« Une pépite d’or pour le cinéma universel ! Le film « Le petit fugitif » est pour moi, un extraordinaire mélange des films traitant le thème de l’enfance, « Les 400 coups » de François Truffaut pour les bêtises des enfants, « The Kid » de Charles Chaplin pour le caractère débrouillard et malicieux d’un petit garçon, Joey, « Les aventures de Pinocchio » de Luigi Comencini pour sa candeur et son émerveillement devant le théâtre ambulant et les parcs d’attractions, « le ballon rouge » de Albert Lamorisse pour sa solitude et son rapport en décalage avec le monde adulte et de « Crin Blanc » de Albert Lamorisse pour sa passion aux chevaux !
J’adore des films quand il s’agit de scruter l’univers de l’enfance, les sentiments ressentis par des enfants ! Tourné en noir et blanc à Brooklyn, le film « Le petit fugitif » raconte l’errance d’un petit garçon Joey, persuadé d’avoir tué son grand frère alors qu’en réalité, c’est une farce de mauvais goût de la part de son grand frère, ennuyé de devoir le garder, avec l’aide de ses amis, dans un parc d’attractions pour fuir le châtiment. Joey, joué par l’étonnant Richie Andrusso, est attachant ! Sous son regard naïf, il erre entre les manèges, les stands de hot dogs et la plage envahie par un grand nombre de gens ! Il y a peu de dialogues mais son regard sur le monde, les parcs d’attractions est tellement intense, beau à voir ! Ce petit garçon fuit à la fête foraine à Coney Island situé au sud de Brooklyn pour oublier sa culpabilité, vivre dans la joie. Il observe, il s’imagine plein de choses comme tous les enfants. Par moments, on sourit des situations cocasses qui montrent combien Joey est futé pour gagner des sous afin de continuer les tours de manège ! Ce film scrute merveilleusement l’innocence, la candeur et l’insouciance de l’enfance ! C’est très réussi ! Très beau film à voir ! Enfin, on découvre que le film « Le petit fugitif » a été pour le réalisateur François Truffaut du film « Les 400 coups », le précurseur de la Nouvelle Vague « Notre Nouvelle Vague n’aurait jamais eu lieu si le jeune Morris Engel ne nous avait pas montré la voie (...) avec son beau film, le petit fugitif », a-t-il dit ! J’ai beaucoup aimé ce film .... »