Darren Aronofsky a un temps été approché pour réaliser ce remake. Malheureusement, le cinéaste se désintéressa du projet au moment où les studios MGM traversaient une grave crise financière.
Robocop n'est autre que le remake du film de Paul Verhoeven sorti en salles en 1988. Joel Kinnaman, acteur principal de Easy Money, succède ici à Peter Weller dans le rôle du célèbre flic cyborg.
Avant que le choix de Joel Kinnaman ne soit acté pour le rôle de Robocop, plusieurs acteurs avaient été pressentis, parmi lesquels Michael Fassbender, Matthias Schoenaerts et Russell Crowe.
Le tournage s'est déroulé durant l'été 2012 aux studios Pinewood, à Toronto, au Canada.
Après Prometheus avec le site de la société Weyland industries, et Total Recall mémoires programmées avec ses affiches vantant les mérites de la société Rekall, c’est au tour de ce nouveau Robocop d'avoir son propre site viral faisant la publicité d'une firme fictive. Il s’agit en l'occurrence de Omnicop, entreprise responsable de la transformation d'Alex Murphy en cyborg. Ce site présente une vidéo promotionnelle où l'on y découvre les produits de la société, comme le fameux ED-209 ou le XT-908.
Malgré l'attente suscitée par ce remake, le réalisateur José Padilha a confié à son ami et compatriote Fernando Meirelles (La Cité de Dieu) avoir vécu de sales moments durant le tournage du film : "Robocop est la pire expérience de sa vie. Sur 10 idées qu’il a, 9 sont refusées. Quelle que soit sa volonté, il doit se battre pour l’obtenir". Padilha lui aurait également confié : "C’est l’enfer ici. Le film sera bon, mais je n’ai jamais autant souffert et je ne voudrais plus jamais revivre une telle expérience."
Michael Keaton, célèbre interprète de Batman dans les deux films éponymes de Tim Burton, incarne l'antagoniste de Robocop. Un choix qui n'était pas le premier, étant donné que c'était Hugh Laurie puis Clive Owen qui étaient initialement pressentis pour incarner Raymond Sellars, le dirigeant de la multinationale ayant donné corps au projet Robocop.
Comme cela arrive souvent lorsque réalisateurs et acteurs doivent assurer la promotion du remake d'un film culte, le mot d'ordre est resté le même : ce remake n'en est pas vraiment un ! C'est Joel Kinnaman, l'interprète du cyborg-flic qui s'est mouillé le premier : "Faire ce film est une grande responsabilité. Surtout dans un monde où il y a beaucoup de remakes tournés pour des raisons économiques cyniques", a ainsi déclaré l'acteur suédo-américain à SFX Magazine. "Mais le fait d'avoir José Padilha comme réalisateur a évacué ces craintes. Le plus grand hommage que l'on puisse rendre au Robocop de Paul Verhoeven est de reconnaître que c'est un film très intelligent, et d'essayer de faire quelque chose d'intelligent derrière ça, pas seulement de reproduire de vieilles formules. On a donc gardé deux ou trois choses de l'original en guise de clins d'oeil pour les fans, mais nous avons essayé de ne pas faire de remake."
2014 sera l'année de la science-fiction pour Gary Oldman. En plus d'être dans Robocop, on le retrouvera dans le second volet de La Planète des Singes. Deux franchises qui sont prêtes à redémarrer, donc.
Oubliez le design de Robocop, version eighties. Le look du Robocop 2014 est sensiblement différent. Finie l'armure argentée et place à un costume plus sombre, qui n'est pas sans rappeler celui du Batman de Christopher Nolan.
José Padilha a été clair sur l'orientation prise pour son Robocop : elle s'éloignera totalement de celle de Paul Verhoeven, réputée pour sa réflexion sur la sécurité paranoïaque d'un pays et son ultra-violence visuelle. Padhila s'interrogera, lui, sur la manière dont un être humain doit tenter de rester lui-même, face à sa nouvelle condition de machine.
Joel Kinnaman avait tenté par deux fois (sans succès) l'expérience du blockbuster dans le passé : c'était à l'occasion d'essais pour interpréter les rôles principaux de Mad Max : The Fury Road et Thor. La réussite lui sourit enfin, grâce à Robocop.
L'idée de ce remake est d'introduire le thème de l'éthique dans la création robotique. Un thème très actuel comme l'a confié Martin Whist, chef décorateur du film : "Même quand nous laissions notre imagination cavaler en toute liberté, la vérité était toujours là pour nous guider. Nous avons vite découvert que chaque fois que nous avions une nouvelle idée sur ce que Robocop pouvait faire, des chercheurs étaient en train de se pencher sur la question dans la vraie vie. Par exemple, il existe déjà dans certains laboratoires des systèmes de senseurs branchés sur le cerveau, qui permettent de faire bouger une main robotique uniquement par la pensée. Nous avions eu cette idée pour un Taser ultra puissant – et il se trouve que des gens sont en train de le développer en ce moment même. En définitive, tout ce dont il est question dans le film rejoint la réalité."
Composé de différentes pièces assemblées, le costume de Robocop n'a pas été une mince affaire pour Joel Kinnaman. Non seulement il lui fallait plus d'une demi-heure pour réussir à enfiler la combinaison, mais cette dernière pesait plus d'une quinzaine de kilos, ce qui ne l'aidait pas dans ses mouvements.
L'une des différences entre le film original et le remake vient de la place prépondérante de l'épouse d'Alex Murphy dans le long-métrage de José Padilha. Alors que Clara Murphy n'apparaissait que sous forme de flashbacks en 1987, son rôle est plus développé et plus conséquent dans ce remake.