anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 4 septembre 2008
N'étant pas fan de ce genre de films d'auteurs en VO que je trouve souvent chiants mais étant d'origine italienne, je me suis laissé tenter par ce film dont j'avais entendu beaucoup de bien. Et je n'ai pas été déçu. C'est formidablement bien joué, c'est prenant, c'est réaliste, c'est bien filmé, c'est tout quoi...
Pour les acteurs, comme quelqu'un l'a déjà dit ici, ils sont juste énormes. On a vraiment l'impression que le réalisateur a pris de vrais habitants du quartier. Ca joue naturel, on a l'impression d'etre dans leur quotidien.
Donc en résumé, très très bon film! J'ai meme crée un compte sur allocine exprès pour écrire cette critique. C'est dire...
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 4 septembre 2008
Quel film !
Tellement bien joué qu'on croirait voir un documentaire. ce film est d'ailleurs complémentaire avec Biutiful Cauntri, vrai documentaire sur le même sujet.
Les images sont magnifiques.
Il n'y a rien dire, juste à aller le voir et lire le livre de Roberto Saviano si ce n'est pas déjà fait.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 3 septembre 2008
Oui, c'est un film à voir. Je ne dirai rien sur l'absence de dénonciation (le film n'étant pas le livre) ni sur l'absence de complaisance esthétisante (Tarentino, Coppola, etc.). Voir là-dessus les différents commentaires et les critiques des journaux.
Je m'étonne de lire un certains nombre de critiques de spectateurs (0 ou 1 étoile) qui disent que ce film n'a ni queue ni tête, que les "acteurs" (sic) peinent à jouer, qu'on n'y comprend rien, voire — le clou — que sans les explications et les faits chiffrés livrés au spectateur avant le générique de fin, tout cela n'aurait aucun sens.
Il faudrait sa voir ce qu'on veut. Non, ce film n'est pas (heureusement) un documentaire; c'est un film bien qu'aucun artifice lourd ne vienne faire plus vrai que vrai ou esthétisant (pas de longs travellings, d'effet de caméra), que les acteurs ne surjouent pas façon Actor's studio. Absence de scénario ? De montage ? Pfff… Si le cinéma est fait pour révêr (lu dans un post), bref si c'est de l'entertainment, oui, n'allez pas voir ce film; regardez M6 et le flot hollywoodien bas de gamme.
L'un des intérêts du film, du point de vue cinématographique et narratif (je sais, certains vont parler déjà d'onanisme…), c'est d'immerger le spectateur dans des histoires qui se croisent ou ne se croisent pas; au spectateur de comprendre peu à peu, de ne pas tout comprendre de prime abord (un film, ça vaut le coup quand on y pense encore dans les jours qui suivent sa vision, ce n'est pas 90 minutes tout compris, douche comprise, j'allais dire), voire de ne pas comprendre du tout. Ce film est tout sauf démonstratif comme le serait un documentaire ou un reportage de guerre en 26 minutes. Et tant mieux. Je n'ai rien contre les fictions qui ont un commencement, un milieu et une fin, ni contre les scènes d'exposition et les épisodes. Mais il faut du culot (ou de la paresse) pour reproduire sempiternellement et réussir ce schéma classique. Et là, il fallait trouver autre chose pour éviter le documentair
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 4 septembre 2008
Une plongée passionnante et effrayante dans le milieu de la mafia napolitaine. S'appuyant sur une base documentaire très fouillée, Matteo Garonne développe une histoire aux multiples ramifications et orchestre de grands moments de tension. Toujours au plus près de ses multiples personnages, le cinéaste nous fait partager leur quotidien grâce à une mise en scène précise et immersive. Il faut aussi souligner les décors réels du film, véritable enfer urbain, magistralement filmés, en parfaite adéquation avec le sujet du film.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 1 septembre 2008
Un film exceptionnel qui relate la malavita de la Campanie.Un film très fidele au livre de Roberto Saviano!!à tous les incultes qui n'ont pas compris le film faites moi plaisir allez voir bienvenue chez les ch'ti c'est moins compliqué a comprendre!!
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 1 septembre 2008
Proche du chef d'oeuvre.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 1 septembre 2008
Ce fil m'a fait un choc, il est vraimen génial à tous points de vue, fidèle au livre, ce qui n'étais pas chose facile. Il traite le thème de la mafia bien différement que les films comme le Parrain ou Les Affranchis, et y apporte une vision plus "humaine" et "grave".
5,0
Publiée le 1 septembre 2008
Gomorra, 2008, de Matteo Garrone, adapté du roman homonyme de Roberto Saviano, chercheur et journaliste, qui vit sous protection policière depuis son succès époustouflant en 2006, avec 1,2 millions d’exemplaires vendus ! Œuvre brutale, au point parfois d’en être gênante, ce film, Grand Prix du Festival de Cannes (dont le jury est parfois judicieux), est, dans son fond comme dans sa forme, l’anti-« Parrain » (Coppola), ce qui le réserve à un public averti. Tous les amateurs de minables héros de type Tony Montana (Scarface, de Brian de Palma) sortiront de la projection bien déçus et probablement pleins d’incompréhension, devant une forme de mise en scène très épurée, élitiste. Le réalisme des images, des histoires, des comédiens est rude, technique, jusqu’à en être rebutant ou ennuyeux, plus proche d’une forme documentaire rigoureuse que d’une fiction. Cela vient sans doute du fait qu’on n’est pas dans la fiction, mais dans la triste et bouleversante quotidienneté de ces pauvres zèbres de la région de Naples, dont la vie s’inscrit dès l’enfance dans un « système », LE système mafieux. On ne voit ici ni Parrain, ni grande structure de la Camorra, seulement la base, besogneuse, ligotée, en état de survie encadrée, planifiée, à travers cinq ou six histoires différentes, astucieusement choisies. Toutes se déroulent dans les mêmes murs déprimants d’une cité délabrée, tournée sur ses cours intérieures qui rappellent les constructions pénitentiaires. Le béton suinte d’un liquide aqueux dont on croit sentir l’odeur. Les terres alentours, où paissent les buffles qui fournissent le lait pour la mozzarella, sont infestées par les déchets hautement toxiques enfouis, les gamins sont éliminés quant ils ne suivent pas docilement les règles du système, la haute couture obtient à bon prix ses modèles glamour, travaillés par les petites mains talentueuses des ateliers clandestins. On est dans un monde tellement pourri qu’on se sent souillés. C’est puissant, implacable, effrayant.
5,0
Publiée le 1 septembre 2008
Une plongée sans masque dans le quotidien des mafieux, communs des mortels happés par la pieuvre dès leur plus jeune âge. La communauté respire et son cœur bat au rythme de cette monstruosité. On suit une dizaine de personnages de tout âge et de différentes conditions. Les plans américains et la caméra à l'épaule, nous immerge dans l'étroitesse de la vision et de la vie des membres du gang. Une roulette russe permanente où la mort survient sans crier gare. N'importe quand. Si l'objectif du film était de nous faire partager cela, c'est déjà une réussite complète. Plus fort qu'un documentaire. C'est rare.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 1 septembre 2008
Film extraordinaire à tout point de vue. Passionnant sur la façon dont la mafia (ou camorra) a infiltré jusqu'à la moelle le fonctionnement de la société du sud de l'Italie. Les acteurs sont tous excellents ainsi que le scénario qui évoque cinq histoires parallèles dévoilant différents aspects de cette gangrène.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 31 août 2008
Cinq histoires comptées parallèlement et qui nous montrent différentes facettes du crime "organisé", sur fond de misère sociale et d'appât du gain facile:un ado voulant intégrer la bande de son quartier;deux autres n'en faisant qu'à leur tête (école Tony Montana);un "caissier" redistribuant une part de l'argent mafieux dans du social;un responsable de contre-façon dans le domaine de la couture revendant son savoir-faire à des chinois et un entrepreneur qui propose à des insdustriels de les débarrasser de leur déchets à moindre coût.
Même si tout cela peut sembler difficile à suivre au début,on s'y retrouve.Un film d'un réalisme quasi-documentaire qui froid dans le dos.
5,0
Publiée le 29 août 2008
L'affiche le prouve : Gomorra, c'est la mafia mise à nue. C'est la réponse au Rêve Américain dépeint par Scorsese ou De Palma : Matteo Garrone filme le Cauchemar Napolitain. A mon sens, Gomorra est une véritable leçon de cinéma doublée d'une vision prodigieuse de l'humanité. La mafia et sa laideur poussées dans leurs derniers retranchements... Le premier miracle de Matteo Garrone : celui d'avoir réussi à créer un documentaire ( mais le terme est malheureusement réducteur ! ) proche de ses personnages : aucune distance et beaucoup d'empathie, chose rare pour un film adoptant ce dispositif ( en effet, je reproche aux documentaires d'être parfois trop détachés de leur sujet...). Deuxième miracle : être parvenu à synthétiser avec brio les différentes facettes de la Camorra ( la structure en puzzle est admirablement homogène, et Matteo Garrone propose une vue d'ensemble, à la fois dense et concise, de cette famille ingrate et fratricide ). Troisième miracle : Matteo Garrone ne juge pas ses collègues américains ( je fais bien entendu allusion à Scorsese, Coppola...) mais propose un nouveau regard sur la mafia. Ici, l'argent n'est pas un moyen d'accéder au bonheur ( Goodfellas, Casino, Scarface...) mais plutôt une fin pour accéder à l'horreur. Nous sommes dans le nécessaire et non dans le contingent ( deux valeurs complémentaires à mon sens ). Il faut voir Gomorra comme une oeuvre d'un nouveau genre et non comme un simple pamphlet du Rêve Américain ( même si c'est en partie le cas ). Tout est dans l'une des premières scènes, celle où le jeune voyou parodie Tony Montana : pathétique mais presque attendrissant. Du rêve au cauchemar : Gomorra est une claque d'une richesse incroyable. Un chef d'oeuvre indispensable qui aurait bien mérité la Palme 2008. L'une des réussites majeures de l'année. Ouf !
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 29 août 2008
On m'avait prédit un anti-parrain et je n'ai pas été déçu. Fini les Don Corleone et les Tony Montana. Le petit clin d'oeil à Scarface lorsque l'une des deux têtes brûlées se prend pour Pacino est d'ailleurs assez jouissif.
Mais ici, rien de tout ça. On entre dans les bas-fonds de la Camorra et ses aspects les plus glauques.
Les différents histoires qui s'entrecoupent nous dépeignent tout le pouvoir qu'exerce la mafia sur la société et l'étendue de ses activités sans artifices. On s'en tient seulement aux faits sans apporter un quelconque jugement.
Le film est poignant du début à la fin.
Je crois que ça s'appelle un chef-d'oeuvre.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 29 août 2008
Je viens de voir le film (en VO évidemment) et je me suis précipité ici afin de voir ce que le peuple en a pensé, ayant déjà lu les élogieuses critiques de la presse, comme je fus amusé en lisant les critiques 1 étoiles, ceux qui n'y on vu qu'un film de violence gratuite ont pris le mauvais train, ce film fout en l'air tous les clichés sur la Mafia, nous fait découvrir les fins fonds de l'Italie (et désolé pour tous ces messieurs/dames "1 étoiles" mais malheuresement ceci ne s'applique pas qu'à l'Italie du Sud), ce film est cru, ce film est réaliste (d'où le choix de caméra) mais Dieu que ce film est bon !
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 28 août 2008
Dans Gomorra, la mafia contrôle tout, le travail, le logement, les oeuvres sociales. Les vies lui appartiennent. Etat dans l'état, monde hiérarchisé vivant en vase clos, forme exacerbée du libéralisme, elle est à la fois le miroir d'un monde en décrépitude et le rêve des gosses qui veulent en être. En contrepoint, la mort met un terme à toute vélléité d'évasion. En suivant les parcours entrelacés des oncles, des chefs de clan, des gosses de la cité, des têtes brûlées, des manipulateurs de billets, Matteo Garrone nous montre un monde de petites gens qui n'ont pour horizon que ce qu'ils connaissent. Vols, trafics, rixes, blanchiments d'argent, enfouissement de déchets toxiques, c'est à l'échelle d'une ville, puis d'un pays qui n'a jamais su (ou voulu) se débarrasser de la pieuvre, que Gomorra nous montre le monde dans lequel nous vivons. Filmant au plus près, alternant scènes nerveuses et plans larges édifiants et de toute beauté, Garrone fait du poison une oeuvre d'art. On assite alors à des scènes sidérantes, des enfants qui conduisent des camions, un couturier donnant des cours dans un atelier chinois, des gosses tirant à la kalachnikov dans un marais, un rite de passage à arme réelle, jusqu'au dernier plan qui glace le sang. Mais il nous montre aussi des personnages attachants et vulnérables, Toto le gosse qui rêve de grandir, Pasquale le couturier silencieux, Marco et Ciro qui se croient dans un film, Don Ciro le porteur de serviettes, Maria la mère rebelle, Roberto dont le père est si fier de son emploi... Pas d'issue, sauf peut-être pour deux d'entre eux. Passant de l'un à l'autre dans un canevas dense dont la puissance grandit d'image en image, Garrone réussit l'exploit de peindre un monde ignoré mais bien là, un monde de mauvais goût dans lequel on s'habille de tee-shirts américain en conduisant des Mini, un monde fastice mais réel que l'on imagine à cent lieues de nous et qui ressemble pourtant, le trait à peine grossi, à celui dans lequel nous vivons.
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