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    Tête de Turc
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Tête de Turc" et de son tournage !

    Les débuts de Samir Makhlouf au cinéma

    Tête de Turc marque les débuts d’acteur de Samir Makhlouf qui interprète ici le jeune Bora. « Je voulais prendre un jeune qui n’avait presque jamais fait de cinéma et qui n’était pas dans une sorte de confort, explique Pascal Elbé. Je voulais que ce soit un gamin qui soit dans une forme d’urgence. J’ai rencontré beaucoup de garçons, mais Samir m’a touché par sa simplicité et sa capacité d’écoute. »

    Retrouvailles Pascal Elbé / Roschdy Zem

    Pascal Elbé a souhaité confier l’un des rôles principaux à son ami Roschdy Zem qui l’avait lui-même dirigé dans Mauvaise foi, également un premier long métrage. « On a toujours eu des parcours professionnels parallèles, raconte Roschdy Zem. Pascal m’a surpris par la teneur et le propos de son film, sans doute parce qu’il se dégage de lui une certaine pudeur. Du coup, dans son scénario, j’ai retrouvé Pascal tel que je le devine dans son intimité : on y décèle toutes ses peurs et ses angoisses qu’il n’a pas l’habitude d’exprimer au quotidien. »

    Le déroulement du tournage

    Du propre aveu de Pascal Elbé, le tournage a duré six semaines, six semaines pendant lesquelles il a passé des nuits pour le moins agitées. « On tournait la semaine, je vérifiais les décors le vendredi soir et je montais le week-end avec Luc Barnier, raconte le comédien-cinéaste. Du coup, quand je reprenais le tournage, cela me permettait de ne pas découper de la même façon et, surtout, de mieux savoir dans quelle direction j’allais. C’était totalement épuisant, mais j’étais tellement heureux de pouvoir travailler de cette manière que j’aurais pu continuer encore quelques semaines. »

    Sur le mode du thriller...

    Pour Pascal Elbé, le point de départ de ce gamin déchiré entre sa conscience et son avenir semblait un dilemme intéressant pour un thriller. « Soit il écoute sa conscience et il se met lui-même un obstacle sur sa route, soit il devient un peu cynique et il trahit alors sa conscience, raconte le comédien-cinéaste. Je n’aurais pas pu passer par la chronique pour dire ce que j’avais à dire. J’avais besoin d’une mise en situation et le polar permet, justement, de faire passer des idées sans les marteler. La scène entre les deux frères dans la voiture est la seule où je me suis autorisé à laisser parler l’auteur. Le reste du temps, les personnages sont inscrits dans leur propre logique. »

    Préparation et documentation

    Durant la phase de préparation, Pascal Elbé s’est énormément documenté, se rendant notamment sur le terrain pour y rencontrer des travailleurs sociaux, des urgentistes et des policiers. « J’ai passé des heures à lire les blogs entre les pompiers et les urgentistes, où ils racontent qu’ils ne peuvent plus intervenir dans certains quartiers sans escorte policière, raconte le comédien-cinéaste. J’ai aussi vu des cités totalement à l’abandon, où il n’y a plus de commissariat à 2 km à la ronde. J’ai même demandé au patron de la brigade criminelle de relire mon scénario pour détecter d’éventuelles erreurs. Pour moi, c’est un film d’engagement. Je ne voulais surtout pas qu’on me prenne en défaut sur ce que je raconte. Du coup, tout ce que j’avance dans le film est vrai et étayé par des témoignages. Comme, par exemple, le fait de ne pas pouvoir parler de peur de passer pour un délateur ou de devoir carrément quitter la cité quand la situation devient intenable. »

    Le premier long métrage de Pascal Elbé

    Tête de Turc est le premier long métrage de Pascal Elbé en tant que réalisateur. Pour mettre en scène ce film, celui est parti d’un fait divers survenu en 2006, à Marseille. « Mama Galledou, passagère d’un bus, a été brûlée vive par des jeunes qui n’avaient pas la moindre conscience des conséquences de leurs actes, raconte le comédien-cinéaste. C’était un guet-apens prémédité qui ne pouvait pas avoir été improvisé. Ce qui m’avait le plus choqué, c’est qu’un an plus tard les jeunes ne se sont pas exprimés pendant le procès et n’ont jamais demandé pardon, de peur d’être rejetés de la bande. Comme si leur peine de prison n’avait servi à rien. Et comme si notre pacte social avait éclaté en mille morceaux. Cette histoire m’a accaparé, mais je ne me voyais pas expliquer à quelqu’un pendant deux mois pourquoi je m’y intéressais. Du coup, j’ai décidé de le mettre moi-même en scène. D’autant que j’ai souvent ressenti une frustration lorsque j’étais scénariste, sans réaliser. J’avais envie de commettre mes propres erreurs ! »

    Récompensé par la Fondation Diane et Lucien Barrière

    Tête de Turc a reçu le prix cinéma 2010 de la Fondation Diane et Lucien Barrière.

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