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    Les Trois singes
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    56 critiques spectateurs

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    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 595 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 mai 2022
    A Cannes, le film a obtenu le prix de la mise en scène. Elle est en effet remarquable, au sens littéral du terme. La narration repose presque systématiquement sur l’ellipse : la compréhension de ce qui s’est passé se fait par un rapprochement entre des propos, des intentions perçues, des hypothèses évoquées et les conséquences de ce qui n’a pas été montré. Dans une même logique, les évènements les plus importants se déroulent hors champ, et certains dialogues décisifs sont filmés à distance. Le film alterne de longs (gros) plans d’intérieur et quelques plans d’extérieur qui accrochent la rétine. Mais le caractère lent, contemplatif des premiers ne s’accorde pas vraiment avec l’histoire racontée, qui manque de nuance et de profondeur ; et les seconds, qui exacerbent les contrastes, semblent plus relever d’une recherche photographique qui se suffirait à elle-même. Sur le fond le film est très sombre, trop sombre, aucune chaleur humaine ne venant faire pendant à la noirceur et la désespérance de tous les personnages, qui, comme les trois singes symboliques, semblent ne pas vouloir parler, faisant le choix de la dissimulation, et ne pas vouloir regarder et écouter, préférant éviter la réalité. Au global une œuvre intéressante, mais déprimante et peu convaincante.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 149 abonnés 5 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 décembre 2021
    Un film pesant par sa noirceur. Le drame de cette famille s'exprime par les silences. Les non-dits et les douleurs intérieures. En vérité peut-être que cet accident du début va précipiter ce qui était en gestation à l'intérieur des êtres.
    Il faut bien entendu ces longues scènes pour que le spectateur ressente les émotions et la tristesse.
    Philo
    Philo

    16 abonnés 69 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 novembre 2021
    Bon scénario mais que de longueurs
    Tout est filmé dans l'ombre avec des cadrages pénibles qui se veulent originaux mais sont simplement pauvres.
    Pratiquement pas de dialogues. Ils sonr remplacés par des bruits de fonds permanents sans grand intérêt.
    Le spectateur est invité à essayer de deviner les pensées des personnages jusqu'à ce que leurs actes permettent de comprendre un peu ce qu'ils pensent. C'est pénible à suivre.
    Je ne comprend pas les critiques élogieuses.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 554 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 11 avril 2021
    Beaucoup de longs plans d'acteurs broyant du noir sur des toits surplombant la mer alors qu'un orage approche. La seule chose qui manque c'est le réalisateur en personne qui apparaîtrait sur l'écran et qui indiquerait les moments où le public devrait être le plus impressionné. Sur le plan psychologique presque aucune des actions des protagonistes n'a de sens ce qui serait acceptable dans un film surréaliste mais pas dans ce film néo-réaliste. Les prises les plus impressionnantes sont celles qui montrent la sueur sur le front des protagonistes en train de courir ce qui est certainement un exploit bien que toutes les personnes ne transpirent pas de la même manière même le même jour et à la même température. J'ai n'ai pas pu s'empêcher de rire aux apparitions soudaines du frère mort car le personnage n'a rien à voir avec l'histoire. L'artificialité de ce film est tout simplement très embarrassante...
    mx13
    mx13

    242 abonnés 1 918 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 novembre 2020
    Vraiment nul, je vous avoue que j ai eu du mal à suivre. Ça dit rien, des gens s énervent de temps à autres en émettant des bruits et des bégaiements. C est donc ça qui a remporté le prix de la mise en scène à Cannes, laissez moi rire, ils auraient dû mettre le contenu dans la catégorie somnifère. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 1/5
    Acidus
    Acidus

    720 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 septembre 2014
    "Les trois singes" est un drama a priori simple et classique mais c'était sans compter sur Nuri Bilge Cylan pour nous sublimer tout cela et nous pondre une oeuvre sombre et poignante. Cette maitrise dans la mise en scène ne serait rien sans les prestations bluffantes de chacun des acteurs. On en redemande.
    Christoblog
    Christoblog

    827 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juin 2014
    Ce dont parle le film est d'une noirceur insigne : un homme politique paye son chauffeur pour prendre sa place alors qu'il a tué un homme lors d'un accident de la route, puis couche avec sa femme, moyennant une aide financière pour son fils. Quand le mari sort de prison, les choses s'enveniment.

    Dans la filmographie de Nuri Bilge Ceylan, Les trois singes occupe une place à part. C'est dans cet opus que le cinéaste turc a mené le plus loin ses expérimentations esthétiques. Tout le film est conçu comme une sorte d'objet expressionniste dans lequel les cadres sont très travaillés (alternativement très larges ou très rapprochés) et les éclairages semblent iréels. La bande-son, exceptionnelle, est entièrement retravaillée en post-synchro et constituerait un sujet d'étude en soi.

    Le résultat est un film impressionnant de maîtrise (il remporta d'ailleurs le prix de la mise en scène à Cannes), absolument délectable si on s'attache à toutes ses trouvailles (le fait que seuls les visages des 4 protagonistes principaux soient filmés, la conversation dans la voiture, les effets de reflets, etc), peut-être un peu artificiel si on n'entre pas dans le projet de l'auteur.

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 juillet 2013
    Film contemplatif dans le noble sens du terme. Tout y est beau, léché, chiadé, c'est à croire que le ciel lui-même se déplace pour que Ceylan en capte les plus jolis contours. Quand à son histoire, elle est simple, intéressante et structurée. C'est touchant aussi. Le problème vient des faiblesses de rythme, qui sont nombreuses. C'est comme le trajet d'un escargot émaillé par les quelques fulgurances d'un lièvre poursuivit et terrorisé. Il est de décroché et se désintéresser de ce qui se passe au détriment de l'image à proprement parler. C'est dommage.
    Cluny
    Cluny

    74 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 octobre 2012
    Après 324 critiques clunysiennes, il était temps d'y inscrire mon premier film turc. Premier de ce blog, mais aussi je crois, premier que je vois depuis "Yol" de Yilmaz Güney. Ayant raté "Uzak", "Les Climats" et "De l'autre côté", le lauréat du Prix de la mise en scène du dernier Festival de Cannes me semblait tout indiqué pour réparer cette injustice, malgré une critique plutôt partagée.

    Premier plan, fixe, sur un homme au volant, de nuit, qui semble lutter contre le sommeil. Puis un travelling avant à la poursuite de la voiture (le seul travelling du film, me semble-t-il), qui s'arrête comme tombé en panne, et laisse la silhouette de la voiture dans la lumière des phares s'éloigner et rapetisser, jusqu'à ne montrer qu'une image noire. Puis un plan fixe, une route éclairée par les phares d'une voiture qui arrive, freine et s'arrête pour éviter un corps au milieu de la route, alors que le chauffard vient se cacher derrière la voiture au premier plan. Nuri Bilge Ceylan raconte qu'il avait tourné la scène de l'accident, pour laquelle il s'était d'alleurs donné beaucoup de mal, mais qu'au montage il a décidé de supprimer cette scène pour permettre au spectateur de se la recréer.

    Le début du film, brillant, est à l'image de ces accélérations du récit qui interviennent plusieurs fois, fulgurantes, laissant plus de place à la suggestion et à l'ellipse qu'à la démonstration, comme l'oeil d'Ismail à travers le trou de la serrure ou la chanson qui sert de sonnerie au téléphone d'Hacer et qui joue un rôle crucial à deux moments de l'histoire. Ces rebondissements sont d'autant plus les bienvenus, qu'entre chacun d'entre eux le récit semble se figer, et dans sa volonté de rentrer à l'intérieur de l'âme de ses personnages (il évoque Dostoïesvski dans une de ses interviews), Nuri Bilge Ceylan multiplie des plans fixes sur ses acteurs immobiles, souvent filmés en plans serrés, souvent avec une faible profondeur de champ pour les isoler de leur environnement.

    Cette répetition, le huis clos fréquent dans le petit appartement perché comme un immeuble de Tardi au dessus de la voie ferré, les extérieurs filmés en plan large sous un ciel de plomb, tout cela finit par devenir assez suffocant, à l'image de la moiteur dans laquelle évoluent les personnages qui semblent illustrer ce propos de Nietzche rapporté par Ceylan : "Il y a deux tragédies dans la vie : ne pas atteindre son but, et -la pire des deux- atteindre son but".

    Les trois singes du titre sont ceux du conte chinois, avec celui qui se cache les yeux, celui qui se bouche les oreilles et celui qui se ferme la bouche. Il s'agit de l'évocation des silences des personnages, qui taisent au troisième ce qu'ils ont découvert du second. D'abord facteur de discorde et de violence, cette attitude finit pourtant par assurer la survie de la cellule familiale.

    Même s'il n'a pas signé cette fois la photographie comme pour "Uzak", Nuri Bilge Ceylan a accordé une grande importance au cadrage, au choix de teintes et particulièrement au travail de l'image en postproduction, le film ayant été tourné en numérique. Il établit ainsi une ambiance chromatique aux tons désaturés très stylisée, joue aussi sur les flous et la profondeur de champ. Un même soin a été accordé à la bande son, remplie des bruits de la ville : passage des trains, chants des canaris, appels du muezzin, aboiements.

    Formellement très beau, "Les Trois singes" ne parvient pourtant pas à émouvoir ; la faute à une histoire à la tonalité mélodramatique voulue pour se réapproprier cette tonalité du cinéma populaire turc, à des acteurs comme écrasés par la pesanteur de leur personnage à l'image de Hatice Aslan qui évoque Ana Magnani, et à une langueur qui finit par atteindre le spectateur.
    http://www.critiquesclunysiennes.com
    Clingo
    Clingo

    58 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 février 2012
    Grand film. Une simplicité de l'histoire, mais derrière, une mise en scène qui scrute la complexité de ses personnages, qui ne fait que stimuler l'intellect du spectateur de par ses propositions. Ceylan pourrait très bien passer pour un poseur à cause de ses cadres absolument sublimes, qui pourraient être l'aveu d'un manque de profondeur plus théorique. Mais ne retenir que la beauté plastique du film et la faire passer pour de la pure vacuité serait occulter son intelligence et celle de son metteur en scène. Rien d'alambiqué ou de faussement complexe ici, mais une simplicité dans l'écriture et le montage. On pense par exemple à ces scènes du début qui opposent le fils et le père, montrant la liberté du premier pour mieux déjà condamner le second. A partir d'un mensonge, tout éclate, et les personnages s'enferment progressivement et inexorablement dans une mécanique infernale dont il sera difficile de s'extirper. Par manque de communication ? Sûrement, d'ailleurs on parle très peu chez Ceylan, et quand on parle, c'est souvent pour se gueuler dessus. Mais le film porte en lui un élément inédit chez le cinéaste turc : l'onirisme, qui va lui aussi permettre d'expliquer les dysfonctionnements du cercle familial, grâce à ces scènes un peu à part, hors du récit, preuves d'un traumatisme lointain dont le deuil est impossible à faire. C'est une oeuvre extrêmement pessimiste, qu'il s'agisse de reprendre espoir après la chute, ou quand elle analyse les rapports humains. Elle est lucide aussi, dans la mesure où elle dépeint un monde régi par l'argent, souverain absolu face à la morale, un monde qui perd totalement pied à cause de la réaction humaine typique, pavlovienne - c'est dire combien le monde va mal - qui consiste à se déresponsabiliser de tout. Ici personne n'est adulte puisque tout le monde semble fuir en permanence et ne jamais assumer ses actes.

    La mise en scène de Ceylan est plus que jamais bergmano-antonionienne, par la durée des plans, par l'importance que le réalisateur accorde aux visages qu'il filme durablement, par l'esthétique sublime qui transcende corps et décors ( voir cette fin, hallucinante et hypnotique ). L'intelligence des procédés réside donc dans leur simplicité, dans la manière de faire dialoguer physiquement les personnages ( le retour du père, filmé au loin, s'approchant, rejoignant le fils ). Le Prix de la mise en scène à Cannes est loin d'être volé. On atteint même avec ce film à l'essence de la mise en scène puisque beaucoup de choses passent par elle plutôt que par le dialogue. Rien de plus stimulant et de plaisant pour le spectateur que de saisir les états d'âme et les sentiments complexes des personnages grâce, essentiellement, à l'image. Nuri Bilge Ceylan nous hypnotise de manière originale, nous fascinant totalement, laissant le spectateur en transe devant le spectacle qui s'offre à lui, mais en même temps il n'est jamais totalement dominé et incapable d'agir intellectuellement. Non, le spectateur de Ceylan pense en même temps qu'il jouit, expérience rare convoquant à la fois le mental et le physique, dans la droite lignée d'un Antonioni dont le cinéaste turc est assurément un digne et génial héritier.

    Comme pour les précédents films de Ceylan, difficile pour moi d'en dire plus - et mieux. Excellent prétexte pour revoir ses trois derniers films et chef d'oeuvres.
    ASSRANCETOURIX
    ASSRANCETOURIX

    21 abonnés 303 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 janvier 2013
    C'est bô ! Ya pas à dire ! Hachement bien filmé ! Ça raconte qu'éque chose ? Heu... Non ? Enfin si, un peu, mais ça tient sur un timbre poste ! Ah ? C’est la spychologie des personnages qui compte alors ? Et c’est long ennuyeux et prévisible ? Alors c'est du super cinoche ! Du cinoche pour les BHL et les Houellebecq, du ciné à prix et à récompenses ! Pas du ciné pour le public normal bas du front ! Ça doit être subventionné là bas aussi ce genre de bouse ! Les amérloques, y z’ont de beaux jours devant eux, si ya que ça en face dans les salles, Parce que Tarantino fera toujours plus d'entrées que cette connerie !
    olcor49
    olcor49

    3 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 août 2011
    O h - l à - l à , q u ' e s t c e q u e c ' e s t l e n t , m a i s l e n t ...
    Gonnard
    Gonnard

    241 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 janvier 2011
    Filmer le néant, tel semble être le projet ambitieux de ce film. Les plans-séquences règnent en maîtres, les dialogues sont réduits au strict minimum, l'ambiance musicale est en berne, le scénario semble n'avoir cure d'un quelconque rebondissement... en clair on s'emmerde. Alors oui, on pourra toujours mettre en avant l'esthétique des "Trois singes" ou encore l'intérêt de la fable. Mais cela ne change rien au terrible ennui qu'on éprouve. Nuri Bilge Ceylan vient peut-être de trouver avec ce film un moyen de combattre la trop grande consommation de barbituriques.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 18 octobre 2010
    Uh putain on s'fait chier !
    Le mec sait filmer et ça c'est très clair. Créer une ambiance, il a du talent ya pas de doute. Mais c'est leeeent…

    Sinon, j'ai adoré les mecs qui ont laissé des critiques sur ce site, c'est la grande paluche intellectuelle, c'est beau comme une épreuve du bac.
    (La morue et allocynique sortent du lot, c'est plutôt bien écrit).
    Et puis, arrêtez de dire 'quelle belle vue du Bosphore' parce que c'est pas comme ça le Bosphore, à la limite c'est la Corne d'Or.
    Pareil, les références à Antonioni, Bergman et consorts, faudrait vraiment jamais aller au cinéma pour ne pas y penser.
    Bref, j'ai plus réagi après le film que pendant.
    kevinsolstice
    kevinsolstice

    56 abonnés 1 931 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 juillet 2010
    un film un peu long et un peu ennuyeux avec malgré tout un bon scénario et de bons acteurs
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