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    Je suis heureux que ma mère soit vivante
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Je suis heureux que ma mère soit vivante" et de son tournage !

    Vu à Venise

    Je suis heureux que ma mère soit vivante a été présenté à la 66e Mostra de Venise, dans le cadre de la section Venice days (Giornate degli autori).

    Nathan Miller, c'est l'heure !

    L'idée de proposer à Nathan Miller de co-réaliser le film vient du producteur Jean-Louis Livi et de Claude Miller. "J'étais alors en plein tournage d'Un secret, où Nathan tenait la deuxième caméra", explique celui-ci. "A l'époque, il n'arrivait pas à monter son premier film, il y avait longtemps qu'il n'avait pas fait de court métrage... Je trouvais qu'il " tournait comme un cheval dans son box ". Comme je savais qu'on s'entendait dans le travail et sur le cinéma en général, je me suis dit que ce serait bien de lui proposer de réécrire avec moi. A l'époque, il n'était pas du tout question qu'il intervienne dans la réalisation."

    A l'origine, Emmanuel Carrère... et Jacques Audiard

    Le point de départ du film est un article d'Emmanuel Carrère consacré à un fait divers et paru en 1996. Et c'est Jacques Audiard qui s'y est tout d'abord intéressé... Le producteur Jean-Louis Livi se souvient : ""Jacques Audiard et moi découvrons un article d'Emmanuel Carrère paru dans L'évènement du jeudi : "Je la recherche, je la tue, je l'aime ou la disparition de la mère." Ce texte beau et fort nous bouscule et nous demandons à Emmanuel Carrère d'en écrire un scénario. Après trois mois de travail, Emmanuel y renonce. J'en suis marri mais je tiens quand même à poursuivre le projet. Et Jacques aussi...Entretemps, Jacques réalise Sur mes lèvres que je produis. Il tourne ensuite De battre, mon coeur s'est arrêté... Mais nous reparlons régulièrement de Je suis heureux..., qui continue à nous serrer le coeur. Jacques propose alors de faire appel à Alain Le Henry . Alain nous écrit un scénario que Jacques accepte de réaliser... Sur ce, arrive Un prophète, qui devient sa priorité, ce qu'on ne peut lui reprocher ... Il voulait toujours faire notre film mais moi... je ne voulais plus attendre !

    Avis de famille

    Le père et le fils parlent de ce qui les a séduits dans l'histoire : "La gestion des enfants par leurs parents, et des parents par leurs enfants", dit le premier. "On retrouve ce thème aussi bien dans Un secret que dans La classe de neige. C'est un thème qui me poursuit ! Et dont je peux comprendre qu'il intéresse Nathan aussi. Ce dernier précise qu'il a été attîré par ce sujet pour "des raisons diamétralement opposées. C'était quand même une drôle d'opération de faire avec mon père un film sur ce sujet et ce titre : Je suis heureux que ma mère soit vivante... Lacan se marrerait ! Mais qui ça n'intéresserait pas, une telle histoire ? Je me souviens très bien quand je la racontais à des amis. Juste les faits : le parcours de cet enfant de 5 ans à 20 ans, pour en arriver à ce final."

    Nathan, le cinéma n'attend pas

    Nathan Miller est sur des plateaux de cinéma depuis son plus jeune âge, puisqu'à... trois mois, il apparaît, dans le (petit) rôle du fils de Claude Miller, dans L'Enfant sauvage de François Truffaut (1970). Claude Miller travaillait sur ce film en tant que directeur de production. Nathan Miller a travaillé comme cadreur et assistant, sur de nombreux films de son père (à partir de La Petite Voleuse), mais aussi pour d'autres cinéastes (Chambre à part, La Reine blanche...). Il a également réalisé plusieurs courts métrages.

    Tandem

    Pour la répartition des rôles sur le plateau, Claude et Nathan Miller avaient établi une stratégie avant le tournage : "On s'était dit : Claude va diriger les comédiens, faire la scénographie, et une fois que ce sera mis en place, moi je m'interrogerai sur où mettre la caméra", explique le fils, qui ajoute que cette idée a été abandonnée le jour des essais avec les comédiens : "Claude m'a dit : " Viens, on sort. " Et là, il m'a dit : " On ne va pas y arriver, ça va pas marcher... En fait, tu vas tout faire, mon pote ! Et moi, je serai Salomon derrière le combo. Et quand il y aura un souci, quand ça dérapera dans un virage, quand ça ne me plaira pas, à tort ou à raison, je viendrai te voir et je te le dirai dans l'oreille." J'étais un peu estomaqué, mais j'ai très vite compris qu'il avait raison."

    Bon sang...

    Un film réalisé par un père et un fils, c'est encore moins fréquent qu'un film réalisé par deux frères (Dardenne, Taviani, Coen...). Lors d'une interview accordée à AlloCiné, Claude a cité deux exémples : L'Héritage de Témur et Gela Babluani (2006) et, côté documentaire (tourné pour le petit écran) : De l'autre cote du periph' de Bertrand et Nils Tavernier (1997).

    Est-ce Thomas noué ?

    Nathan Miller explique pourquoi Vincent Rottiers s'est vite imposé pour le rôle de Thomas. "La personnalité même de Vincent dans la vie nous plaisait. Elle correspondait à Thomas. Non qu'ils se ressemblaient, mais on savait qu'on pourrait en parler avec lui, que ce serait simple. La première fois où on l'a rencontré, c'était dans un café Place Clichy. Il était en retard et ne trouvait pas l'endroit. Du café, j'ai passé cinq minutes à le regarder sur le trottoir et j'ai dit à Claude : " T'as vu, il y a Thomas dehors. " Avec son téléphone, sa façon de bouger, son instabilité, sa nervosité, c'étaitvraiment Thomas, comme on l'avait écrit."

    Casting : la méthode Miller

    Pour faire passer des essais, Claude Miller a une méthode très particulière, qui consiste à "à interviewer l'acteur qui a lu le scénario comme s'il était le personnage". C'est ainsi qu'il a été convaincu par Sophie Cattani, une actrice qu'il avait repérée dans Selon Charlie.

    Passé immobile

    L'action du film se déroulant sur plusieurs époques, les cinéastes ont opté pour un parti-pris : toutes les scènes de flashbacks sont filmées en plan fixe. n'y a pas un mouvement. Les cadreurs avaient interdiction de bouger, même si c'était simplement pour recadrer. On appelait ça " les plans russes " !", plaisante Nathan Miller. "Cette idée nous est venue d'un court métrage qu'on aime beaucoup : L'Amertume du chocolat de Lucile Chaufour

    Après "la classe"

    Claude Miller avait déjà tourné un film adapté d'un texte d'Emmanuel Carrère (déjà sur le thème de l'enfance) : La Classe de neige.

    Fidèle

    Yves Verhoeven, qui incarne le père adoptif de Thomas, est un acteur fétiche de Claude Miller, qui le dirige ici pour la cinquième fois.

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