Cinquième long métrage du cinéaste Terence Davies. Même si ses précédentes oeuvres sont très personnelles, Of Time and the City est la première du genre documentaire. Qualifié de poème visuel, le film a pour modèle un classique de Humphrey Jennings, Listen to Britain.
Solon Papadopoulos et Roy Boulter voulaient déjà faire un documentaire sur Liverpool quand Digital Departures a organisé un concours pour le financement d'un film dans le cadre du programme " Liverpool Ville Européenne de la Culture 2008 ". Lorsque Solon Papadopoulos et Roy Boulter ont contacté Terence Davies, dont ils admiraient les films, pour lui proposer le projet, ce dernier a commencé par refuser. Mais l'enthousiame des deux producteurs est parvenu à le convaincre.
Dans son premier documentaire, Terence Davies reprend les vingt-huit premières années de sa vie à Liverpool avant son départ de la ville en 1973. Portrait très personnel de Liverpool, dont le narrateur est le cinéaste lui même. Le film est présenté sous forme de souvenirs, revisitant les lieux où il vécut, la communauté de son enfance, en faisant des allers-retours entre passé et présent.
Terence Davies reprend dans ce film beaucoup de ses thèmes fétiches : catholicisme, homosexualité, violence, mort, perte, gloire du cinéma, sentiment d'isolement et enfance. Of Time and the City revisite le territoire de ses premiers films, conservant leurs caractéristiques stylistiques.
Malgré son caractère très personnel, Of Time and the City est avant tout l'aboutissement d'un travail d'équipe. Quatre-vingt pour cent des images du film sont des archives. Ajouté à la participation active du réalisateur lui même, les producteurs du film, Solon Papadopoulos et Roy Boulter ont exploité les sources habituelles comme Pathé, la BBC et ITN, approchant également des particuliers et le Conseil municipal. Pour s'aider ils ont fait appel à Jim Anderson, un producteur d'archives qui vit en Angleterre.
A l'exception des films Chez les heureux du monde