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Nicothrash
366 abonnés
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4,0
Publiée le 16 janvier 2013
Le plat pays regorge décidément de talents, le jeune Joffrey Verbruggen nous en fait la démonstration dans ce très beau film, sensible et touchant. Pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris, ce n'est pas un film sur l'aviron ... Inutile donc de le noter 0.5 parce que la position de départ du corps des rameurs n'est pas parfaite ! Le sport pratiqué ici n'est qu'un prétexte pour poser une histoire profonde et touchante sur les relations houleuses entre un père violent et son fils, ce dernier misant tout sur son sport pour échapper à son quotidien. Les personnages sont très fouillés et leurs évolutions respectives sont très intéressantes, à noter d'ailleurs un joli rôle pour Sergi lopez, plein de tendresse. On note forcément quelques baisses de rythme vu le genre de cinéma mais rien de rédhibitoire, le scénario étant vraiment accrocheur, une très belle surprise en somme, comme souvent avec le cinéma belge.
Qu'il est lourd, ce secret sur les épaules d'Alex, 15 ans. Comment dire à son entourage que son père le bat ? Que le retour dans l'appartement familial est source d'angoisse ? Que chaque discussion avec le paternel vire à la confrontation ? Et pourtant, Alex s'accroche à tout ce qu'il peut, et surtout à son club d'aviron qui devient sa raison de vivre, son exutoire, sa souffrance maitrisée. Son coach, sa copine, ses amis d'entrainement, deviennent des bouées auxquelles il apprend petit à petit à se raccrocher, non il n'est pas tout seul, oui il devient fort et adulte. Viendra le jour où il pourra tourner le dos à ce père tant redouté, mais aimé malgré tout. C'est là toute la force de ce beau film, de montrer ces rapports troubles, à la fois violents et aimants, entre un père dépassé et un fils en révolte. Une chose est sure, le regard final d'Alex ne vous laissera pas indifférent.
C'est un beau film sur un sujet peu traité, la maltraitance....Les acteurs sont excellents et l'alternance du jeune homme entre sa vie avec son père et ses compétitions d'aviron totalement équilibrée...On ne peut rester indifférent et c'est la grande force du film...Après avoir vu le film vous avez surtout envie que les victimes parlent....Le film développent adroitement des sentiments très réalistes et convaincants...A voir.
Quelques gouttes de sueur alcoolisées dégoulinent sur une photo trouble, rares instants touchés par le bonheur, pressé de s'éloigner en ricanant. On prend alors ses rames, on grimpe dans l'embarcation bancale et l'on s'active, les muscles bandés, le regard fixe - fou vers cet horizon tranchant, tranchant comme la ligne d'arrivée qu'on n'est pas sûr d'atteindre en vie. Le diable sur terre se terre dans une chambre d'enfant, môme terrorisé qui n'arrive pas à dompter la bête, gamin tranquille une fois sur l'eau. L'ultime question: trouveront ils un jour la paix? Sont ils, père et fils, condamnés à errer entre une salle de bain jouvence, une cuisine crasse et un entrepôt d'où naît le doute? t'es rongé par les remords, par la jalousie, par la haine envers toi même, papa, ressaisis toi! j'existe, et ne suis pas l'ombre de toi même. je t'aime. . .
Les rapports difficiles entre un père et son fils . Un fond d'écran, l'aviiron, entre les deux . Réalisation correcte . Sergi Lopez employé toujours dans le même registre , comme quoi les étiquettes !!!!!
La régate est un premier film réussi qui laisse une impression d'une oeuvre intense et habitée. Bien servi par les excellentes interprétations de Joeffrey Verbruggen en adolescent qui laisse une interprétation inoubliable pour un premier rôle, de Thierry Hancisse en père violent mais qui donne une ambivalence à son personnage et à Sergi Lopez qui ne n'en rajoute pas dans le rôle de l'acteur expérimenté. Bernard Bellefroid ose aussi de beaux mouvements de caméra (voir les travellings lors des scènes d'aviron). A noter l'excellent relation duelle entre le fils violenté et le père violent car on se demande qui est le père et qui est le fils (lors d'une scène de repas familial). Bellefroid ne commet pas l'erreur d'apporter des réponses : qu'est devenu la mère ? Bref, un bon film non dépourvu de quelques longueurs et de répétitions mlais dont on attend le deuxième film.
Très beau drame familiale de la part de Bernard Bellefroid qui retranscrit avec une véracité édifiante le calvaire enduré par cet adolescent de 15 ans, régulièrement frappé par son père. Pour oublier, il compense sa rage et sa frustration dans le sport et notamment dans sa passion, l’aviron. Face à lui, il doit faire face à l’incompréhension de sa petite amie ainsi que de son entraîneur. Entre la violence des mots et des coups et les relations conflictuelles permanentes, le jeune homme essaie tant bien que mal de s’épanouir. La Régate (2010) renvoie une multitude d’émotions et nous offre par la même occasion, LA révélation de ce début d’année : Joffrey Verbruggen, aux côtés de Thierry Hancisse & Sergi López.
Premier film belge très réussi. La régate est, selon Bernard Bellefroid son scénariste/réalisateur, très autobiographique. On voit bien que cela sent le vécu et ça fait froid dans le dos. C'est simple et efficace. La violence est là présente tout le temps même si on voit très peu de scène de tabassage. Tout passe dans les dialogues et dans les regards. Et c'est d'autant plus fort. Une mise en scène sans fioriture au plus proche des personnages et surtout sans pathos ni sentimentalisme. Malgré quelques incohérences dans l'histoire, on se laisse prendre et ça marche. C'est sec, aride, froid, très dépouillé. Presque trop, l'émotion a parfois du mal à passer même si on a l'estomac noué devant la destinée de cet adolescent à la dérive. Il est très bien interprété par un débutant : Joffrey Verbruggen, dont c'est le premier film et sans doute pas le dernier. Sergi Lopez parfait comme toujours, et un Thierry Hancisse que l'on aime détester de la première à la dernière minute. Un drame bien ficelé, pas facile, pas drôle, mais touchant, sensible et profond, en tout cas qui ne peut laisser indifférent. Un premier film très encourageant autant pour son metteur en scène que pour son interprète principal. A suivre donc...
Remarquable étude de mœurs, tant au niveau des relations père/fils que de celui des clubs d’entraînement sportif, cette œuvre concilie rigueur formelle et émotion. Les trois acteurs sont impeccables avec une mention pour Joffrey Verbruggen, véritable révélation en ado écorché.
On retient surtout les performances des acteurs mais à part ça, même si le sujet est traité avec intelligence, c'est assez difficile de lutter contre le sommeil qui nous gagne....
Magnifique revélation, ce premier film a le coffre, la sensibilité et la maturité qui permet de transformer un sujet lourd et délicat en trésor de finesse et de subtilité. Superbement interprété, particulièrement bien écrit, ce film touche au coeur en évitant tout manichéisme ou jugements hatifs sur ses personnages. Du trés beau cinéma à voir de toute urgence !
"La régate" est bouleversant. Ses sujets sont multiples mais la toile de fond est effroyable et se penche sur la maltraitance et les violences faites aux enfants. Les rapports entre le père et le fils sont effrayant. Tout est dans la domination, le père se sentant, quelque part, inférieur à son fils qui à une copine, qui est passionné par l’aviron et réussit voir excelle dans cette discipline. Certaines scènes sont insupportables même si la violence n’est pas, toujours, physique, elle passe à travers des mots, des regards, le spectateur est mal à l’aise. L’ambiance procure de fortes émotions. Beaucoup d’émotions également face au courage et à la personnalité du fils. Joffrey Verbruggen n’était pas toujours très juste au début du film, il n’avait pas l’air très à l’aise avec son personnage mais il se révèle être un très bon acteur par la suite puisque la plupart des émotions sont dégagées à travers son personnage. La psychologie du sport et notamment du sport collectif est bien représenté. Un film belge sans prétention qui est pourtant très émouvant et dont le sujet est grave, important, tabou.
Voilà bien un film fort dans son propos et magistralement rendu, que se soit par les acteurs tous impeccable ou par le réalisateur qui aurait pu tomber dans un voyeurisme facile. Devant un thème difficile et peu représenté à l'écran, grâce au scénario superbement construit et aux personnages profond et réfléchis qu'il nous sert, ce film est à voir pour toutes les émotions qu'il dégage. Magnifique.
Un film qui laisse K.O.... un film qui interpelle, qui émeut mais surtout qui vous cloue sur votre siège. Que ce film n'ait pas eu le succès qu'il mérite est d'une injustice criante...