4,0
Publiée le 29 août 2008
Encensé de toute part depuis son passage à Cannes, il est vrai que ce "Gomorra" est loin d'être dénué de qualités. On ressent en effet dès le départ une vision intelligente des événements, ne cherchant jamais à nous imposer quoi que ce soit. Le style souvent assez documentaire ne fait que renforcer cette impression, tant il permet à l'ensemble d'obtenir une impression de justesse et de réalisme qui dure durant 135 minutes. Mais Garrone n'en oublie pas pour autant de s'appuyer sur un scénario particulièrement solide et assez bien construit, les différentes histoires parallèles permettant quant à elle de voir plusieurs des facettes de la Mafia. Hélas, cette qualité peut aussi se transformer en défaut dans la mesure ou certaines histoires s'avèrent vraiment plus intéressantes que d'autres, et il eût alors peut-être été préférable d'en privilégier une et de l'entourer de manière secondaire par les autres. De plus, nous ne somme jamais totalement transcendés par ce qui se passe devant nous, à l'exception peut-être de quelques scènes d'une belle intensité. Il n'en demeure pas moins que "Gomorra" reste un film instructif et enrichissant à bien des points de vue, il reste donc des plus fréquentables. Peut-être pas la sensation promis par beaucoup donc, mais un vrai bon film tout de même.
4,0
Publiée le 22 août 2008
Après Biutiful Cauntri (un documentaire saisissant sur la Campanie, région de Naples devenue la décharge à ciel ouvert de la mafia Italienne), c’est au tour de Gomorra d’enfoncer un peu plus le clou dans ces pratiques illégales qui perdurent depuis des années.
Adapté du livre enquête homonyme (devenue un best-seller) de Roberto Saviano, on plonge de plein fouet dans le monde hors la loi de la mafia. Tel un documentaire, on suit divers protagonistes tous ayant un lien direct ou indirect avec l’organisation.
Un voyage déroutant où la drogue et les armes sont seuls maîtres à bord.
On se croirait dans les Favelas de Rio ou dans un gigantesque bidonville Colombien.
Sans retenue et sans bavure, Matteo Garrone exploite ses sources et nous livre un pamphlet, non, un brûlot impressionnant !
Le Grand Prix à Cannes cette année était très largement mérité !!
4,0
Publiée le 21 août 2008
Interessant... Le côté documentaire est un peu lourd pour une salle ciné et les acteurs sont un peu juste, surtout les deux apprentis scarface vaiment très mauvais.
Reste que le film atteint son objectif, c'est fort, dénonciateur et change réellement des films de gangsters habituels ; ici les parrains parmi les plus puissants du monde s'habillent en joggings troués et marcels. La violence est froide et filmé sans effets de styles pour mieux s'ancrer dans la réalité. Un docu-fiction solide.
4,0
Publiée le 8 avril 2009
Une plongée quasi-documentaire qui fait froid dans le dos sur tout ce qui peut se tramer à Naples comme magouilles, meurtres et corruptions. L'interprétation est bonne sans pour autant être exceptionnelle, la mise en scène épurée, le scénario travaillé malgré une fin un peu trop bâclée. La scène d'introduction est tout simplement superbement efficace.
4,0
Publiée le 5 mars 2023
Un très bon film italien sur le crime organisé avec Toni Servillo, Salvatore Ruocco, Maria Nazionale .
4,0
Publiée le 3 septembre 2008
La mafia décrite sans fard et surtout sans romantisme. L'aspect documentaire de Gomorra -la grande tradition du film politique italien n'est pas trahie- rend le film encore plus âpre, plus fiévreux, parfois à la limite de l'insupportable dans la répétition incessante d'une violence intrinsèque. Si l'on regrette parfois la multiplication des intrigues, le film de Garrone est avant tout une dénonciation sans concession de la Camorra. Pour une fois que les truands (assassins est un terme plus juste) sont montrés sous leur vrai jour, sans fascination aucune, dans une volonté de réalisme intégral, on ne va pas s'en plaindre.
4,0
Publiée le 19 août 2008
Ce film est très bon, aucun doute là dessus. Mais ne m'a pas embarqué comme j'aurai aimé… le style documentaire ressort très bien. La violence est partout. C'est un film en totale opposition avec les autres films du genre (le parrain…) et se rapproche plus de pusher (j'ai largement préféré ce dernier). Et puis le film est très réaliste, à la limite du trop réaliste… ça le rend choquant, cru, froid. Je pense qu'une seconde vision pourrait m'aider à apprécier cette oeuvre complexe qu'est Gomorra.
4,0
Publiée le 15 janvier 2013
"Gomorra" présente la Camorra (la mafia napolitaine) sous des angles différents et à travers différents protagonistes. Si l'on peut s'embrouiller dans le scénario parfois bordélique, "Gomorra" apporte ce que j'attendais d'un tel film, c'est-à-dire une violence contrôlée sans excés mais toujours présentée de manières crues et sans fioritures et un aspect réaliste qui permet justement au spectateur de mieux s'imprégner de ce milieu. Dans tous les cas, on ne ressort pas indemne de ce long métrage italien.
4,5
Publiée le 5 juillet 2016
Au bout des premières minutes, je me suis demandé pourquoi ce film avait bouleversé la Croisette et conquis la critique, qui en avait fait un classique instantané. Scénario confus, multitudes de persos aux occupations obscures, pas de lien narratif, bref, on n'y comprend rien. Puis, peu à peu, on est prit dans cette ambiance, on identifie chaque perso (chaque histoire est indépendante et parallèle) et chacun nous dévoile une facette de cette entité toute puissante. Le film joue sur les codes du genre avant de leur tourner le dos et nous montre cette criminalité quotidienne loin de toute glorification. La violence n'est que peu montré (du moins avant le dernier 1/4 d'heure) et on ressent une étrange sensation qui nous envahit progressivement. "Gomorra" n'est pas un film qui s'analyse, c'est un film sensitif, qui vous montre, de manière frontale, quelque chose d'invisible et que l'on voudrait ne pas voir ou ne pas connaître. Le silence qui suit la fin du film et les quelques lignes qui le conclut, c'est, au choix, de la honte, du désespoir, du dégoût. On est sonné et c'est tout. D'autres critiques sur
4,5
Publiée le 24 janvier 2025
C'est une immersion dans la mafia napolitaine, dans l'ordinaire de la mafia, ce qui distingue le film de Matteo Garrone des tragédies mafieuses baroques de Scorsese ou Coppola. Le film puise son réalisme et son humilité dans le décor vrai d'un quartier délabré et d'une population pauvre d'un faubourg de Naples, dans la rigueur d'un témoignage qui ne donne jamais le sentiment de complaisance ou d'articices dramatiques.
Nerveux et intense, le récit relate en alternance différents visages de l'activité mafieuse et de ses suppôts: spoiler: un "facteur" qui collecte et distribue les fonds du racket, un homme d'affaires qui s'attache le marché des déchets et, surtout, ce gamin fasciné intégrant une bande de dealers et ces deux adolescents qui s'imaginent déjà en caïds
. Le spectre de la mafia est largement balayé.
Ce qui assombrit cette chronique et constitue son point de vue le plus inquiétant, c'est précisément l'attrait que le microcosme mafieux exerce sur la jeunesse, pour ne pas dire que la mafia est, dans les conditions de précarité sociale du quartier, un employeur naturel.
Caméra sur l'épaule, Garrone circule entre les uns et les autres protagonistes, installe une atmosphère d'autant plus pesante et macabre qu'on sait que chacun des sujets emblématiques qui traversent le film rencontrera selon toute vraisemblance une spoiler: conclusion attendue, logique
. Avec ce sentiment pénible que l'Italie n'est pas près d'éradiquer sa criminalité "culturelle".
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 20 janvier 2013
Film à l'inverse des films habituel sur la Mafia, ici le scénario s'attache aux petites frappes opérant dans les quartiers minables de Naples et non pas au "boss" mafieux on ne ressent jamais vraiment la présence d'une organisation du grand banditisme durant les scènes. La réalisation est nerveuse mais pas toujours bonne, violent mais réaliste.
4,0
Publiée le 22 juillet 2011
très réaliste sur la mafia qui règne en italie, une fresque sensible !!!!
4,0
Publiée le 29 janvier 2023
Gomorra est un film clivant, qui repousse incessamment sa fréquence à démystifier l'impact romanesque autour de la Mafia, à tel point que le film se construit dans un arc narratif bien précis, raconter l'horreur, de manière totalement empathique et tout autant dénonciatrice !

Matteo Garrone, dès sa première séquence nous montre son sujet, la vie et la mort à Naples ! L'exécution sommaire dans l'institut, là ou ces types font leurs UV, ne prend pas de gant pour nous faire visualiser et prendre part à sa violence banalisé. S'ensuit une alternance entre vie de quartier, rapide tour des lieux, de son organisation, d'introduire ses personnages et une lente exposé de l'ampleur de l'ancrage de la Camorra et des effets de cette dernière. La chorale, son système tout du moins, nous fait vivre au compte goutte les situations, les trajectoires, nous prend comme témoin d'une certaine fatalité ...

Une échelle se dessine tel un graphique, les termes de profil, d'âges, de taux dénivelle une hiérarchie, un ordre d'on l'endoctrinement prolifère dans la rue comme dans les instances que l'on devine. Le rapport quasi documentaire et cinématographique de l'approche de Garrone appui à dépeindre le paysage plutôt qu'il ne dresse de portrait et prend la température de sa vision d'ensemble. Que se soit au cours de ce " bizutage " qui s'signifie l'initiation, ou bien dans cette scène hallucinante ou l'on dépêche des gosses sur le chantier pour contrer la crise immédiate, l'orchestration est façonné à grande échelle comme dans l'immédiateté. D'ailleurs, les éléments perturbateurs sont vites tenus à l'écart. Les deux fadas de Scarface en sont l'exemple idoine.

Je m'arrête quelques instants sur le cas de ses deux là. La fascination de ses deux jeunes types pour les dialogues, les scènes du film qu'ils tentent de reproduire par symétrie est une référence à la fois terrible de leurs idioties autant que du concept d'allégeance à l'imagerie codifiés d'un état de virilité normatifs. Il faut les voir canarder à tout va dans ce " marécage ", en slip de surcroit, comme si le rapport entre puissance et jouissance concordait de facto dans l'esprit de chacun. La destruction est une autre constance dans le sort de ses deux pauvres gosses que l'on sent imprégné d'un sentiment d'abandon et qui se réfugie dans une seule idée mortifère, qui les conduit au pire ...

Le trafic, les règles, les mesures et habitudes de l'organisation servent aussi à faire part du " terme " le plus important de ce long métrage, la Guerre. De l'imbécile, aux plus conscientisés, tous ont plus ou moins un pied dedans. Qu'ils prennent pars activement, ou à la marge, le chaos ici est de coutume et atteste de l'état et de l'ampleur de la catastrophe. " - Tu es avec nous, ou contre nous ! " Voilà, comment trivialement la chose est lâché à un gosse qui doit prendre la décision, sous pression, d'en être, ou d'en payer le prix. La transaction, qu'elle soit monnayable ou plus significatif, dans le sang donc, est une constante, une présence du rapport d'un conflit qui brise encore un peu plus les liens déjà difficiles.

J'aime particulièrement cette scène de la visite de Roberto et de Franco auprès des gens qu'ils grugent. Après avoir embrasser la vielle dame, pris son cageot de pêche, on s'empresse e les balancer car elles " puent ". La difficulté de ce passage à d'ailleurs révélé par les mots cette fois explicite dans la divergence de point de vue deux qui achemine d'entériner leur partenariat.

Gomorra est un drame qui prend le temps, entre froideur et réalité, le geste est imprimé à rendre compte de la déchante de ses gens, qui autant par accoutumance que par habitude se livre à survivre dans les conditions que nécessite cet état de fait. Le film de Mattéo Garrone ( on n'en oublie pas Saviano ) n'est d'ailleurs aucunement " enjôleur ", il est difficile, au cordeau, sans cesses impliqué à devoir prendre à partie l'ignorance, voulu ou non. Son ultime fond noir, pugnace et vindicatif sur son constat prend la communauté internationale, politique et citoyenne à prendre conscience de la mort perpétuelle qui s'abat sur ses populations d'Italie. Sans gros sabots, ni manichéisme, à hauteur d'homme, de femme ( enfin pas trop quand même ) et d'enfants, la violence est vue comme un cercle qui tourne dans deux orientations majeures, que l'on laissent carburé à la vitesse souhaité par ceux à qui profite le(s) crime(s) ...
4,0
Publiée le 26 juillet 2010
un film vraiment super que je recommande la vrai mafia napolitaine
4,0
Publiée le 8 avril 2009
Incroyable que ce gomorra,c'est le genre de film qui mets mal a l'aise,puisqu'il est encré dans une réalité.Celle du quotidien de beaufs en joggings roi du mauvais gout,car tout est de mauvais gout des endroits qu'ils fréquentent,aux voitures,aux intérieurs rococo,a la mauvaise musique qu'ils écoutent,aux filles bimbo de quartier.Enfin des beaufs oui,mais des beaufs armé et qui n'ont qu'une seul règle l'argent.Car tout est permis pour l'argent.Si ces mecs rêves de Tony Montana est de l'image que donne le cinéma des mafieux,leur quotidien est bien moins glorieux est bien glauque.Ce film est sale,effrayant est édifiant.
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