Après le sport et les émission de TV, l'animateur Vincent Lagaf' fait avec ce film son entrée dans le milieu du Cinéma en interprétant ce rôle de "baltringue". L'idée originale du film vient d'ailleurs de lui: "J'étais à un moment de ma vie professionnelle où j'aspirais à faire autre chose. Ma première idée du film était de mettre en scène un animateur populaire d'access prime time. Tout le monde le prend pour le plus gentil de la terre mais une fois les projecteurs éteints, l'animateur se transforme en tueur à gages. Je voulais vraiment interpréter un personnage dur, un salaud. Mais on m'a prévenu : "Ça y est toi aussi, tu veux faire ton TCHAO PANTIN. (...) J'y suis allé avec mon coeur et ce que je sais faire. Je suis quelqu'un de speed, casse cou, aimant l'improvisation alors j'ai mis tout ça pour jouer. J'espère que le public m'y retrouvera."
Le réalisateur Cyril Sebas a pris grand plaisir à diriger Vincent Lagaf' : "La première fois que l'on s'est rencontré, c'était assez drôle parce que je m'imaginais un personnage et en le voyant avec ses tatouages, je me suis dit : "Tiens, il n'est pas ce que j'ai en tête !" On a discuté. Il a beaucoup aimé la version que j'avais réécrite. Je lui ai demandé s'il était possible de travailler dans un esprit où l'on pouvait se charrier un peu parce que je lui avoué que moi dans la vie, je n'aime pas les baltringues. Lui non plus. On se provoquait avec plaisir. Je pense qu'il avait envie d'être un peu bousculé et de mon côté ça m'intéressait de bousculer quelqu'un comme lui."
Après avoir lu le scénario du film, le réalisteur Cyril Sebas a préféré le réécrire à sa façon: "Pour être honnête, au tout départ, j'avais quelques doutes sur la première version du scénario. Mais c'est en discutant avec les producteurs que j'ai pu le faire évoluer. Il y avait toute une série de références que je n'arrivais pas à visualiser sur le papier. Du coup, on s'est mis en tête de retravailler des séquences et ils ont accepté que j'adapte le scénario tout seul. (...) Notre référence était un film qui s'appelle MIDNIGHT RUN. C'est vrai que cela m'intéressait d'être dans ces références plus que dans les duos comiques du style LES COMPÈRES même si je ne les rejette pas. Mais mon parcours et ma culture cinématographique m'amènent plus vers les univers de films comme LE FLIC DE BEVERLY HILLS, de 48 HEURES, ces comédies policières des années 80-90. Dans ces films, on peut mélanger les genres et ça permet de faire avancer l'histoire.
L'acteur Philippe Cura raconte l'ambiance sur le tournage du film: "Nous avons tourné en huit semaines. C'est assez rapide et rock'n'roll. Il y avait une super équipe technique et Cyril Sebas est un réalisateur plein de fougue. Ça donné une bonne dynamique. Vincent qui n'avait jamais fait de cinéma ne comprenait pas pourquoi on attendait aussi longtemps entre les prises. Les techniques de tournage au cinéma sont radicalement différentes de celles de la télé. J'aimais bien observer sa petite tête d'impatient... Je le comprenais parce que ma carrière professionnelle a démarré avec Caméra Café et on allait très vite. Là, c'était différent et j'adore cette ambiance de tournage. On est spectateurs de ce qui se prépare pour nous. Nous sommes des privilégiés."