L'idée d'un troisième opus est venue en tête des deux scénaristes de la saga, Gérard Bitton et Michel Munz, presque immédiatement après le succès colossal du second volet. Toutefois, l'écriture de leur scénario fut repoussée à plusieurs reprises : "Pendant les années qui ont suivi la sortie du 2, l’idée de tous se retrouver pour faire le 3 est régulièrement revenue. La première difficulté était de faire coïncider les agendas de tous les comédiens, confie Gérard Bitton, son acolyte Michel Munz poursuivant : "Lorsqu’un créneau s’est profilé, nous avons écrit en l’espace d’un an. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec la production, avec qui nous avions des rendez-vous réguliers. Une fois d’accord sur l’histoire principale pour laquelle nous avons très vite trouvé les twists principaux."
Le tournage du film s'est étendu sur 4 mois environ, de septembre à décembre 2010, entre Paris, Aubervilliers et Shanghai.
Vous avez raté les deux premiers films de la trilogie ? Pas de panique ! Selon le comédien Gilbert Melki, ce troisième volet ne s'inscrit pas dans la continuité des deux premiers : "C’est peut-être un 3, mais ce n’est pas une suite. Il pourrait très bien s’agir d’un premier. C’est un troisième opus avec la même bande dans une autre histoire. Ce film-là est aussi plus surprenant, plus construit. Tous les personnages ont un parcours personnel dans une histoire plus grande", explique-t-il.
"Vous nous avez manqué !" : telle est la phrase d'accroche de l'affiche du film. C'est Stéphane Celerier, le distributeur de La Vérité si je mens ! 3, qui a eu l'idée de transposer cette expression poussée par un passant lorsque ce dernier surprit l'équipe du film tourner une scène en pleine ville.
La baffe qu'Enrico Macias donne à José Garcia dans La Vérité si je mens ! 3 n'était absolument pas prévue dans le script. Surpris, déboussolé, le comédien a continué de tourner la scène comme si de rien n'était : "Il m’a démanché la tête et il a fallu que j’enchaîne sans partir en fou rire !" se remémore Garcia.
Le chanteur Dany Brillant aime le cinéma et le prouve une nouvelle fois en intégrant le casting de La Vérité si je mens ! 3. Il revêt ici le costume d'un chanteur non payé par ce diable de Serge Benhamou (José Garcia). Auparavant, le comédien crooner était notamment apparu dans Astérix aux Jeux Olympiques (2008).
Les scènes se déroulant dans l'usine chinoise ont été filmées au beau milieu d'un millier de véritables travailleurs se retrouvant par la même occasion figurants du film ! Richard Anconina se souvient : "Nous étions juste à côté d’eux, avec les caméras, les perches, et ils ne levaient même pas le nez. C’est un autre monde, où des gens en vélo, portant des baluchons de foin ou de linge, passent au pied des gratte-ciel les plus spectaculaires du monde."
Il ne faisait pas bon d'improviser sur le plateau de ce troisième volet, la faute à un emploi du temps des plus serrés : "Nous avons moins improvisé sur ce dernier opus, qui est plus tricoté. Je suis d’une école qui demande du sérieux, mais pas tout le temps. Lorsqu’on joue une séquence, j’aime bien avoir le calme autour de moi, mais pas toute la journée non plus !", raconte Gilbert Melki, tandis que José Garcia confie qu'il "ne pouvait pas le faire parce qu’il fallait que ça aille vite et que l’histoire avance sans arrêt. En revanche, à l’intérieur du jeu et dans les scènes, dans les situations, on pouvait être plus libres."
Le premier opus se déroulait exclusivement dans le quartier parisien du Sentier tandis que le second voyait celui-ci mis à mal par la grande distribution. Dans ce dernier volet, l’arrivée des Chinois a fait reculer le Sentier jusqu’à Aubervilliers, situé en Seine-Saint-Denis. Ainsi, cette trilogie permet à elle seule de retracer l'évolution économique de ce quartier selon le scénariste Michel Munz : "D’une certaine manière, ces rendez-vous nous ont permis de parler de l’évolution du Sentier. [...] Le temps et l’évolution de l’époque nous auront aidés à ne pas nous répéter !"
Le personnage de Dov, interprété par Vincent Elbaz dans le premier volet, prenait alors les traits de Gad Elmaleh dans le second ; pour ce troisième opus, Elbaz retrouve donc le rôle qui l'a révélé au grand public.
La bande-annonce de La Vérité si je mens ! 3 a été visionnée par plus d’un million d'internautes en à peine une semaine sur notre site Allociné. Il s'agit là d'un nouveau record !
Léa Drucker, qui avait déjà joué sous la direction de Thomas Gilou dans Raï, retrouve le cinéaste pour ce troisième volet de la trilogie.
La Vérité si je mens ! 3 sortira-t-il le 1er février comme prévu ? La faillite du groupe français Quinta Distribution, spécialisé dans la post-production, permet d'en douter. En effet, la réalisation de plusieurs centaines de copies du film destinées aux salles de cinéma de l'Hexagone pourrait prendre plus de temps que prévu. Le film de Thomas Gilou n'est pas le seul à se retrouver menacé puisque des dizaines de productions françaises sont également concernées par ces difficultés.
Cyril Hanouna fait ici ses premiers pas sur grand écran. L'animateur de la TNT a rejoint le casting du film en août 2010.