Quinzième long-métrage d'animation des Studios Disney, La Belle et le Clochard s'avère être très différent de ce qu'a pu proposer la firme jusqu'alors. En effet, si nous retrouvons l'habituelle romance à l'eau de rose, les chansons à la fois mélodiques et enjouées ainsi que des personnages attachants, force est d'admettre que le scénario est assez inhabituel, cette (courte) histoire de chien aisé côtoyant un roublard canin ne proposant finalement rien de bien intéressant. Non pas que le film soit ennuyeux voire raté, mais il ne comporte pas suffisamment de bons éléments pour devenir mémorable. Les chansons sont anecdotiques au possible (si ce n'est "La Chanson des Siamois"), le caractère des personnages peu novateur et l'intrigue s'avère extrêmement sommaire : une chienne chouchoutée se retrouve abandonnée par ses maitres quand ceux-ci ont un enfant et trouve refuge dans les bras pattes d'un chien des rues un brin charmeur et surtout épris de liberté. Outre la fameuse cultissime scène du « dîner aux spaghettis », attendrissant au possible et inoubliable, et le passage de la fourrière, La Belle et le Clochard ne bénéficie ni assez d'humour ni d'une histoire concrètement rocambolesque, surtout pour une durée aussi courte. Heureusement, l'omniprésente bonne humeur de Clochard et une deuxième partie beaucoup moins plate rehaussent le long-métrage et le sauvent de l'oubli total. Une légère déception donc, le précédent Disney, Peter Pan, étant beaucoup moins paresseux.