Le réalisateur Elie Chouraqui explique que Celle que j'aime est un film en prise directe avec la réalité familiale d'aujourd'hui : "(...) les rapports familiaux ont changé en profondeur. Aujourd'hui, les relations sont beaucoup plus directes entre parents et enfants : on peut presque tout dire à son père ou à sa mère, sans pour autant lui manquer de respect. On va même jusqu'à solliciter le point de vue des enfants, en essayant de les mettre en valeur."
Celle que j'aime marque la quatrième collaboration des complices Gérard Darmon et Marc Lavoine après L'Homme de la Riviera (2002) et, bien sûr, Le Coeur des hommes en 2003 et sa suite, en 2007.
Avec Celle que j'aime, le réalisateur Elie Chouraqui a voulu réaliser un film léger et aller à contre-courant de sa propension naturelle : "Bien que ma propension naturelle soit d'aller vers le tragique, j'ai voulu écrire un film léger et drôle - ce qui n'empêche pas, au bout du compte, qu'il y ait des moments d'émotion car les situations que je décris sont aussi empreintes de gravité. Pour autant, je voulais qu'on sente, dans le ton du film, la joie que j'ai eue à donner du plaisir au spectateur."
Celle que j'aime comporte de nombreux clins d'oeil à Jacques Demy. Le réalisateur Elie Chouraqui : "Demy est un cinéaste qui donne du plaisir. En me replongeant dans ses films pour en choisir des extraits, je me suis régalé ! Je trouve que le genre musical est la forme suprême du cinéma. Par exemple, la chanson "Make'em Laugh" dans Chantons sous la pluie veut bien dire ce qu'elle veut dire : il s'agit de faire rire le public et de lui donner du plaisir."
Elie Chouraqui, le réalisateur de Celle que j'aime, n'a pas eu trop de mal a choisir ses comédiens, des "amis de toujours : "Avec Marc Lavoine, les choses se sont passées de manière étrange. Alors que je ne l'avais pas revu depuis des mois, je l'ai croisé par hasard dans la rue et je lui ai parlé de mon film : c'est alors que je me suis rendu compte que le rôle d'Antoine était pour lui. Il y avait comme une évidence à faire ce film ensemble. Dès le lendemain, il m'a rappelé pour me dire qu'il acceptait. Quant à Gérard Darmon, il émane de lui une force incroyable. En plus, ce qui est formidable avec un acteur de sa génération, c'est qu'il a pris tellement de coups qu'il dégage une humanité évidente, immédiate. On n'a qu'à placer la caméra devant lui et dire "Moteur", et tout est là : sa détresse, sa souffrance et ses bonheurs aussi. Il est comme un virtuose qui aurait travaillé plus que les autres."
Elie Chouraqui a immédiatement été séduit par la personnalité de Barbara Schul, même si le réalisateur a eu un peu peur au moment où il cherchait la bonne comédienne : "J'avais un souci car je n'avais pas tourné avec des acteurs français depuis neuf ans. J'avais donc un peu perdu de vue les nouveaux visages qui avaient émergé ici. En même temps, cette position me donnait une fraîcheur par rapport au cinéma français : je n'avais aucun a priori. Quand j'ai découvert Barbara Schultz au théâtre, j'ai trouvé qu'elle était extraordinaire et je l'ai choisie parce qu'à mes yeux, elle fait partie des meilleures actrices françaises. Ce qui m'a aussi plu chez elle, c'est qu'elle incarne à merveille la petite Parisienne avec sa gouaille et son côté séduisant et sexy. J'ai même accentué cette facette de sa personnalité."
Avec Celle que j'aime, le réalisateur Elie Chouraqui retrouve l'acteur Marc Lavoine 13 ans après Les Menteurs.