A faire un troisième volet de "Sexy dance", pourquoi ne pas rajouter un "D" pour répondre à la nouvelle mode de la 3D, une technologie pourtant déjà ancienne devenue le nouveau mode de divertissement spectaculaire ? Eh bien c’est chose faite, après avoir emprunté la fameuse caméra fusion de James Cameron utilisée pour le tournage de "Avatar". Je ne saurai juger de la 3D, puisque je n’ai vu "Sexy dance 3 – The battle" que dans sa version "plate". Cependant je m’interroge sur l’utilité de la 3D, en tout cas pour les spectateurs qui ne connaissent rien à la danse. Pardon, je reformule : pour ceux qui ne savent pas la pratiquer. Pour les autres, l’immersion devrait être plus confondante, enfin je suppose. En revanche, on sent une vraie évolution dans l’histoire : quatre ans ont passé depuis l’entame de la saga, et à l’image du rap, la danse de rue est devenue un art reconnu et fait à présent l’objet de compétitions officielles. C’est ce qui fait l’objet de ce scénario, ayant suivi le fantasque Moose (Adam G. Sevani) dans son nouvel établissement scolaire situé à… New York. Cette fois, nous avons donc un nouveau lieu, et c’est là que nous nous rendons compte que la danse de rue est devenue un phénomène qui s’est répandu dans tout le pays. Alors certes le scénario est encore une fois cousu de fil blanc et hautement prévisible sur le déroulement final. Mais il a le mérite de rendre au passage un bel hommage à l’âge d’or des comédies musicales hollywoodiennes d’antan en exploitant au maximum tout ce que peut offrir l’environnement dans lequel nos protagonistes évoluent : les escaliers, les lampadaires, les couvercles de poubelles, et même des tableaux ou des canapés ! De plus, il reste assez fidèle au fil rouge présent dans les deux épisodes précédents : vivre son rêve jusqu’au bout, bien qu’il soit empreint cette fois d’une notion d’opération de survie. Qu’à cela ne tienne, après une démonstration de Moose qui va donner le point de départ de ce nouvel opus, les chorégraphies vont se révéler toujours aussi impressionnantes, notamment la dernière qui donne non seulement un aperçu du formidable boulot des chorégraphes, mais aussi intéressante par sa créativité, de la danse aux costumes et accessoires. Pour ce qui est des autres personnages, il n’y a pas grand-chose à signaler, si ce n’est les jumeaux (Martin et Facundo Lombard) qui apportent un peu de fun, et c’est plutôt bienvenu, il faut le dire !