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Un visiteur
5,0
Publiée le 16 août 2017
J'ai souvent un sentiment d'incrédulité quand je tombe sur une note generale téléspectateurs tout juste positive à 2,0 ou 2,5 alors que de mon côté, je l'avais mentalement rangé dans ces petites pépites qui ne font aucun doute et qui ne souffrent pas la moindre contestation car planants - à mon sens (je précise au cas où) - bien au delà des contingences de catégorisation ou d'évaluation. lol. Donc, pour rendre un peu justice à ce énieme chef d'œuvre de finesse extrême baignant dans l'abyssale cruauté des sentiments. Délicatesse et monstruosité qui s'embrasse grâce au génie de Mr Solondz capable de cristalliser le chaos puis de le restituer sous forme d'humour intelligible et surtout "regardable" la vie sur le vif dans son honnêteté éclatante, aux yeux des spectateurs.
"Les chants désespérés sont les chants les plus beaux!" Encore un très beau film qui nous aide à réfléchir sur le Pardon....Est-il possible de tout pardonner? Ne vaudrait-il pas mieux, oublier ? Oublier sans pardonner ou bien pardonner sans oublier ? Les personnages sont complexes et pourtant, à l'emporte-pièce on pourrait dire, un peu rapidement: les hommes sont des pervers et les femmes complètement foldingues... mais non! Les relations sont toujours complexes, le film intelligent, les comédiens remarquables (Joy et Trish) et au détour d'une scène remarquable: Charlotte Rampling, inquiétante, souffrante.....comme la plupart des personnages....Le cinéma américain, c'est ça aussi, BRAVO!
Pitoyable !! La suite de Happiness n'a rien à voir avec le premier volet !!! Autant le premier opus m'a captivé autant celui ci m'a déglingué !! Les personnages sont insupportables (la palme à Joy qui est complètement barrée et loufoque, son histoire est inregardable !), le scénario inexistant...C'est juste choquer pour choquer et c'est révoltant je trouve !! Le réalisateur est limite je trouve !! Aucune profondeur dans ce film comme dans Happiness !! A vomir !!
Cette suite à "Happiness", qui ne m'avait déjà pas convaincu, ne m'a pas du tout plu, c'est long, pas drôle, et le fait que les acteurs ait tous changés est assez troublant.
Après Happiness, Todd Solondz donne ici une « suite » des plus inattendues… avec des scènes où l’on est en plein « déjà vu », d’autres en trompe l’œil et des acteurs différents pour les mêmes personnages… bref, une suite qui n’en est pas une et rompt délibérément avec les stéréotypes des séries américaines culte type Desperate Housewives dont ce film est un décalque pour adultes consentants… Todd Solondz se livre à une exploration toujours aussi impitoyable de son monde natif du New Jersey (même si une partie de l’action se passe ici sur la côte ouest) tout en lui conservant une part de tendresse qui se répercute dans cet humour distancié si agréable. Nous sommes toujours au contact des trois sœurs qui n’ont rien de Tchekhov mais dont les états d’âme sont toujours aussi tourmentés et générateurs de situations explosives. Le portrait psychologique de chaque personnage est incroyablement travaillé et juste, des personnages certes paumés mais surtout humains, très humains. C’est vrai qu’on ne peut s’empêcher de chercher des parentés à Solondz : les frères Coen, Wes Anderson ou d’autres… mais il a surtout un style très personnel qui est en train de l’imposer peu à peu parmi les très grands de l’heure. Sa manière de filmer, avec le plus souvent une caméra fixe devant des personnages qui subissent les situations plus qu’ils ne les provoquent, entraîne une espèce de fascination quasi hypnotique pour ces images lentes et ce monde-aquarium où l’on est plongé malgré soi. Terminons en saluant une bande son parfaitement adéquate à l'ambiance douce-amère du film et qui achève de nous faire entrer dans ce cinéma tellement original et attachant.
Todd Solondz, un nom entendu plusieurs fois grâce à son film Happiness. Si j'avais su que Life during wartime reprenait les mêmes personnages dans une suite (qui n'en ait pas vraiment une car le film se suffit à lui même), j'aurais surement fait les choses dans l'ordre. Quoiqu'il en soit, cette première découverte du réalisateur est concluante car elle a éveillé une curiosité certaine pour ses autres oeuvres. A la fois caustique, glaçant et parfois hilarant, Todd Solondz nous emmène sur les traces de trois sœurs qui se démènent au milieu de leurs problèmes familiaux et nous dresse une palette de personnages tous plus paumés les uns que les autres mais aussi très touchants, foncièrement humains avec toutes les interrogations, leurs jugements et leurs absurdités. Une vie en tant de guerre qui permet d'apprécier des acteurs brillants et de découvrir un cinéma qui pourrait s'apparenter à celui de Wes Anderson. Comme chez le réalisateur de La famille Tennenbaum ou de A bord du Darjeeling Limited, la famille névrosée est ici au centre de l'histoire mais avec une dimension humaine beaucoup plus sombre de part les sujets traités (pédophilie, suicide pour ne citer qu'eux) mais aussi dans la façon de filmer, figée, à l'image de ces personnages qui restent bien souvent statiques face aux situations qu'ils subissent. Accompagné d'une bande son qui colle parfaitement à l'ambiance douce-très amère du film, on se laisse donc prendre au jeu, aussi triste soit-il et on se délecte des dialogues qui bien souvent font mouches. On accepte le malaise latent qui s'installe, astucieusement entrecoupé de scènes à l'humour ravageur. Un très bon film emmené par un casting impeccable qui fera à coups sûrs, pour peu que l'on soit sensible à son charme particulier, grincer des dents.
Moins enlevée que "Happiness", mais peut-être plus troublante et nuancée, cette fausse comédie est bien dans le style de Solondtz, l’un des auteurs les plus singuliers de l’autre Amérique.
Quel plaisir de retrouver le Todd Solondz de "Happiness" dont ce film est un peu la suite. Quelle cruauté envers les américains, même si, ici, la salve se concentre principalement sur la communauté juive. Supposé se passer en Floride mais tourné à Porto Rico, "Life during wartime" passionne et surprend du début à la fin, n'épargnant ni les jeunes ni les adultes. Seule la scène avec Charlotte Rampling n'a pas grand intérêt, même si qualité de jeu de cette dernière n'est pas en cause. Et puis, il y a les extraits du Messie de Haendel !...
Ne connaissant aucunement l'univers de Todd Solondz avant de pénétrer dans la salle de ce « Life During Wartime », je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre, et la surprise n'en a ainsi été que plus belle. Nous présentant un monde désenchanté au possible tout en réussissant l'exploit de nous offrir un humour grinçant du plus bel effet, le plaisir fut pour moi total, l'humour grinçant et quelques scènes irrésistibles venant me rappeler à quel point il était aujourd'hui devenu rare de voir ne serait-ce qu'un peu d'audace au cinéma pour l'apprécier à sa juste valeur lorsque celle-ci venait se présenter à nous. De plus, l'entreprise n'apparaît jamais gratuite, bien au contraire. On reconnaît parfaitement nombre de nos hantises à travers chaque personnage, comme si chacun représentait au fond une facette de nous-mêmes, sans jamais tomber dans la caricature ou une quelconque facilité. Sexe, famille, rivalité, amour, enfants : tous ces sujets et bien d'autres sont ici traités avec intelligence et subversivité par un réalisateur n'ayant pas peur de mettre les pieds dans le plat, mais ceux toujours avec une élégance et un talent indéniable... Une grande réussite, brillante, provocatrice et admirablement joué par des comédiens tous en état de grâce : merci M. Solondz.
Si je n'ai rien de précis à reprocher à Life During Wartime j'ai aussi peu d'arguments pour le recommander, si ce n'est la présence de l'excellente Allison Janney, magnifiquement campée en prude américaine émoustillée. Vu, digéré, oublié.
J'aimerais donner plus d'étoiles à ce film pour son originalité mais l'ennui qui m'a accompagné pendant 1h30 m'en empêche. Quelques traits d'humour mais l'ensemble est répétitif, bancal (peut-être parce que je n'avais pas vu Happiness ?) et les personnages sont souvent sans intérêt. Quant à la fin, elle m'a laissé encore plus perplexe sur l'éventuel message du film.
Mouais... Les dialogues sont à la fois le point fort et le point faible du film, mais en ce qui me concerne c'est plutôt ce dernier qui l'emporte.
Ok, ça fait parfois mouche mais au final ce portrait de famille juive est superficiel, tant il est évident que le réalisateur ne cherche qu'à se moquer de la société américaine et de sa paranoia aigue. C'est parfois drôle mais pas aussi subtil qu'il ne veuille paraître et les personnages sont réduits à des marionettes.
Dans le même registre, 'A Serious Man' des frères Coen était plus nuancé, profond et surtout plus humble.
J'ai lu ci et là que Todd Solondz n'évoluait pas depuis le "choc" de "Happiness" : "Life During Wartime" qui en est la suite, dix ans après, me semble au contraire montrer une évolution - vers moins de cynisme, plus d'émotions - qui, malheureusement, ne porte pas particulièrement ses fruits ici. C'est que, faute d'une vraie profondeur de personnages qui continuent à réagir selon des stéréotypes (ou des anti-stéréotypes, mais c'est pareil) programmés par le scénario, les scènes "de cinéma" censées nous faire partager les souffrances d'une famille dévastée par la pédophilie paternelle s'avèrent d'une vacuité qui frôlent régulièrement l'ennui profond. Je ne croyais pas dire ça un jour, mais "Life During Wartime" donne surtout envie que Solondz retrouve la méchanceté gratuite de ses débuts.