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    Bye Bye Blondie
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Bye Bye Blondie" et de son tournage !

    Une histoire d'amour non dénuée d'humour, notamment à travers le personnage de Pascal Greggory

    Deux comédiennes prometteuses, Soko et Clara Ponsot

    La rencontre de deux icones, "La" Dalle et "La" Béart, qui fait des étincelles

    Une représentation de l'homosexualité féminine qui se tient à l'écart des clichés

    Manon des sources face à Betty Blue

    Emmanuelle Béart face à Béatrice Dalle, c'est un peu Manon des Sources face à Betty Blue ! Elles n'avaient jamais travaillé ensemble avant Bye Bye Blondie. D'après ces comédiennes, leurs manières de jouer sont totalement différentes, Emmanuelle Béart étant beaucoup dans la réflexion, dans le questionnement de son rôle, là où Béatrice Dalle observe, enquête et donne instinctivement ce qu'elle ressent.

    A l'opposé de "Baise-moi"

    A l'opposé de Baise-moi, qui montrait des scènes de sexe frontal, Bye Bye Blondie évite ce parti pris radical, et le sexe lesbien n'apparaît jamais à l'image. Une volonté de sa réalisatrice, qui n'en voyait pas l'intérêt : "Je n’avais pas besoin de les filmer nues pour montrer que Gloria et Frances s’aiment et se désirent. Je n’avais pas envie de faire un film lesbien pour que les vieux mâles hétéros viennent se rincer l’œil, alors j’ai zappé "la" scène de baignoire qui hante tant de films lesbiens…"

    Un cri du coeur

    Après avoir vu les premières scènes tournées par les comédiennes Stéphanie Sokolinski et Clara Ponsot, Béatrice Dalle n'a pas pu s'empêcher de dire à Emmanuelle Béart : "Elles ne vont pas nous prendre notre place, ces merdeuses !", avant de reconnaitre le talent de ces jeunes filles prometteuses.

    Soko ?

    La jeune actrice Stéphanie Sokolinski, qui incarne Gloria (Béatrice Dalle) adolescente, est loin d'être une inconnue. Malgré sa jeunesse, elle a déjà un joli parcours, et son talent de comédienne a d'ailleurs été remarqué dans le film A l'origine, pour lequel elle fut nominée au César du Meilleur espoir féminin. On a également pu la voir dans Ma place au soleil ou Madame Irma. Et si son visage ne vous dit rien, vos oreilles tinteront peut-être à son nom, puisqu'elle est également chanteuse de folk sous le pseudonyme de Soko !

    Petits boulots

    Avant d'écrire des romans et de réaliser des films, Virginie Despentes enchaina les petits boulots. Elle fut femme de ménage, pigiste pour un magazine rock, critique de films pornographiques et même prostituée via Minitel. Anecdote amusante, lors de la sortie de son premier roman, "Baise-moi" en 1993, elle travaillait au rayon librairie d'un Virgin Megastore de Paris.

    Auteure avant tout

    Virginie Despentes est auteure avant d'être cinéaste. Elle remporta d'ailleurs le prestigieux Prix Renaudot en 2010 pour son roman "Apocalypse baby". Ses livres, parmi lesquels "Baise-Moi" et "Les jolies choses", témoignent d'une littérature trash, cynique et décomplexée. L'artiste a également écrit plusieurs préfaces, textes et traductions de chansons, pour Daniel Darc et Dee Dee Ramone notamment.

    Retrouvailles

    Après avoir tourné dans Les Jolies choses de Gilles Paquet-Brenner, précédente adaptation de Virginie Despentes, Stomy Bugsy retrouve la romancière-réalisatrice avec Bye Bye Blondie, dans lequel il joue un chauffeur.

    Difficulté

    Après sa première réalisation, Baise-moi en 2000, qui souleva la polémique, il fut très difficile pour Virginie Despentes de monter cette adaptation de Bye Bye Blondie. Seul Wild Bunch l'a suivie depuis le début du projet.

    De nouveaux archétypes

    Avec son couple de punkette et de butch, Bye Bye Blondie réinvente un archétype de lesbienne séduisant, comme le désirait Virginie Despentes : "En tant que romancière et réalisatrice, ce sont les archétypes qui m’intéressent le plus", avait-elle déclaré sur le tournage. Fan du travail de Quentin Tarantino avec le personnage d'Uma Thurman dans Kill Bill, ou plus largement Mad Max et Abel Ferrara, Despentes cherche également à marquer la mémoire collective par le biais de ses œuvres : "Si une fois dans ta vie d’artiste, tu réussis à faire éclore un nouvel archétype, ça veut dire que tu as impacté l’inconscient collectif, et si l’archétype est neuf, alors tu as fait évoluer les mentalités."

    Un homme et une femme

    Alors qu'elle commençait le travail d'adaptation, Virginie Despentes a éprouvé des difficultés à trouver un acteur pour incarner Eric, le personnage masculin du roman original, face à une Gloria incarnée par Béatrice Dalle. C'est cette dernière qui a finalement convaincu la cinéaste de transformer le personnage d'Eric en une femme. Dès lors, pour incarner Frances, Emmanuelle Béart était un choix évident pour Despentes, qui trouva une nouvelle motivation à filmer une romance lesbienne.

    Nancy comme étendard

    La ville de Nancy n'a pas été choisie comme lieu de tournage par hasard. Ville natale de Virginie Despentes, elle est aussi l'une des places fortes d'un mouvement punk-rock encore vivant. Selon sa réalisatrice, elle représente aussi bien l'esprit du film, car elle fut l'une des villes, à l'image de la région Lorraine en général, à connaître précocement la crise, et à littéralement faire faillite. Et comme le signifie bien la réalisatrice, "il n'y a pas de punk sans crise".

    Deux jeunes actrices à modeler

    En travaillant avec Stéphanie Sokolinski et Clara Ponsot, qui jouent les versions adolescentes de Béatrice Dalle et Emmanuelle Béart, Virginie Despentes a dû complètement redessiner leurs manières de voir les choses. Elle a confié Stéphanie Sokolinski à la chanteuse et écrivaine Lydia Lunch pour qu'elle lui apprenne l'histoire et l'identité de son personnage punk-rock. Despentes a aussi dû convaincre Clara Ponsot qu'être un peu masculine, avec le sourire rare et les cheveux tirés en arrière, pouvait aussi être cool ! Des expériences assurément marquantes pour les deux jeunes comédiennes.

    Une équipe sulfureuse

    Outre sa réalisatrice polémique et sulfureuse, Bye Bye Blondie compte dans ses rangs d'autres artistes provocateurs, comme Béatrice Dalle, connue pour son franc-parler et ses choix radicaux, ou Nina Roberts, ancienne actrice pornographique.

    Teinté de punk-rock

    Le film est très teinté par la mouvance punk-rock, à l'image du personnage de Gloria. Se déroulant en partie en 1984, Bye Bye Blondie emprunte cette coloration jusque dans sa bande originale, puisqu'on y retrouve des groupes comme Parabellum et La Souris Déglinguée, entre autres.

    Filmer le "No man's land" de la vie

    Bye Bye Blondie donne autant d'espace cinématographique à l'adolescence des protagonistes, qu'à leur période plus contemporaine. Tout comme dans le roman, cette répartition a été jugée importante par Virginie Despentes, fascinée par l'époque de l'adolescence. Il était primordial pour elle de filmer justement ce moment tragique, magique et intense que constitue ce "no man's land" de la vie.

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