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tuco-ramirez
135 abonnés
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4,5
Publiée le 10 octobre 2024
Une sœur va accompagner un condamné à mort dans ses derniers jours dans un film mis en scène par l’acteur Tim Robbins ; il y a déjà de quoi aiguisé ma curiosité. A priori, un peu peur du film simpliste américain ; quel étonnement de voir un sujet aussi grave traité avec autant d’intelligence tout en restant à la portée de tous. Aucun manichéisme, aucune facilité scénaristique, aucun misérabilisme ; Tim Robbins tient son plaidoyer contre la peine de mort sans s’appuyer sur un condamné à mort dont on douterait de la culpabilité ou qui serait éminemment sympathique. Sean Penn joue un condamné à mort antipathique coupable d’un crime atroce ; mais il est à l’image de ceux qui peuple les couloirs de la mort : des pauvres à l’enfance et la jeunesse gâchées et souvent faisant partie de la minorité noire. Mais Sean Penn est blanc. Au cœur de son film, il met une sœur tout entière tournée vers la rédemption du condamné ; là aussi çà aurait pu tourner à la bondieuserie ; elle sert seulement à remettre l’humain et l’humanité au cœur du débat sur la peine de mort. Lorsque la société réclame la peau de celui qui est considéré comme un monstre dénué d’humanité, ne sombre-t-elle pas immédiatement elle-même dans la facilité de la barbarie? Une réplique de Sean Penn à ce propos est cinglante : l’Etat est aussi criminel que lui car il tue aussi. Tim Robbins a donc bon goût de ne jamais excuser le criminel. Donc peu importe les prédispositions politiques de chacun et ses idées sur le sujet ; ce film pousse à la réflexion et au débat sur un sujet parfois clivant. Il choisit le parti pris de mettre l’amour, la rédemption au-dessus de la haine et de la vengeance ; l’approche primaire du sujet est reléguée au second plan. Outre cette intelligence du réalisateur, le film doit sa force impressionnante à l’interprétation magistrale de Sean Penn et de Susan Sarandon. Ils sont tous les deux d’une justesse émouvante, d’une sensibilité incroyable. Sean Penn provoque la crainte, le rejet pour exploser dans le registre de l’émotion. Si au départ rien n’est fait pour nous rendre son personnage humain et sympathique, il est de ces rares comédiens qui savent interpréter des personnages sombres et difficiles et faire basculer le public de l’effroi aux larmes en un claquement de doigt. Susan Sarandon, quant à elle, n’a pas volé son Oscar de la meilleure comédienne pour le rôle d’Helen Prejean. Voilà un film qui aurait bien des vertus pédagogiques auprès d’un public aux idées bien arrêtées et au jugement simpliste. Un grand film tout public TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Ce film ne peut laisser indifférent. Le jeu des acteurs est époustouflant. Tout au long du film, on veut croire que Poncelet n'a pas directement participé à ce crime sordide, on est empathique, on essaie de le comprendre et progressivement on finit par s'attacher à lui. Ce n'est qu'à la fin que la vérité éclate brutalement, dans toute son horreur, avec ses aveux de culpabilité et les images du crime mais malgré cela, son exécution ne soulage en rien notre répulsion face à ce double meurtre épouvantable et nous apparait comme un acte de barbarie indigne d'une société civilisée.
Le sujet est lourd, sur fond de pardon, de religion, de justice, de haine, de paix intérieure, de racisme. Sean Penn et Susan Sarandon sont brillants. La mise en scène est incompréhensible au début, avec des images d'un mariage tournées au camescope, sans rapport avec le fil de l'histoire. Quant à la bande son, on entend par moment une étrange musique aux consonances indiennes. L'action se déroulant en Louisiane, on comprend mal le lien. Au final, difficile de savoir si le propos est pour ou contre la peine de mort, point final d'un parcours de rédemption du condamné. L'histoire vraie de la sœur Helen Prejean, dont s'inspire le film, est plus tranchée. Au spectateur de se faire son avis.
Très verbal. Trop verbal pour moi. Un long layus de 2 heures sur la miséricorde de Dieu. Il montre néanmoins les modalités protocolaires d'une peine de mort devant lesquelles il est difficile de rester insensible.
Bravo, quel bonheur d'avoir de si excellents comédiens portant tout le film sur leurs épaules. Quel duo magistral face à la lourdeur du sujet. L'atmosphère de l'époque et du film dans son ensemble est également parfaite.
Le réalisateur monte un huit clos dépouillé d’artifices, non pour ou contre la foi, pour ou contre la peine de mort, mais pour la rédemption par l’amour. Il offre à Susanne Sarandon et à Sean Penn, un duo d’acteurs uniques, complémentairesspoiler: (comme les jeux de lumière) , joués avec un même talent parfaitement équilibré. Malheureusement le rythme ‘turbo » est un peu long à se mettre en place et il y a dans le rôle de "la sœur" un excès de pathos, un peu dérangeantspoiler: (pour les non chrétiens)
Le sujet est un débat interminable, et en connaissant les opinions de Tim Robbins (et de Susan Sarandon et de Sean Penn) on se doute d'emblée que le film va être une histoire dirigée avec une morale qui se veut "humaniste" et tolérante. Pourtant, on doit saluer un effort du cinéaste pour ne pas être manichéen, ou du moins il ne se facilite pas les choses en nous montrant un condamné absolument abject et ce, même s'il s'avère innocent (on le saura plus tard). Le plus intéressant n'est pourtant pas les dialogues entre elle et le condamné, mais plutôt la réaction et le lien entre la religieuse et les parents des victimes, ce sont ces scènes qui apportent l'émotion et la réflexion. En ce qui concerne ce Matthew Poncelet/Penn on se moque bien des "nuances" qu'il apporte pour s'innocenter, il est si peu humain qu'il reste d'une antipathie (et c'est peu de le dire) affligeante et pitoyable malgré une performance démente de l'acteur. Les flash-backs sur le crime (un calvaire...) n'étaient peut-être pas spécialement utiles, il s'avèrent mal placés dans le récit, dans un ton délavé il est étonnant qu'ils apparaissent alors qu'on a avant ou après un gros plan sur le religieuse qui suggère donc qu'elle peut imaginer le déroulement des faits. On peut se dire que film amène au débat avec quelques passages particulièrement marquants comme le rendez-vous avec les parents de la jeune femme ou le retour suite au malaise. Site : Selenie.fr
De Tim Robbins (1995) - Admirable de force, de justesse et de retenue . Sur un sujet difficile, tant sur le plan juridique, humain comme religieux Susan Sarandon et Sean Penn sont exceptionnels . Susan Sarandon est d'une empathie incroyable et Sean Penn campe admirablement un condamné à mort , un coupable d'un crime horrible en voie à la rédemption ! A voir absolument !
Ce film de T. Robbins glace un peu le sang. Notamment la fin qui retourne presque l'estomac. Ce film décrit le combat de la religieuse H. Prejean contre la peine de mort. On voit ici l'histoire d'un jeune condamné à mort qui se bat pour être gracié. On voit le désarroi des familles, le questionnement de ces dernières pour savoir pourquoi une soeur cherche à sauver le meurtrier de leurs enfants. Sarandon et Penn forment ici un couple fort qui restera gravé dans notre mémoire pendant un certain temps. A voir.
2 acteurs au sommet de leur art dans un film traitant d'un sujet extrêmement sensible. Contrairement à certains avis, ce film est très différent de La vie de David Gale ou La ligne verte qui traitent eux des erreurs judiciaires sur les peines de mort. Alors que ce film ne remet nullement en question le jugement, car le protagoniste avoue, mais aborde le sujet de la rédemption, l'amour inconditionnel, le pardon.. Magnifique..
Une bonne claque sous forme de charge virulente contre la peine de mort. Tim Robbins que l'on connaît surtout pour ses rôles d'acteurs signe ici un métrage sincère et touchant où l'émotion à fleur de peau des personnages, des comédiens et des spectateurs s'entrechoquent sans discontinuer. La Dernière Marche pose énormément de questions et vous laisse juge la plupart du temps en nous épargnant le manichéisme dans lequel il aurait été si facile de plonger. Je suis athée et le rôle de religieuse de Susan Sarandon m'a bouleversé au moins tout autant que le personnage interprété par Sean Penn, compliqué du début à la fin. C'est vraiment un film à voir, un film dont les interprétations respectives nous font complètement oublier qu'il dure deux heures, c'est dire !
un film d'une grande intensité et d'une grande humanité, notamment à travers les personnage de Sœur Helen, qui, sans aucune expérience va devenir la conseillère spirituelle d'un condamné à mort pour un crime atroce, et l'accompagner jusqu'au bout sur le chemin du supplice et d'une forme de libération rédemptionnelle. C'est très bien réalisé, très bien interprété. Le personnage du criminel n'est pas particulièrement sympathique. Les hommes politiques, matons, aumônier, juges et bourreaux ne sont pas particulièrement méchants, ils font leur boulot, c'est tout. La peine de mort n'est ni vilipendée, ni approuvée, elle est simplement montrée, de même la violence de la société américaine. la seule personne vraiment lumineuse, c'est la sœur, une âme pure et fraternelle. Le film émeut profondément et fait réfléchir, n'est-ce pas ce qu'ont attend d'un bon film ?
Je ne pense pas que ce film soit un plaidoyer ou un pamphlet contre la peine de mort, il ne fait que relater avec justesse ce qui se passe pour les condamnés à mort lors de leurs derniers jours. Il n'occulte aucun aspect de tout cela, ni la culpabilité atroce du condamné, ni l'injustice qui le fait se retrouver seul face à la mort, n'ayant pas eu les mêmes moyens financiers que son complice. Il nous immerge dans ce moment inimaginable pour l'esprit humain, où l'Homme devient un tueur en toute légalité, avec protocole et solennité. De la personne qui pose la perfusion, de ceux qui appuient sur les boutons, jusqu'à ceux qui ordonnent ou ceux qui cautionnent. Encore nous épargne-t-il les souffrances horribles parfois vécues au moment de l'injection létale. Si ces faits font réfléchir et prendre conscience de la gravité de cet acte, c'est peut-être qu'un travail de réflexion est justement nécessaire sur le sujet.