Cette suite à "Happiness", qui ne m'avait déjà pas convaincu, ne m'a pas du tout plu, c'est long, pas drôle, et le fait que les acteurs ait tous changés est assez troublant.
Pitoyable !! La suite de Happiness n'a rien à voir avec le premier volet !!! Autant le premier opus m'a captivé autant celui ci m'a déglingué !! Les personnages sont insupportables (la palme à Joy qui est complètement barrée et loufoque, son histoire est inregardable !), le scénario inexistant...C'est juste choquer pour choquer et c'est révoltant je trouve !! Le réalisateur est limite je trouve !! Aucune profondeur dans ce film comme dans Happiness !! A vomir !!
Je suis allé voir LIFE DURING WARTIME hier avec ma bande de potes et on a adoré. On était pliés en quatre, comme le reste de la salle d'ailleurs. Solondz a encore frappé! LE film excitant de la semaine.
Après Happiness, Todd Solondz donne ici une « suite » des plus inattendues… avec des scènes où l’on est en plein « déjà vu », d’autres en trompe l’œil et des acteurs différents pour les mêmes personnages… bref, une suite qui n’en est pas une et rompt délibérément avec les stéréotypes des séries américaines culte type Desperate Housewives dont ce film est un décalque pour adultes consentants… Todd Solondz se livre à une exploration toujours aussi impitoyable de son monde natif du New Jersey (même si une partie de l’action se passe ici sur la côte ouest) tout en lui conservant une part de tendresse qui se répercute dans cet humour distancié si agréable. Nous sommes toujours au contact des trois sœurs qui n’ont rien de Tchekhov mais dont les états d’âme sont toujours aussi tourmentés et générateurs de situations explosives. Le portrait psychologique de chaque personnage est incroyablement travaillé et juste, des personnages certes paumés mais surtout humains, très humains. C’est vrai qu’on ne peut s’empêcher de chercher des parentés à Solondz : les frères Coen, Wes Anderson ou d’autres… mais il a surtout un style très personnel qui est en train de l’imposer peu à peu parmi les très grands de l’heure. Sa manière de filmer, avec le plus souvent une caméra fixe devant des personnages qui subissent les situations plus qu’ils ne les provoquent, entraîne une espèce de fascination quasi hypnotique pour ces images lentes et ce monde-aquarium où l’on est plongé malgré soi. Terminons en saluant une bande son parfaitement adéquate à l'ambiance douce-amère du film et qui achève de nous faire entrer dans ce cinéma tellement original et attachant.
Après Happiness (1999), Todd Solondz revient avec les mêmes personnages (mais interprétés par différents acteurs) et prend un malin plaisir à disséquer des êtres névrosés, en perte de repères ou en pleine remise en question. Il y dépeint une Amérique comme on en a rarement vu, très loin du train de vie idyllique que peut nous renvoyer l'"American way of life". Paumés, loosers, divorcés, veuves, chacun trimballe un fardot qui se dévoile à nous petit à petit. Il y est question d'infidélité, de pédophilie, de famille dysfonctionnelle, etc. Life During Wartime (2010) est une oeuvre chorale déconcertante par tant de misères mais si drôle tant ces derniers portent la misère sur leurs épaules. Les acteurs sont tous impressionnants, d'une rare justesse, petits et grands, face caméra, ils crédibilisent leurs personnages avec stupéfaction !
Voilà un film tout à fait étrange. Chronique de la dépression extraordinaire, "Life during wartime" s'attache aux états d'âmes de personnages tous plus ou moins monstrueux en quête, sinon de bonheur, au moins de rédemption, de pardon ou tout simplement d'oubli. Sans pudeur, avec un goût de la provocation et un sens du sarcasme manifeste, Todd Solondz parvient dans certaines scènes remarquables à atteindre une justesse de ton et un humour proches des meilleures saynètes de "Coffee and cigarettes". Malheureusement, ces moments sont trop rares et l'ensemble s'avère d'un ennui mortel ; un ennui renforcé par la réalisation, talentueuse mais trop clinique, trop froide, trop calculée pour faire surgir le moindre frisson.
Ne connaissant aucunement l'univers de Todd Solondz avant de pénétrer dans la salle de ce « Life During Wartime », je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre, et la surprise n'en a ainsi été que plus belle. Nous présentant un monde désenchanté au possible tout en réussissant l'exploit de nous offrir un humour grinçant du plus bel effet, le plaisir fut pour moi total, l'humour grinçant et quelques scènes irrésistibles venant me rappeler à quel point il était aujourd'hui devenu rare de voir ne serait-ce qu'un peu d'audace au cinéma pour l'apprécier à sa juste valeur lorsque celle-ci venait se présenter à nous. De plus, l'entreprise n'apparaît jamais gratuite, bien au contraire. On reconnaît parfaitement nombre de nos hantises à travers chaque personnage, comme si chacun représentait au fond une facette de nous-mêmes, sans jamais tomber dans la caricature ou une quelconque facilité. Sexe, famille, rivalité, amour, enfants : tous ces sujets et bien d'autres sont ici traités avec intelligence et subversivité par un réalisateur n'ayant pas peur de mettre les pieds dans le plat, mais ceux toujours avec une élégance et un talent indéniable... Une grande réussite, brillante, provocatrice et admirablement joué par des comédiens tous en état de grâce : merci M. Solondz.
J'ai lu ci et là que Todd Solondz n'évoluait pas depuis le "choc" de "Happiness" : "Life During Wartime" qui en est la suite, dix ans après, me semble au contraire montrer une évolution - vers moins de cynisme, plus d'émotions - qui, malheureusement, ne porte pas particulièrement ses fruits ici. C'est que, faute d'une vraie profondeur de personnages qui continuent à réagir selon des stéréotypes (ou des anti-stéréotypes, mais c'est pareil) programmés par le scénario, les scènes "de cinéma" censées nous faire partager les souffrances d'une famille dévastée par la pédophilie paternelle s'avèrent d'une vacuité qui frôlent régulièrement l'ennui profond. Je ne croyais pas dire ça un jour, mais "Life During Wartime" donne surtout envie que Solondz retrouve la méchanceté gratuite de ses débuts.
Sur un ton incroyablement pédant et hésitant en permanence entre réflexion quant au saint thème du pardon et psychologisme à qui mieux-mieux, Life During Wartime suscite la plupart du temps l'agacement. On y voit donc défiler une galerie de personnages tous plus ampoulés les uns que les autres (exception faite du sublime et sous exploité geek sino-phobe), comme ce jeune ado pré pubère qui se révèle, de fait, grand théologue. Dans le genre satyre judaïque, A Serious Man vole autrement plus haut, et est, surtout, autrement plus drôle que cette "comédie familiale qui n'a peur de rien", et surtout pas de sa précieuse ridicule.
ai vu le film aux ciné cite les halles sûrement la comédie la plus drôle, déjantée,bien interprétée et écrite que j'ai vu depuis longtemps Todd Solondz se est du niveau des fréres Coen vous ne regretterez pas de le voir
Je me suis rarement autant fait ch... devant un film. Ca m'a fait l'effet d'un mauvais Desplechin. Comme pour A Serious Man, d'ailleurs. Je dois être hermétique à l'humour juif.
J'avais beaucoup aimé Happiness, j'ai adoré Life during wartime! Une comédie irréverencieuse et grinçante sur l'éclatement de la famille américaine lambda. Todd Solondz est un réalisateur à part avec une vision du monde extrêmement dérangeante.