Sortilège : les secrets du tournage

Le film est une adaptation du livre Sortilège, écrit par Alex Flinn. L'histoire du roman est elle-même inspirée du conte La Belle et la Bête.

Daniel Barnz réalise avec Sortilège son second long métrage après Phoebe in Wonderland, avec Elle Fanning dans le rôle titre.

Le studio a engagé Daniel Barnz pour écrire et réaliser Sortilège après avoir vu son premier long métrage, Phoebe in Wonderland, au Festival du Film de Sundance en 2008. Susan Cartsonis et Roz Weisberg, productrices de Sortilège ont rencontré Daniel Barnz après le festival et ont immédiatement été séduites par ses idées pour le scénario. Susan Cartsonis raconte : "Avec une mauvaise approche, Sortilège aurait facilement pu devenir une sorte d’adaptation de comic book ou quelque chose de très naïf et d’édulcoré. Daniel a très bien compris ce danger. Même si nous voulions faire un film pour les préadolescentes et les adolescentes, nous avions besoin d’un scénario intelligent – un scénario qui ne parle pas au public comme à des enfants, mais qui les fasse grandir."

Pour écrire le scénario de Sortilège, Daniel Barnz s’est remémoré ses propres années de lycée et s’est renseigné sur ce que vivent les adolescents dans les lycées d’aujourd’hui. Il raconte : "Je n’ai jamais ressenti les choses aussi intensément qu’au lycée. J’adore me souvenir de cette époque pleine d’excitation, de passion et d’angoisse."

Selon l'équipe du film, Sortilège véhicule un message important. "Je pense que le public verra dans ce film une histoire sur la beauté intérieure. J’espère qu’il renforcera l’idée que l’apparence peut être trompeuse, et que la vraie beauté d’un individu est invisible pour les yeux", explique Daniel Barnz. Vanessa Hudgens ajoute : "J’espère que le message de Sortilège résonnera chez les gens. C’est toujours enrichissant de voir les choses sous une autre perspective. C’est ce que fait Kyle, et c’est ce que nous devrions tous essayer de faire dans notre vie."

Daniel Barnz trouvait que les thèmes de Sortilège fonctionnaient parfaitement pour les jeunes lycéens d’aujourd’hui. Il note : "Tout le monde se sent un peu maudit au lycée. On a toujours l’impression d’être différent et de ne pas être à sa place, même si en fin de compte, ces différences sont justement votre force." La productrice Susan Cartsonis a aussi été séduite par les thèmes universels de l’histoire. Elle raconte : "Nous avons tous envie de croire que nous sommes capables de changer. Il y a aussi dans cette histoire un message fort sur le fait qu’il faut aller au-delà des apparences pour voir ce que les gens ont au fond d’eux-mêmes."

Bien que l'histoire se déroule à New York, le film a entièrement été tourné dans la ville de Montréal. "Montréal a ce côté ancien et un peu magique qui est souvent associé à New York. Quand nous sommes arrivés à Montréal pour trouver des lieux de tournage, nous avons senti que c’était l’endroit parfait. Les rues pavées et l’architecture gothique étaient idéales pour l’ambiance romantique que nous voulions créer", raconte Daniel Barnz. Susan Cartsonis ajoute : "Dans le film, cela ressemble à une partie de New York que vous n’avez jamais visitée, mais que vous aimeriez voir un jour."

Selon Daniel Barnz, trouver le bon acteur pour jouer Kyle Kingson était "primordial". "Nous avons cherché partout dans le monde, et après une recherche épuisante, nous avons trouvé Alex. Il était de loin le meilleur choix possible pour ce rôle. Il est séduisant, il a beaucoup de charisme, et possède un talent brut incroyable. Il a aussi une vie intérieure émotionnelle complexe qu’il traduit dans son personnage d’une manière étonnante" confie-t-il. Alex Pettyfer, quant à lui, souhaitait à tout prix, interpréter le rôle de Kyle : "J’ai aimé l’arc de Kyle. Après avoir été un personnage obsédé par sa propre vanité, il change suffisamment pour tomber amoureux d’une autre personne. En faisant évoluer ses relations avec les autres, il découvre aussi qui il est vraiment au fond de lui. C’est un personnage très attachant et passionnant à jouer."

Daniel Barnz se souvient de sa rencontre avec Vanessa Hudgens : "Quand j’ai rencontré Vanessa pour la première fois, j’ai été frappé par son intelligence, son enthousiasme et l’émotion qu’elle dégage. Elle avait les mêmes qualités que Lindy. C’est un rôle très différent de ceux qu’elle a joués avant et elle voulait vraiment relever le défi pour évoluer en tant qu’actrice. Pour un réalisateur, il n’y a rien de plus excitant."

Alex Pettyfer a été très impressionné par sa partenaire de jeu. Il raconte : "Vanessa va étonner tout le monde dans ce film. Elle est belle et c’est une actrice très talentueuse. J’ai adoré travailler avec elle." Vanessa Hudgens ne tarit pas non plus d'éloges sur son camarade : "Ce qu’a fait Alex avec ce rôle est très impressionnant. C’était fascinant de le regarder jouer." Selon Susan Cartsonis, productrice de Sortilège, l'admiration mutuelle des deux jeunes acteurs s'est traduite à l'écran : "Il y a une alchimie incroyable entre Alex et Vanessa. Ils forment un duo vraiment très romantique."

L'apparence de la bête était un aspect crucial du film, comme l'explique Daniel Barnz : "Quand j’ai rencontré les producteurs pour la première fois, ils m’ont demandé à quoi allait ressembler la Bête. J’ai répondu : "Je ne sais pas exactement, mais elle n’aura pas de fourrure." La phrase est restée et elle a fini par devenir le mot d’ordre officieux du film". Aucun élément ne devait rappeler les anciennes versions de La Belle et la Bête : "Dans toutes les incarnations traditionnelles du mythe, le personnage de la Bête a une apparence animale. Nous ne voulions pas suivre cette voie prévisible. Pour moi, la base de Sortilège, c’est ce beau jeune homme qui devient hideux. Je me suis donc demandé ce que Kyle considérait comme hideux, et nous avons développé son look à partir de cela", confie le réalisateur. Susan Cartsonis ajoute : "L’apparence de la Bête est un mélange des pires cauchemars de Kyle et de ce que Kendra considère comme la punition la plus appropriée pour les choses qu’il a dites sur elle en particulier, et sur les gens en général."

Pour devenir la Bête, Alex Pettyfer passait chaque jour trois heures dans le fauteuil du maquilleur. Tony Gardner raconte ce long processus : "Nous avons commencé par raser ses cheveux et aplatir ses sourcils. Nous avons ensuite appliqué quatre grandes prothèses translucides en silicone qui recouvraient une grande partie de son cou et de sa tête. Ces pièces modifiaient la forme de ses arcades sourcilières et de son front, et ajoutaient des entailles profondes en donnant à sa peau la texture de l’écorce. Treize cicatrices ont ensuite été ajoutées sur sa tête et son cou. Après les avoir toutes appliquées, le maquillage a fait disparaître la jonction entre toutes les pièces, et le teint de la peau a été ajouté. Ensuite, nous lui avons collé une oreille plus bas pour souligner l’asymétrie et nous avons ajouté des bijoux de métal sur son nez, son front et une oreille. Nous avons aussi incrusté dans la peau d’Alex des petits bouts de miroir qui sont des symboles de sa vanité. Cela signifie que chaque jour, il fallait replacer exactement au même endroit sur son visage 11 petits morceaux de verre."

Tony Gardner, responsable des effets spéciaux et du maquillage sur Sortilège, a fait ses débuts sur le clip "Thriller" de Michael Jackson. Depuis, il a réalisé les effets spéciaux et le maquillage de nombreux films dont Mary à tout prix, L' Amour extra large, Very Bad Trip et Les Rois du désert. Récemment, il a maquillé le bras de James Franco pour la scène d'amputation de 127 heures.

Suttirat Anne Larlarb a créé les costumes de Sortilège. Fréquente collaboratrice de Danny Boyle (La Plage, Slumdog Millionaire, 127 heures), elle a été choisie pour créer les costumes de la cérémonie d'ouverture des JO de Londres 2012.

Pour Suttirat Anne Larlarb, concevoir les costumes de Sortilège a été un travail plus compliqué qu’elle ne l’avait imaginé : "La difficulté était d’avoir en même temps de très beaux acteurs et une histoire qui dit que la beauté intérieure est plus importante que la beauté extérieure. Les costumes auraient pu facilement jouer en défaveur d’un des messages du film, qui est que ce ne sont pas vos vêtements qui sont importants, mais ce que vous êtes au fond de vous. Trouver un équilibre entre une garde-robe qui plaise au public et ce message essentiel – qui est à la fois le thème central du film et l’antithèse parfaite du travail d’un costumier – était un vrai casse-tête", confie-t-elle.

Mandy Walker, directrice de la photographie sur Sortilège, a collaboré avec Baz Luhrmann sur le film Australia et sur la publicité Chanel n°5 avec Nicole Kidman. En 2006, elle a été désignée parmi les 10 Directeurs de la photographie à suivre, par le magazine Variety.

Comme l'histoire de Sortilège contient plusieurs actes, le style visuel change au cours du film. Daniel Barnz explique : "L’arc visuel de ce film commence avec un garçon qui prétend voir le monde comme il est vraiment, mais qui est en fait aveuglé par tout ce qui brille et qui flatte sa vanité. Cette idée nous a amenés à créer pour la première partie du film un monde visuel plein de surfaces brillantes et réfléchissantes. Nous avons donc utilisé des miroirs et des formes modernes, des lignes droites et des angles vifs. Tout est un peu froid. La deuxième et la troisième partie du film – quand Kyle apprend à apprécier différentes formes de beauté – sont plus chaleureuses : l’architecture est ancienne et les espaces chargés d’histoire."

Lorsque Sortilège est entré en phase de préproduction, Daniel Barnz a crée une "bible d’atmosphère", un CD et un DVD d’extraits de films pour partager sa vision du film avec son équipe et tous les départements impliqués dans la production. Il raconte : "Après avoir distribué tous ces supports, j’ai rassemblé tout le monde pendant un week-end pour parler des thèmes du film et trouver comment traduire nos idées abstraites dans les scènes. Ce travail de préparation nous a tous inspirés et a permis à tout le monde de s’impliquer sur le plan créatif."

Rusty Smith est un fidèle collaborateur du réalisateur Jay Roach. Il a participé à la décoration de la plupart de ses films (Mon beau-père et moi, Mon beau-père, mes parents et moi, Austin Powers dans Goldmember, Austin Powers - l'espion qui m'a tirée...).

C'est Thomas J. Nordberg qui s'est occupé du montage du film. Fréquent collaborateur d'Oliver Stone ( Entre ciel et terre, Tueurs nés, Nixon, U-turn, ici commence l'enfer, Alexandre), il a également participé au montage de nombreuses comédies comme Scary Movie 2, Ce que veulent les femmes ou encore I Love You Phillip Morris.

Sortilège marque le retour à l'écran de Neil Patrick Harris depuis sa participation rapide à Harold et Kumar s'évadent de Guantanamo, sorti en 2007 aux États-Unis. L'acteur-phare de la série How I Met Your Mother a entre temps prêté sa voix à des films d'animation.

Mary-Kate Olsen n'avait pas tourné dans un long métrage depuis sa participation au film Wackness, en 2008.

Dakota Johnson, l'interprète de Sloan, est la fille des acteurs Melanie Griffith et Don Johnson et la belle fille d'Antonio Banderas. Elle a fait ses début au cinéma dans un film réalisé par son beau-père, La Tête dans le carton à chapeaux. Récemment, on a pu la voir au générique de The Social Network, en tant que conquête de Justin Timberlake.

Peter Krause, qui interprète le rôle de Rob Kingson, est une des stars du petit écran aux Etats-Unis. Il a joué dans de nombreuses séries dont Six pieds sous terre, Dirty Sexy Money, Sports Night et Parenthood.

Lisa Gay Hamilton a interprété durant 7 saisons le rôle d'un avocate dans la série The Practice.