Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Pascal
159 abonnés
1 654 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 19 octobre 2023
La reprise en salle de six titres de Mario Bava ( directeur de la photo, passé à la réalisation) permet de voir ou revoir " la fille qui en savait...".(1964).
On sait que Bava a influencé Dario Argento même si sa filmographie et son importance critique est moins relevée que celle de son successeur (" six femmes pour l'assassin" vaut toutefois largement la comparaison avec les meilleurs opus de Dargento).
La référence du titre aux opus de Hitchcock est claire. Une jeune américaine qui vient passer des vacances en Italie est témoin d'un meurtre. Mais personne ne l'a croit.
Si la première demi-heure est vraiment réussie et laisse envisager le meilleur, les développements du scénario ( pierre d'achoppement du film) sont vraiment trop minces pour retenir l'attention.
Thriller qui manque sa cible ( surtout dans sa seconde partie) le casting féminin ( comme toujours chez Bava) est le plus intéressant. On revoit avec plaisir Valentina Cortése ( elle fit un passage aux usa) et fait partie de la distribution de " la nuit américaine" de Truffaut.
"La ragazza che sapeva troppo" est souvent considéré comme le premier jalon du giallo. Genre transalpin qui sera peaufiné dans l'un des films suivants de Mario Bava, "6 donne per l'assassino" avant d'être repris avec succès par d'autres réalisateurs, Dario Argento en tête. On retrouve en effet ici plusieurs ingrédients typiques du giallo. Une héroïne qui se retrouve mêlée malgré elle à une histoire de meurtre, et qui va décider d'enquêter par ses propres moyens. Une ambiance urbaine, nocturne, et cauchemardesque. Avec un soupçon de fantastique : l'héroïne a-t-elle rêvé le meurtre dont elle a été témoin ? S'agissait-il d'un spectre d'un meurtre passé ? Le thème de la perception d'un événement clé sera par ailleurs également un thème récurrent chez Dario Argento. Sauf qu'il faut quand même admettre que le scénario est ici bancal. L'intrigue n'est guère palpitante, et pas très plausible. Et l'on oscille maladroitement entre quelques touches d'humour (certes réussies), du polar, de l'horreur, et de la romance (!). Avec en prime cette voix-off qui intervient de temps à autre de manière poussive. J'en comprends bien le sens : notre héroïne étant amatrice de romans policier, cette voix représente celle d'un narrateur de l'histoire dont l'héroïne s'imagine être la protagoniste. Mais on aurait pu allègrement s'en passer... Heureusement, sur la forme c'est assez soigné. D'abord, Mario Bava utilise pleinement la ville de Rome, nous offrant pratiquement une visite touristique de la cité antique. La Place d'Espagne étant un lieu très récurrent. Avouez qu'il y a bien pire comme cadre ! Et puis le réalisateur se montre à l'aise avec le noir & blanc. Jouant régulièrement sur les éclairages, les recoins sombres, les contrastes, et les angles de caméra malaisant. Étonnement, ce sera le dernier film en noir & blanc de Mario Bava. Anecdote amusante : Bava aurait avoué avoir trouvé le scénario un peu bête, et se serait donc focalisé sur la technique lors du tournage... Enfin, le couple formé par John Saxon et Leticia Roman est franchement mignon, et leurs scènes communes sympathiques (bien que tranchant parfois totalement avec le reste). Je crois pleinement Luiggi Cozzi, qui a raconté que le film aurait été écrit initialement comme une romance ! A l'arrivée donc, un proto-giallo inégal en ce qui me concerne. A noter qu'il en existe une version américaine, titrée "Evil Eye". Ne vous faites pas avoir, il ne s'agit pas d'un simple doublage ou retitrage. Cette version a changé la musique, la fin du film italien, et elle a ajouté/supprimé des scènes.
Mario Bava était un grand chef opérateur avant de devenir lui-même réalisateur. Il l’est d’ailleurs resté durant tout sa carrière, ayant bien du mal a délégué complétement cette tâche aux techniciens qui travaillaient à ses côtés. Il s’est aussi intéressé de près aux effets spéciaux. Cette particularité se ressent dans la plupart de ses films qui valent souvent plus pour leur recherche esthétique que pour la justesse de leur direction d’acteurs ou la rigueur de leur scénario. Il n’empêche qu’au sein d’une filmographie foisonnante et, comme de rigueur à cette époque en Italie, très hétéroclite, subsistent quelques très grands films de genre qui ont suscité un vif intérêt par leur inventivité et qui défient hardiment l’usure du temps. « Le Masque du démon » (1960), « Hercule contre les vampires » (1961), « La fille qui en savait trop » (1963), « Les trois visages de la peur » (1963), « Le corps et le fouet » (1963) ou encore « Six femmes pour l’assassin » (1964) constituent sans doute à eux six, le point d’orgue des 32 films réalisés par le petit maître. « La fille qui en savait trop » sorti sur les écrans en 1963 est aujourd’hui unanimement reconnu comme le premier giallo, celui qui a posé les bases du genre. Dario Argento, le maître absolu dans le domaine a beau dire qu’il n’a vu que très tardivement le film de son collègue, on peine à le croire. Basé sur une intrigue plutôt bien troussée mais qui aurait sans doute pu être encore mieux exploitée, « La fille qui en savait trop », en référence à « L’homme qui en savait trop » d’Alfred Hitchcock (une partie du financement du film est américain), tire sa force du traitement visuel que lui donne Mario Bava. Le réalisateur qui filme pour la dernière fois en noir et blanc, réemploie, tout en les adaptant au sujet, les effets visuels déjà utilisés pour « Le Masque de démon ». Une véritable balade dans les lieux mythiques de Rome est proposée au spectateur, Bava se chargeant de rendre ces endroits pittoresques, inquiétants au possible. Ainsi l’escalier de la Trinità dei Monti, filmé somptueusement de nuit puis au petit matin, devient le lieu de tous les cauchemars pour la jeune américaine Nora Davis (Laeticia Roman) qui entre alors dans un tunnel dont elle n’entreverra la sortie qu’après bien des frayeurs. On l’a dit, l’intrigue aurait sans doute pu être mieux agencée et se prêter à plus de suspense mais la caméra de Bava faisant des miracles tout comme la toute jeune Laeticia Roman se montre très convaincante accompagnée de Valentina Cortesequi déploie avec professionnalisme onctuosité et perversité, l’affaire est dans le sac. Le film n’a pas recueilli le succès qu’il aurait mérité à sa sortie, l’heure du giallo n’ayant pas encore sonné (il faudra attendre encore cinq ans et l’arrivée miraculeuse de Dario Argento),. Il a donc fallu à « La fille qui en savait trop » plusieurs décennies pour accéder enfin à la notoriété méritée qui est la sienne aujourd’hui.
Considéré comme le premier giallo, enfin la forme qu'il prendra définitivement à partir des années 60 (puisque j'ai lu quelque part que les premiers "véritables" giallos existaient déjà depuis les années 30), ce film réalisé par Mario Bava et sorti en 1963, n'est pas mal du tout ! Encore un peu sous l'influence du krimi et surtout d'Hitchcock, le film ne nous offre finalement que quelques éléments du giallo, comme l'aspect enquête menée par des personnages qui ne sont pas policiers (bien souvent la cible du tueur d'ailleurs) et le meurtre sanglant (même si c'est ici très soft), qui caractérisera ensuite le cinéma du réalisateur ou celui de Dario Argento par exemple. Bref, c'est ici l'histoire d'une américaine en voyage à Rome qui est témoin d'un meurtre. Mis à part un médecin avec qui elle fera équipe, personne ne la croit et en plus de mener l'enquête toute seule donc, elle se rendra également compte qu'elle est la nouvelle cible du tueur. Pour être honnête, je m'attendais à une intrigue un peu longue et lente à la "Mais... Qu'avez-vous fait à Solange ?" que je n'avais pas trop apprécié surtout car il cultivait, enfin à mon sens, davantage l'aspect krimi que véritablement giallo. Nous sommes ici un peu dans le même cas de figure, sauf que le krimi ne prend jamais le dessus sur le giallo, nous sommes également dans un polar mais nous avons également tout le côté enquête en amateur que j'apprécie beaucoup (c'est également un amateur qui enquête dans "Mais... Qu'avez-vous fait à Solange ?" mais surtout pour prouver son innocence et les flics sont très présents dans l'intrigue) ! Même si le film est quelques fois un peu long (c'est tout de même assez rare), sa courte durée lui permet de garder un rythme très convenable et efficace et ainsi, nous restons toujours captivé. De même que son petit twist qui ne paie pas de mine mais qui est tout de même le bienvenu. La mise en scène est également très bonne ! Le fait qu'il soit en noir et blanc lui confère une ambiance de thriller et de film noir qui colle très bien à l'intrigue et nous avons des plans très réussis et travaillés. "La Fille qui en savait trop" est donc un film qui n'est pas extraordinaire mais qui reste néanmoins très plaisant !
On peut dire ce que l'on veut de Mario Bava, mais il est des qualités qu'on ne peut lui enlever. S'il est plus marginal et par conséquent moins connu du grand public, il n'empêche qu'à sa manière, dans l'histoire du cinéma italien, il revêt autant d'importance qu'un Fellini, qu'un De Sica ou qu'un Monicelli, pour ne citer que ceux-là. Je l'avoue bien volontiers, j'attendais beaucoup de ce film. Et, à la fin, j'en ressors terriblement déçu. Le talent de Bava n'est aucunement en cause. Le bonhomme a du savoir-faire et, quand il faut créer une atmosphère, une tension, il sait y faire. Niveau esthétique, il n'y a rien à redire non plus, vue l'époque et le peu de budget. Ce ne va pas, j'ai envie de vous dire que c'est tout simplement le reste. Le scénario est mauvais, rempli de situations totalement inutiles. Vous pouvez mettre Hitchcock ou Argento à la place de Bava, le résultat sera le même. Même les bons cinéastes ne peuvent rattraper le coup quand ils bossent sur une histoire aussi faible. Et, comme si ça ne suffisait pas, l'interprétation est désastreuse. Leticia Romàn et John Saxon forment un duo exécrable. Vraiment, je suis très déçu.
Pas vraiment d intrigue,un film de 90 minutes ,qui semble ne jamais finir.Désolé mais c est raté.Je ne m attadait pas a grand chose,et c est cela que j ai eu,pas grand chose.
En adaptant le scénario original de « La fille qui en savait trop » d’ Ennio De Concini, Sergio Corbucci et Eliana De Sabata, Mario Bava choisit résolument de gommer la comédie au profit du thriller. Il livre ainsi un film dont la trame et le suspens sont incontestablement hitchcockien. La ravissante touriste américaine qui se trouve seule en présence d’un meurtre et que personne ne croit. Comme en plus elle est blonde et que le titre du film rappelle une des grandes réalisations de Sir Alfred… Oui mais voilà, Letícia Román n’est ni Doris Day et encore moins Grace Kelly. Son jeu limité est souvent outrancier et malgré sa plastique avantageuse, elle devient vite agaçante, sans toutefois gêner le rythme du film qui ne faiblit qu’à la fin. La faute à une opposition entre les deux actrices principales offrant un numéro de grimaces ridicules, Valentina Cortez atteignant des sommets !!! C’est dommage car la mise en scène élégante et fluide s’appuie sur les qualités de photographe de Bava. La pellicule brillante offre des plans étonnants, des mouvements très élaborés et des contrastes qui rappellent le grand cinéma allemand d’avant guerre (Lang, Pabst, Murnau). A noter que dans ce film, qui sera à l’origine du giallo, John Saxon tient le rôle masculin principal. Il sera l’interprète de plusieurs films de ce genre.
Un film considéré comme le premier giallo. Il n’y a pas la couleur, ni l’érotisme, mais on retrouve le mystérieux tueur, la stylisation de l’image et une dose de légèreté et d’humour. John Saxon est déjà présent lui aussi (on le retrouvera dans le giallo Ténèbres ou dans les slasher Black Christmas et Les Griffes de la nuit). Le montage manque parfois d’efficacité et la dernière scène est un peu ridicule. Le tout a un côté série B un peu ringard, mais c’est absorbé dans le second degré propre au giallo donc ça passe assez bien. Le scénario est plutôt bon et la réalisation colle parfaitement au genre, même si une petite restauration ne serait pas du luxe. Un bon film dans l’ensemble, dont les maladresses font le charme.
Je m'attendais à un film rassemblant davantage les codes du Giallo, ce n'est qu'en partie le cas, on pourrait dire qu'il s'agit d'un "pré-giallo", il y a en effet des éléments fondamentaux qu'on retrouve dans les giallos de Bava lui-même, d'Argento et d'autres (spoiler: le témoin malgré lui d'une scène de meurtre, l'enquête officieuse, le rôle de la police, la femme tueuse... ) mais la démarche est quand même carrément différente (spoiler: on ne voit pratiquement pas le tueur en action ) . J'ai donc été un peu surpris, mais c'est un classique à voir malgré tout et qui se regarde plutôt bien
septiemeartetdemi.com - Cette œuvre montre comment prendre le contrepied du néo-noir italien. En fait de noir, elle est lumineuse et c'est là que les comparaisons s'emballent : d'une part parce qu'elle se veut cousue de mystère et le résoud sans chercher à confondre le spectateur, et d'autre part parce que le réalisateur était aussi technicien et s'occupait de l'éclairage. L'aurait-on raté au générique, son rôle n'en serait pas moins resté évident : l'homme sait jouer sur le dichromatique pour faire fleurir la beauté dans la simplicité d'un contraste. Mettant en scène une ragazza américaine (dans l'histoire tout du moins car l'actrice est italienne), le film avoue ailleurs ses influences américanophiles : il est exactement ce qu'on attendrait d'un Hitchcock à l'italienne avec une intrigue à la manière d'Agatha Christie. Dommage par contre - mais c'était le lot de l'époque - que le jeu d'acteurs se soit voulu encore si lyrique et la progression de l'histoire ambiguë : horreur, drame, horreur, des touches de comédie... C'est hésitant, au mieux monotone.
j'adore Mario Bava un très grand réalisateur qui encore une fois n, à pas l'estime et le succès qui lui est dû, le réalisateur du masque du démon qui m, avait vraiment marqué étant ado, le cinéma de bava est un mélange de cinéma a l'ambiance gothique et de poésie les cadrages et les jeux de lumières et d'ombres sont magnifiques qui n,est pas sans rappellé le cinénéma de jacques tourneur .
"La fIlle qui en savait trop "reste encore fortement marqué par l'influence d'Hitchcok et d'Agatha Christie, mais Mario Bava en grand réalisateur donne déjà un style propre à son oeuvre.Si le premier véritable Giallo sera pour plus tard -6 femmes pour l'assassin - il commence à incorporer des éléments annonciateur tel qu'une utilisation différentes des prises de vue et une représentation graphique de la violence plus importante.Filmé dans un noir et blanc magnifique sur une BO jazz parfaitement adapté et remarquablement interprété ce film mélange de comédie thriller horreur et romantisme restera comme un des plus reussi du maître italien.
Un film qui annonce tout le genre du giallo, et qui est filmé par Mario Bava dans un noir et blanc où le jeu sur les ombres rappelle les films d'horreur de Jacques Tourneur des années 1940. On prend beaucoup de plaisir devant cette série B (par son intrigue) remarquablement filmée et qui aura une longue descendance. Voir ma critique complète sur mon blog :
Le film n'a pas très bien vieilli. Autant les images sont bien "léchés" pour un vieux thriller en noir et blanc. Autant le rythme de l'enquête est assez soporifique.
On peut considérer que le début du Giallo se fera avec "Six femmes pour l'assassin " du même Mario Bava quelques années plus tard.Il b'en demeure pas moins que "La fille qui en savait trop"en préfigure les codes.La scène d'ouverture avec le meurtre annonce clairement le début de "L'Oiseau au plumage de cristal "de Dario Argento.Ce que l'héroïne à vu est ce vraiment la réalité , l'assassin est il vraiment celui que l'on croit ? Le film de Bava reste encore très marqué par une thématique hitchkockienne, le faux criminel l'incertitude des evidences, il s'en démarque pourtant par son traitement quasi fantastique du sujet.On ne pourra qu'admirer les extraordinaires jeux d'ombres et de lumières portés par un noir et blanc remarquable.A signaler sa réalisation et ses cadrages dont Brian de Palma se fera beaucoup plus tard (voir Obsession) un disciple échevelé.Même si le film n'est pas exempt de défauts comme un humour un peu inutile (ce devait être une comédie mais Bava en a noirci le ton) et une interpretation pas toujours au top, "la fille qui en savait trop" demeure un classique incontournable du film de suspens.