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    Morse
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Morse" et de son tournage !

    Durs à convaincre

    De nombreux pays ont tenté d'acheter les droits de l'oeuvre de John Ajvide Lindqvist pour en faire un film, mais s'y sont cassé les dents : Etats-Unis, Danemark, Allemagne...Au total, plus d'une vingtaine de demandes, toutes rejetées par les ayants droits. Il a fallu toute la force de persuasion du producteur suédois Carl Molinder pour convaincre l'éditeur et l'écrivain à vendre les droits d'adaptation. "C'est une histoire romantique combinée avec des éléments d'horreur finement réglés" précise Carl Molinder, qui ajoute : "nous avons été extrêmement exigeants en matière de direction artistique pour obtenir ce mélange de cinéma commercial et d'auteur, un film pouvant toucher un public extrêmement varié".

    Du roman à l'écran

    Le vampire est en réalité un petit garçon qui a été castré. On peut d'ailleurs voir Oskar (Kare Hedebrant) qui aperçoit brièvement la cicatrice. Par ailleurs, la relation qui unit Oskar au vieil homme est volontairement floue et ambigüe. "peut-être que cet homme a été un jeune Oskar dans le passé. Peut-être aussi que le vampire a besoin d'un nouveau fournisseur de sang. Comme on ne sait pas, chacun peut l'interpréter comme il le souhaite." explique le réalisateur Tomas Alfredson. En réalité, le livre aborde le personnage du vieil homme de manière beaucoup plus polémique, puisqu'il est en réalité un pédophile. Une chose difficilement transposable à l'écran, et particulièrement dans le genre que le film aborde. "Il n'aurait provoqué aucune sympathie chez le spectateur. Je ne voulais pas que cela figure dans le film, car cela aurait occulté tout le reste" poursuit le réalisateur.

    Mors(ur)es

    La parole à Tomas Alfredson, le réalisateur du film : "être tiré des ténèbres par l'amour, être enseveli et soudainement sauvé par une main amie. Une main amie totalement inattendue. C'est ce que raconte mon histoire, une histoire d'amour avant tout...L'amour d'Eli libère Oskar, à tel point qu'elle parvient à le faire se considérer sous un jour nouveau, lui donnant la force et la confiance nécessaire pour se défendre seul. Plus peureux, ni victime. Mais Eli est un vampire, un vrai, de ceux qui vivent du sang des autres. Et le titre du livre, "Let The Right One In", fait référence à ce que je considère comme l'aspect moral le plus intéressant des vampires : ils doivent être invité à entrer, à vous approcher... Pas besoin de sang et de gore à l'excès. Tout est naturellement là. Je tente plus que tout de décrire la façon dont les gens réagissent quand ils se retrouvent devant l'inconnu. Notre réalité est pure et fragile. Nous vivons nos vies à la recherche du bonheur. Mais toujours avec la vague sensation que tout cela peut nous être retiré, à tout moment. Un voile subtil nous sépare de la chute, du monstre, de l'assourdissante obscurité".

    Casting marathon

    La recherche des deux jeunes acteurs principaux a été difficile pour le réalisateur Tomas Alfredson. Il a parcouru la Suède en faisant passer des auditions pendant 12 mois. Pour finalement retenir Lina Leandersson et Kare Hedebrant.

    Réputation élogieuse

    Le film est précédé d'une réputation très flatteuse, et s'est vu décerné pas moins d'une vingtaine de prix internationaux. Parmi cette moisson de récompenses, on peut retenir le Boston Society of Film Critics Awards du Meilleur film étranger, les prix du Meilleur réalisateur pour Tomas Alfredson, du meilleur film et le Prix du Jury au Festival Fant-Asia au Québec, le Prix du Meilleur film étranger décerné par la Chicago Film Critics Association, le Prix du public au Festival After-Dark de Toronto, sans oublier le Grand Prix Fantastic'Arts 2009 et Prix de la Critique Internationale, décernés au Festival du film fantastique de Gérardmer.

    Un remake déjà sur les rails

    Toujours à l'affut de films potentiellement susceptibles de faire l'objet d'un remake, Morse n'échappera pas à la règle hollywoodienne ! Déjà prévu pour 2010, il aura pour titre...Let the Right One In, que réalisera Matt Reeves. Rappelons qu'en 2008, [Rec] de Paco Plaza et Jaume Balagueró a fait l'objet d'un remake baptisé...En quarantaine. Pour la petite histoire, le film devait bénéficier des honneurs d'une sortie salle, avant finalement d'être prévu pour une exploitation DVD uniquement.

    L'origine d'un titre -ATTENTION SPOILER-

    Le titre original (suédois) du film est Låt den rätte komma in, fidèlement traduit en anglais par "Let the Right One In". C'est une référence explicite à une chanson du chanteur de rock Anglais Steven Patrick Morrisey, intitulée "Let the Right One Slip In". Quant à la signification du titre français, "Morse", elle ne peut se comprendre qu'à la fin du film. Dans la scène finale en effet, Oskar (Kare Hedebrant) et Eli (Lina Leandersson) utilise un code en morse pour communiquer. Ils tapent les lettres "P.U.S.S", ce qui signifie en suédois "petit bisous".

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