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selenie
6 241 abonnés
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3,0
Publiée le 27 juillet 2010
Suite de "Happiness", 10 après donc... Les personnages sont tous plus ou moins fragile psychologiquement, entre les femmes névrosées voir cinglées, les enfants sous médocs, les hommes pervers, pédophiles... etc... on est servi ! Le tout avec un ton où règne en maitre l'ironie et le cynisme, l'humoir noir très décalé. Un genre qui choquera beaucoup donc. Moi j'adore mais la sauce n'a pas complètement pris notamment à cause d'une mise en scène trop statique. Malgré une image qui n'est pas sans rappeler les films de Wes Anderson le côté sitcom des couleurs n'empêche pas le côté trop théatral. Un très bon film sans nul doute dont le propos n'a pas froid aux yeux (c'est à saluer) mais dont la forme laisse un peu froid.
Ralalah ! Ça commence un petit peu à me gonfler de ressentir ainsi, de plus en plus souvent d’ailleurs, cette sensation qui semble propre à ce type de film. Au départ, ce "Life During Wartime" prend le temps de brosser des personnages dont on semble nous dire qu’ils vont être atypiques, prometteurs, magnétiques… et puis – pouf ! – l’effort ne dure que dix minutes car très vite le réalisateur semble se contenter de ce qu’il a déjà dans les mains et du coup nous fait mariner le tout pendant près de 1h30 à 2h, sans rien rajouter de plus, se contentant juste de confronter les personnages à leur mal-être et leurs questionnement intérieurs. Non seulement c’est très répétitif, assez lent dans la découverte que l’on nous fait des personnages (il faut dire qu’il n’y a pas grand-chose à dire, donc on dilue forcément), mais le pire c’est que tout cela est finalement d’un banal ! C’est bon, messieurs les cinéastes ! Des peintures de névrosés, on a déjà eu la dose ! Alors, après tout, peut-être certains en ont besoin parce qu’ils se sentent eux-mêmes des bourgeois névrosés avec des bleus à l’âme, et dans ces cas là : banco pour eux ! Mais, message à caractère d’avertissement, tous ceux qui ne se sentent pas concernés, de près ou de loin, par une thérapie de groupe, risquent fort de ne rien retrouver de véritablement réconfortant dans ce "Life During Wartime"...
Avec un deuxième film décapant et couvert de prix Bienvenue dans l'âge ingrat et un cultissime et anti-politiquement correcte Happiness, on attendait avec impatience ce Life during wartime, suite du précédant nommé. On retrouve les personnages quelques années après. Ils sont toujours aussi déjantés mais le propos et le traitement sont bien moins trash et bien moins accrocheurs. Certes les dialogues sont encore très brillants et les situations décalées, mais le tout est plus mou et beaucoup plus consensuel. Todd Solondz semble s'être un peu assagi. A de nombreux moments du film j'ai eu l'impression d'être devant le dernier Coen A serious man, et cela m'a un peu dérangé. Un réel plaisir vient des acteurs (tous nouveaux par rapport à Happiness). Allison Janney, star du ciné US indépendant (Juno, Away we go, The hours...) est impayable, vraiment formidable. On retrouve Ally Sheedy rescapée des années 80 (Breakfast club, St Elmo's fire, Short circuit) disparue depuis. Belles aussi prestations de Shirley Henderson, Ciaran Hinds, Michael Lerner et une Charlotte Rampling très en beauté et très en forme. Les jeunes enfants sont aussi très bien, la petite fille a un regard terrible et ne cligne jamais des yeux ! Malgré ses petits défauts et un certain manque de puissance Life during wartime reste tout de même un film qui sort de l'ordinaire et qu'on ne voit pas toutes les semaines. Satire acerbe, sombre, désespérée et sans concession de la classe moyenne américaine, il plaira sans doute à ceux qui n'ont pas vu les autres films de son réalisateur, les autres risquent d'être, comme moi, un peu déçus.
Quel plaisir de retrouver le Todd Solondz de "Happiness" dont ce film est un peu la suite. Quelle cruauté envers les américains, même si, ici, la salve se concentre principalement sur la communauté juive. Supposé se passer en Floride mais tourné à Porto Rico, "Life during wartime" passionne et surprend du début à la fin, n'épargnant ni les jeunes ni les adultes. Seule la scène avec Charlotte Rampling n'a pas grand intérêt, même si qualité de jeu de cette dernière n'est pas en cause. Et puis, il y a les extraits du Messie de Haendel !...
Moins enlevée que "Happiness", mais peut-être plus troublante et nuancée, cette fausse comédie est bien dans le style de Solondtz, l’un des auteurs les plus singuliers de l’autre Amérique.
Todd Solondz, un nom entendu plusieurs fois grâce à son film Happiness. Si j'avais su que Life during wartime reprenait les mêmes personnages dans une suite (qui n'en ait pas vraiment une car le film se suffit à lui même), j'aurais surement fait les choses dans l'ordre. Quoiqu'il en soit, cette première découverte du réalisateur est concluante car elle a éveillé une curiosité certaine pour ses autres oeuvres. A la fois caustique, glaçant et parfois hilarant, Todd Solondz nous emmène sur les traces de trois sœurs qui se démènent au milieu de leurs problèmes familiaux et nous dresse une palette de personnages tous plus paumés les uns que les autres mais aussi très touchants, foncièrement humains avec toutes les interrogations, leurs jugements et leurs absurdités. Une vie en tant de guerre qui permet d'apprécier des acteurs brillants et de découvrir un cinéma qui pourrait s'apparenter à celui de Wes Anderson. Comme chez le réalisateur de La famille Tennenbaum ou de A bord du Darjeeling Limited, la famille névrosée est ici au centre de l'histoire mais avec une dimension humaine beaucoup plus sombre de part les sujets traités (pédophilie, suicide pour ne citer qu'eux) mais aussi dans la façon de filmer, figée, à l'image de ces personnages qui restent bien souvent statiques face aux situations qu'ils subissent. Accompagné d'une bande son qui colle parfaitement à l'ambiance douce-très amère du film, on se laisse donc prendre au jeu, aussi triste soit-il et on se délecte des dialogues qui bien souvent font mouches. On accepte le malaise latent qui s'installe, astucieusement entrecoupé de scènes à l'humour ravageur. Un très bon film emmené par un casting impeccable qui fera à coups sûrs, pour peu que l'on soit sensible à son charme particulier, grincer des dents.
Un film qui multiplie les protagonistes sans jamais s’en servir au final, qui tourne en rond, sans début ni fin... Faussement original en définitive... et en tout cas sans intérêt…
Même si on n'a pas vu "Happiness", ce deuxième épisode, "Life During Wartime" est compréhensible, pas forcément très clair et limpide mais on comprend rapidement les grandes lignes. C'est vraiment le genre de cinéma indépendant sympathique. Le sujet est grave mais le ton est très humoristique, un humour noir et cynique. Le thème est fort, c'est celui du Pardon. Peut -on donner et recevoir le pardon dans n'importe quelle circonstance ? Peut-on tout oublier ? Ce sont les deux questions qui structurent le film. C'est donc fort sans être prise de tête. Les acteurs sont très bons surtout Shirley Henderson qui joue Joy. Tous les personnages sont franchement dérangés aussi bien les adultes que les enfants et rendent ce film touchant et drôle.
"Les chants désespérés sont les chants les plus beaux!" Encore un très beau film qui nous aide à réfléchir sur le Pardon....Est-il possible de tout pardonner? Ne vaudrait-il pas mieux, oublier ? Oublier sans pardonner ou bien pardonner sans oublier ? Les personnages sont complexes et pourtant, à l'emporte-pièce on pourrait dire, un peu rapidement: les hommes sont des pervers et les femmes complètement foldingues... mais non! Les relations sont toujours complexes, le film intelligent, les comédiens remarquables (Joy et Trish) et au détour d'une scène remarquable: Charlotte Rampling, inquiétante, souffrante.....comme la plupart des personnages....Le cinéma américain, c'est ça aussi, BRAVO!
Que dire de ce film sinon qu'il est complètement déjanté, qu'il ne respecte pas les codes de narration habituels, ce qui impose d'avoir l'esprit vif, car rien n'est commenté (pas de voix off explicative et tant mieux...). Un petit ovni qui, c'est évident, ne peut plaire à tout le monde...
Je ne suis pas arrivée à vraiment m'intéresser à cette galerie de "monstres" (de la vieille petite fille Joy collectionnant les amours improbables avec des "addicts" suicidaires à son ex-beau-frère pédophile qui vient de sortir de prison, en passant par ses deux soeurs elles aussi peu équilibrées... même les enfants sont "weird", spécialement Chloe qui carbure déjà aux anxiolytiques à 10 ans à peine), tout cela est vraiment "too much" et sent trop l'exercice de style. Cependant l'interprétation rattrape beaucoup la surcharge de cette contrition de groupe sur fond de guerre toujours ouverte pour le genre humain : excellente.
Todd Solondz est, à l'image des frères Coen, un adepte de l'humour noir et cynique : critique engagé de la société et notamment de la société américaine. Dans «Life durinfg wartime» il malmène sa gallerie de personnages décalés, une famille des moins conventionelle c'est le moins que l'on puisse dire avec au centre un jeune garçon et sa mère débordée, en mal d'amour mais extrèmement attachante campée par Allison Janney. A ces côtés une soeur-enfant hantée par ses amours passés, une autre soeur anesthésiée par le succès, un mari pédophile, un amant assez ... particulier , un fils complètement perdu, une fille bourrée aux médocs qui ne veut pas qu'on mange les bébés carottes (!) ... Faut-il que je continue ? ... Solondz sort du lourd, pourtant ça ne décolle presque pas, la BO intéressante plombe certains passages, les images très travaillées manquent parfois de charme, et l'histoire n'avance pas ... Du bon et du moins bon ... Le film se révèle être moins drôle et corrosif qu'il n'y paraît et possède quelques longueurs, intéressant quand il se resserre sur le personnage de Trish (Allison Janney se trouve être le véritable atout du film, ajoutant au film un peu de fraicheur et d'émotion), mais lassant lorsqu'il s'attarde sur les démences de Joy. Malheureusement avec une fin aussi brutale on sort de la salle en voyant davantage les mauvais côtés d'un film singulier qui assume son ton décalé du début à la fin. Une petite déception quand même ...
10 ans après Happiness, Forgiveness ? Il est beaucoup question de pardon et de rédemption dans le film de Todd Solondz, au titre évocateur, Life during Wartime. Même mise en situation que pour Happiness, en moins percutant, peut-être (L'effet de surprise ne joue plus), et plutôt inégal dans sa succession de saynètes à laquelle manque un fil conducteur solide. On rit jaune dans cette évocation terrible de l'American Way of Life qui épingle les valeurs familiales avec férocité, puisqu'elles sont fondées essentiellement sur une hypocrisie profonde. Une charge violente qui ressemble parfois à une parodie de feuilleton à l'eau de rose, avec ses images ultra-léchées, où l'on parle terrorisme, pédophilie et judéité avec un aplomb et une absence de tabous perturbants. Le film aurait pu être insupportable si Solondz n'y avait pas instillé un humour décapant et sarcastique. Plus perverse et noire, la vie.