Le professeur d'histoire Ron Jones a réellement existé et l'expérience qu'il a pratiquée a concrètement eu les effets mis en scène dans le film. Inspiré du fait réel, La vague est également un roman de Todd Strasser et un classique de la littérature de jeunesse, au programme de nombreuses écoles allemandes depuis vingt ans. L'adaptation de Dennis Gansel a de même connu un très grand succès outre-rhin.
La Vague marque la troisième collaboration entre Dennis Gansel et Max Riemelt. Le cinéaste et l'acteur ont donc déjà travaillé ensemble sur Girls & sex et Napola - Elite für den Führer.
Tout en sachant à quel point la question nazie a été vue et revue dans les écoles allemandes, les scénaristes de La Vague ont tenu à en parler, situant le danger dans la lassitude qui se crée lorsque l'on commence à se dire: "On a compris, c'est quelque chose qui n'arrivera plus." Intéressé par le sujet, Dennis Gansel l'avait déjà abordé en 2004 dans Napola - Elite für den Führer: "La question de savoir si le fascisme pourrait réapparaître, et comment ce système fonctionne, m'a toujours fasciné", avoue-t-il. Avec un grand-père officier sous le IIIè Reich, le cinéaste s'est toujours demandé comment il aurait réagi dans un tel contexte. Si dans son premier film sur le sujet, il a tenté de comprendre comment les Nazis ont réussi à détourner toute une population, dans le second, il questionne davantage le fonctionnement du système et ses conditions de réapparition aujourd'hui.
Peter Thorwarth et Dennis Gansel se sont inspirés de leurs univers similaires et des élèves et professeurs qu'ils ont connu lors de leur scolarité en Allemagne pour planter le décor de leur film: "Nous nous sommes demandés, très naturellement, comment ces personnes auraient réagi dans les situations que nous voulions dépeindre", explique ce dernier. Selon le cinéaste, c'est le manque d'idéaux du monde actuel qui le mènera à sa perte: "L'individualisme et l'atomisation de nos sociétés ne pourront pas fonctionner éternellement. Un tel contexte créé inévitablement un vide, et le danger est qu'un nouveau "isme" se présente pour le remplir", déplore-t-il. En suivant ses peurs et en écrivant certaines scènes de façon parfaitement intuitive, les scénaristes ont ainsi collé au plus près de ce que Ron Jones avait effectivement vécu à l'époque: "Quand Ron Jones nous a confié que le film lui semblait crédible à 100%, nous avons reçu le plus beau des compliments", avoue-t-il.
Lors des German Film Awards, l'acteur Frederick Lau a reçu le prix d'interprétation masculine pour un second rôle. La Vague a été nommée au Golden Trailer Awards pour la meilleure bande-annonce de film étranger ainsi qu'au Sundance Film Festival pour le Grand Prix du Jury.