Pas si simple : les secrets du tournage

Après avoir fait chanter le "Mrs. Robinson" de Simon & Garfunkel à Jack Black dans The Holiday, Nancy Meyers cite à nouveau Le Lauréat dans Pas si simple, à travers un très court extrait du film.

Le trio de musiciens de la réception qui ouvre le film est composé de... trois compositeurs (Heitor Pereira, Ramin Djawadi et Ryeland Allison).

Ennemis dans le film de Nancy Meyers, Steve Martin et Alec Baldwin feront équipe le 7 mars 2010, pour présenter la 82ème cérémonie des Oscars.

Pas si simple est le cinquième long métrage réalisé par Nancy Meyers, et sa cinquième comédie romantique.

"Je pense que j'étais attirée, à mon insu, par le thème du divorce. Non par le côté amer d'une rupture, mais par les paradoxes de "l'après-divorce", ce temps où deux "ex" découvrent qu'ils sont encore liés, à certains égards, pour la vie entière. C'est seulement à la fin de l'écriture que j'ai compris que c'était là le vrai sujet du film", explique Nancy Meyers.

"Oui et, en tout cas, une vision réaliste", explique Nancy Meyers. "Chaque personnage a connu un échec amoureux et en a été marqué. Mais à la fin, chacun s'affranchit de son passé. Ce qui me semble un message d'espoir."

Si la majeure partie de Pas si simple se déroule à Santa Barbara (Californie), presque toutes les scènes ont été tournées à New York, dans le quartier de Brooklyn.

Nancy Meyers retrouve ici John Krasinski (Away We Go), qui tenait un petit rôle dans The Holiday.

Après avoir admiré le travail de Sonia Grande sur le film de Woody Allen, Vicky Cristina Barcelona, Nancy Meyers s'est empressée de contacter la costumière espagnole pour créer les costumes de Pas si simple. Cette dernière confie : "Le scénario était très bien écrit, et les personnages définis avec grande précision. C'est important pour une comédie et cela m'a aidée dans mon travail. Bien qu'il s'agisse de mon premier film américain, je n'ai pas eu de mal à m'adapter à une vision américaine, tant l'Amérique et sa culture occupent une place centrale dans notre monde. Et puis, le langage du cinéma est international..."

Forte d'une expérience culinaire sur le tournage de Julie & Julia, Meryl Streep remet le couvert avec plaisir dans le film de Nancy Meyers, où la nourriture joue un rôle majeur et figure, sous une forme ou une autre, dans la plupart des séquences clés. C'est la conseillère culinaire Susan Spungen, qui avait déjà travaillé avec Meryl Streep sur Julie & Julia, qui a fourni à la production des plats conformes à la tradition californienne. "Après l'hommage à la gastronomie française que constituait Julie & Julia, il m'était agréable de revenir à une cuisine plus contemporaine et terre à terre", témoigne-t-elle.

Pour assurer la photographie de Pas si simple, Nancy Meyers a choisi le chef opérateur John Toll, qui, selon le propre aveu de la réalisatrice, "est un artiste de la vieille école, au meilleur sens du terme. Il soigne l'image, toutes ses lumières sont belles et mettent en valeur les personnages.". Quant aux décors, vaste et opulent, et reflétant l'ambiance chaleureuse et conviviale d'une banlieue cossue, Nancy Meyers a collaboré pour la quatrième fois avec Jon Hutman.

Nancy Meyers avait déjà travaillé, en tant que productrice et scénariste, avec Steve Martin sur le dyptique du Père de la mariée. Plus de 15 ans après, tous deux se retrouvent après que la réalisatrice a écrit le rôle d'Adam pour son vieil ami. Steve Martin témoigne : "Lorsqu'elle m'a appelé pour me proposer ce rôle, j'ai poussé un triomphal "youpi!" J'ai retrouvé dans ce scénario la griffe de Nancy, sa sophistication, sa perception si lucide des comportements humains. Elle n'a pas besoin de forcer le trait pour dévoiler nos petites bizarreries, mais son humour ne s'exerce jamais aux dépens de la vérité des êtres. Elle crée des personnages authentiques, et j'ai été flatté qu'elle me demande de jouer dans son film."

En l'espace de trente ans, Nancy Meyers a écrit et réalisé plusieurs comédies romantiques à succès, où des hommes et des femmes sont confrontés à des vérités inconfortables et trop longtemps refoulées. Tous ses films contiennent une part d'autobiographie et s'inspirent de personnages et situations familiers à la réalisatrice. Elle souligne : "Certaines personnes ne tirent aucun enseignement de leurs erreurs. Elles restent aveugles aux évidences les plus élémentaires. Ce sont les privilégiés qui apprennent, qui évoluent. Je me considère comme un être en devenir, comme un chantier éternellement inachevé, et je tends à explorer au cinéma des choses qui ont un rapport avec moi-même. Ma démarche a un caractère quasi thérapeutique, mais je tiens à dire que je n'ai jamais été bidasse et que je n'ai pas entretenu de liaison avec mon ex-mari ! Les intrigues de mes films relèvent de la fiction, les sentiments qui les sous-tendent me concernent en revanche de près."

Bien que la sortie du film soit prévue pour le mercredi 23 décembre 2009 en France, les distributeurs américains ont, eux, décidé de sortir le film le jour de Noël, donc deux jours plus tard.