Très, très bon polar hongkongais. J'ai pris mon pied comme devant ceux de Dante Lam. Les gangsters d'un côté, les policiers de l'autre vont multiplier les séquences d'action musclées : le braquage d'un convoi de fonds, un compte à rebours dans un bus scolaire rempli d'enfants, une baston dans un pressing. Il me faut tout d'abord préciser : ce sont tous des artistes martiaux. Flics comme truands. Ça explique leurs prouesses physiques parce que vu les chorégraphies...En plus de jouer la comédie, ce sont des acrobates, des athlètes. Invisible Target suit l'itinéraire de trois flics ne se connaissant pas au départ et qui vont finir par être réunis par la traque d'un redoutable gang de braqueurs. Ces flics ont chacun leur vision du métier différant suivant leurs personnalités. Ils ont tous les trois leurs démons personnels qu'ils vont devoir affronter. C'est ce qui va les rendre très intéressant. Au moins, ils seront d'accord sur un point : la lutte contre le crime. Ce seront leurs méthodes qui divergent. Le chef des bandits a lui aussi ses propres motivations. Non pas que je les comprenne. Mais pour lui, tout est une question de survie. La vie est une jungle. C'est tuer avant d'être tué. Il a penché du mauvais côté. Dommage. Car ses talents auraient pu être utile pour lutter contre la vermine. Vermine qui peut même se trouver du côté des forces de l'ordre. Ce ne sont pas simplement des bastons ni même une simple enquête policière. Mais une réflexion sur les limites entre le bien et le mal. Tout est une question de point de vue.