Pour déceler ce qui restait caché jusque-là, Jaume Balaguero vous dit : activez la vision nocturne. C'est ce que fait Rec 2 au littéral (on passe une bonne partie du film en vision de nuit, pour revivre plus longuement le traumatisme évoqué en fin du premier opus, avec les monstres qui frôlent les victimes...) mais aussi au figuré, en dévoilant l'envers du décor de l'intrigue de Rec. On constatait bien qu'il nous manquait des cartes en main, dans cette histoire de contamination, et c'est en changeant de protagonistes (une bande d'ados qui infiltre l'immeuble en même temps que la journaliste et les pompiers, que l'on voit parfois passer) que l'on approfondit un peu plus la résolution du mystère des zombies... Cependant, en ayant vu la saga d'affilé, on ne peut que vous déconseiller de faire de même : il y a beaucoup de redites, forcément, on retrouve les mêmes monstres, les mêmes effets de surprise, les mêmes techniques de suspens et même la fin du premier film remise telle quelle au début de celui-ci, pour encore plus de sensation de déjà-vu. On s'attendait vraiment à changer de contexte à un moment donné, à ne pas recommencer à s'enfermer dans le même immeuble, car on ne sait plus vraiment si les quelques infos supplémentaires et la vision nocturne valaient à eux seuls de regoûter au même plat une seconde fois. Il y a certains films qui supportent mal d'être réchauffés, et Rec 2, s'il n'est pas totalement insipide, déçoit un peu sur la longueur en ayant de moins en moins de surprises. Appuie sur le carré, Jaume, c'est le moment.