Ce film que j’ai regardé hier, m’a conquise de bout en bout !
Et pourtant, j’ai tendance à ne pas être tendre avec ce genre de sujet, mais là… Chapeau ! Bravo ! Bravissimo !
Magnifique, tant par les décors, les costumes, la mise en scène et surtout, oui, surtout la prestation incroyable de Michael Douglas, à peine remis de son cancer de la gorge et qui avait supplié Soderbergh de l’attendre afin d’interpréter Liberace.
Au départ, je ne savais rien de ce pianiste virtuose qui défraya la chronique dans les années 77, juste avant qu’on ne découvre le SIDA et ses ravages dans les milieux homo… Son charisme, ses éclats, son luxe à paillettes, tout était énorme et démesuré chez lui ! Même son caractère qui oscillait, pour ses proches, entre la passion et la détestation et ses exigences qui allaient parfois très loin…
Ce film relate l’histoire d’amour entre cet être multifacettes « very too much » et Scott, un jeune garçon, beau comme un dieu, mal aimé, abandonné à sa naissance et adopté dans un milieu moyen et… conventionnel.
Mais attention ! Rien à voir avec « La cage aux folles » ! Ce film est d’abord émouvant, jubilatoire, d’une élégance raffinée malgré les paillettes, très « kitch », mais jamais grotesque ni caricatural.
Et la fin est une ode démesurée à l’amour comme j’en ai rarement rencontrée,
Une mention très spéciale pour la bande-son (les morceaux de piano et les chansons, dont la version originale de « La quête », inoubliable).
Mais le plus détestable, le plus haïssable, est de penser que ce film majuscule qui avait été nominé à Cannes cette année pour les plus hautes récompenses n’en a reçu aucune et s’est fait décoiffer au poteau par « La vie d’Adèle », ce drame sur les lesbiennes qui n’avait (à mon sens) qu’un seul atout, mais de taille : ne pas être made in USA !!!
Bravo monsieur Spielberg ! Là, vous n’avez pas assuré !