Un thriller que j’ai trouvé quand même assez décevant.
Honnêtement l’interprétation porte à bout de bras le métrage. Le casting finlandais est particulièrement bon et tire son épingle du jeu, alors même qu’il apparait fort peu finalement, et le casting français est suffisamment consistant pour emporter le morceau. Cluzet est solide, il est épaulé par Olivier Gourmet et Jonathan Zaccaï qui forment un contraste intéressant avec le personnage de Cluzet, et le résultat s’avère donc concluant. A noter la petite touche féminine avec Louise Bourgoin, un peu en retrait certes mais qui joue juste, avec une certaine subtilité qui fait plaisir à voir.
La qualité du casting est l’atout majeur d’un film qui souffre en revanche sérieusement d’un scénario pas bon. L’idée de départ est honorable, il y a quelques bons moments, mais on sent une écriture laborieuse, incohérente parfois, et on sent que le réalisateur a plus cherché à se faire plaisir (notamment pour le final) qu’à pondre quelque chose de crédible et de tenu. Le final d’ailleurs est vraiment révélateur de cette dimension foutraque. Honnêtement je ne vois pas comment on peut croire à ce film, malgré les efforts des comédiens, malgré de belles scènes, avec, de surcroit, une première partie un peu laborieuse niveau rythme et une narration chaotique.
Formellement le réalisateur livre une mise en scène propre pour un film assez raffiné. Le cinéma français ne manque pas de techniciens habiles et Blanc comme neige possède une belle photographie, des décors réussis, et la mise en scène de Christophe Blanc est élégante, c’est un fait, avec de jolis plans, et une réelle attention comme en témoigne le final. La bande son aussi n’est pas vilaine, elle est même parfois un atout de premier ordre.
Pour conclure je dirai qu’on tient un film esthétiquement soigné, avec une belle interprétation, mais où le scénario bâclé est une gêne notable. Evidemment ça ne rend pas le film calamiteux, mais indéniablement ça porte atteinte à sa qualité générale, à l’intérêt qu’il peut susciter, et c’est dommage car il y a des atouts. 2.5