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Oni
20 abonnés
335 critiques
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5,0
Publiée le 23 août 2024
Tropa de Elite : Quand la justice sort les gros calibres et envoie valser la morale
Tropa de Elite te plonge direct dans l'enfer des favelas de Rio, un monde où la police n'a plus qu'un seul moyen de se faire respecter : sortir les gros calibres. Le BOPE, cette unité d'élite qui fait passer les forces spéciales pour des scouts, doit remettre de l'ordre dans ce chaos en tirant d'abord et en posant les questions... jamais. José Padilha te balance tout ça sans anesthésie, et autant dire que t'as intérêt à avoir le cœur bien accroché.
Wagner Moura incarne le Capitaine Nascimento, un gars qui a vu tellement d'horreurs qu'il en arrive à douter de sa propre humanité. Entre les descentes musclées et les embuscades, il doit gérer sa vie de famille qui part en lambeaux, et franchement, ce n'est pas la joie. Nascimento, c'est un peu le Dark Vador des flics : plus il essaie de ramener l'ordre, plus il s'enfonce dans la violence, et ça le bouffe de l'intérieur. Tu sens que ce mec est à deux doigts de tout lâcher, mais il tient bon, parce que dans ce monde pourri, la faiblesse, c'est la mort.
Neto et Matias, c'est le duo de choc : l'un est un vrai chien fou, prêt à mordre dès qu'on le lâche, l'autre est un idéaliste qui croit encore à la justice. Ensemble, ils sont l'espoir du Capitaine Nascimento pour lui succéder. Mais dans ce monde où même les bonnes intentions finissent dans un sac mortuaire, on sait bien qu'un des deux va y laisser sa peau. Et cette tension, Padilha la fait monter comme un soufflé au fromage : tu sais que ça va exploser, mais t'es quand même surpris quand ça pète.
Le film adopte un style documentaire qui te prend par la gorge dès le début. Caméra à l'épaule, lumière crue, narration en voix off : tout est fait pour te plonger dans l'action comme si t'étais avec eux. T'as pas le temps de souffler, ça court, ça tire, et chaque plan te fait sentir l'urgence et la brutalité de la situation. Et la bande-son ? Un vrai shoot d'adrénaline avec "Rap das Armas" qui te donne envie de te lever et de taper dans tout ce qui bouge.
Ce qui rend Tropa de Elite encore plus flippant, c'est de savoir que c'est pas que de la fiction. Le BOPE existe, les favelas sont vraiment ces zones de guerre où la vie humaine a si peu de valeur. Et quand tu vois ce que ces types endurent, tu te demandes comment ils font pour ne pas tous devenir cinglés. Padilha ne te ménage pas : il te balance la vérité en pleine face, sans fioritures, et tu te retrouves à réfléchir sur la frontière floue entre justice et vengeance.
Tropa de Elite est un film qui te prend aux tripes et te secoue sans ménagement. José Padilha livre une œuvre violente, réaliste et profondément immersive, où la justice est une illusion et la violence une nécessité. Avec des personnages forts et une réalisation nerveuse, ce film ne te laissera pas indemne. Prépare-toi à plonger dans l’enfer des favelas, où chaque balle a son mot à dire.
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Un film qui nous permet de comprendre un peu plus la situation du Brésil et plus particulièrement de Rio de Janeiro.. Les trafiquants contre la police.. J’ai beaucoup aimé le fait que le réalisateur ne prenne pas partie, c’est de la description neutre de ce qui se passe. Attention, c’est violent, âmes sensibles, s’abstenir.
Je n'ai pas du tout aimé le film. Pourtant, la violence au cinéma ne me dérange pas du tout. Encore faut il que la réalisation / mise en scène soit à la hauteur. Mais la voix off, la photographie immonde et les mouvements de caméras à ne plus en finir ne m'ont jamais permis de rentrer pleinement dans le film. La structure aussi du film : on commence avec une exposition au sein d'une favela et puis 55 mn ou il ne se passe rien. Et puis ce camp d'entrainement (la partie la plus réussi du film). Avant de retourner dans les favélas, pour un peu d'action... Bref, je trouve le scénario mal construit, limite ennuyant. Le comble pour ce genre de film.
Immersion dans une réalité crue et violente. Ceux qui comme moi ont longtemps vécu au Brésil y retrouveront bien des références familières. Pour les autres, ce sera une découverte d'un Rio éloigné du Carnaval et des dorures de la Zone Sud. D'un côté une corruption tentaculaire au sein de la police et des politiques, montrée dans le film. De l'autre une violence inouïe exercée par les gangs, également montrée. Ne s'y retrouveront ni les bonnes âmes simplistes et déconnectées ni les thuriféraires de la police. Personne n'en ressort épargné. Ni les forces de l'ordre, ni les "bourgeois à conscience sociale", ni les ONG s'arrangeant avec les criminels. Un souffle brûlant de réalisme, servi par des acteurs excellents.
Bon film avec une intensité incroyable, on est tout le long immergé a l'intérieur de la "BOPE" notamment car le film est tourné à la manière d'un documentaire, c'est ce côté qui est le plus intéressant. Bon après la narration est pas terrible et la violence est un peu dans l'excès. Mais ce que l'on cherche dans ce genre d'œuvre, c'est qu'elle soit réaliste et avec un tournage caméra à l'épaule, le but est atteint. C'est à la fois un film d'action et un drame poignant réussi dans l'ensemble.
Un plaisir d'avoir un film qui ne joue pas dans le moralisme et la bien-pensance. Ici, on voit et on vante les méthodes sans retenue de la police brésilienne face aux narcotrafiquants. La fin justifie les moyens, et c'est très bien. Oeuvre qui n'a pu que faire vomir la presse, c'est logique. Techniquement correct, il y a quand même quelques bémols liés à quelques longueurs et une surcharge de sons par moment. Vous savez, ces moments à table où tout le monde parle fort avec tout le monde, et ça nous fatigue. Il y a un peu de ça quelquefois, et on perd le fil.
Avant de réaliser la série « Narcos », le cinéaste brésilien José Padilha signe, en 2007, un film coup de poing sur les actions de la police intervenant dans les favelas de Rio de Janeiro. Le sujet n’épargne pas cette institution, en décrivant la corruption, le manque de moyens, la violence et les multiples disgressions qui y règnent. Ce regard critique est contrebalancé par la description féroce de l’univers criminel combattu, celui des trafiquants des bidonvilles. Tourné caméra à l’épaule pour accentuer la sensation de stress, ce long-métrage possède également une autre caractéristique : l’utilisation d’une voix-off pour conter l’histoire. Si ce principe est souvent pompeux, il prend ici une force narrative permettant de mieux saisir les enjeux. Bref, une œuvre brutale mais certainement proche de la réalité.
La différence entre la critique presse et la critique spectateur dis tout...
Ok, peut être que ce film est "brut" de décoffrage, parfois peut être un peu naif, et qu'il joue allègrement sur le patos l'émotionnel, loin des film occidentaux traitant du sujet. Mais justement! Pour une fois, on est dans le vif, dans la brutalité nue, dans l'absurdité la plus subtil, dans ce que pareil sujet puisse soulever de plus humain.
Aussi et surtout, il a le mérite de dénoncer certains aspect du trafic, comme notamment le rôle que jouent certaines classes sociales, les systèmes structurels d'extorsion, la place de la torture ou l'importance au Brésil de la couleur de peaux.
Bref, une grosse claque à laquelle je ne m'attendais pas, et ça fait du bien!
Seul point négatif: sponsorisé par Petrobras?! Sérieusement?!
Très sympa Ça met un bon coup de pied dans la fourmilière. Il y a de la tension des combats très prenants. Certain verront un message politique la où il n'y a qu'une description factuelle
Retraçant comme un documentaire l action de la Bope une police armée qui est active dans les favélas contre son crime. Au delà de l élite qu elle est censée représenter on nous montre la faible limite entre police et ripoux à tous les niveaux et les mécanismes pervers qui existent. Scénario aussi confus que le sac de noeuds que constitue toutes ces parties prenantes, même si on s y perd il en ressort un grand sentiment d immersion dans un monde où on n est plus sur que la loi existe en dehors de celle de la force ... assez pathétique constat avec son lot de violences dans ce Brésil des années 90. Cela a t'il changé ?
Film brésilien sur la violence dans les favelas et la relation entre les divers groupes de policiers et les dealers de tout poil. Pas très convaincue par ce qui nous est raconté. D'un côté, une police régulière corrompue et de l'autre, la BOPE qui fait ce qu'elle veut et a des airs de brigade fascisante. L'intrigue n'est pas très claire dans un premier temps avec une caméra qui bouge sans cesse, à vous donner le tournis. Ensuite, le spectateur comprend un peu mieux l'enjeu et le centrage sur le commandant de la BOPE. Seulement, comment cautionner ce que l'on voit à savoir une BOPE qui agit en totale impunité pour torturer ou tuer.
Un film ultra réaliste sur les favelas et la corruption policière de Rio de Janeiro. Le jeux des acteurs est époustouflant et nous plonge dans une tension permanente durant tout le film. Très facile de s'attacher aux personnages qui sont totalement très bien mis en scène et de se mettre dans leurs peaux. Un chef d'œuvre brésilien.
Enfin !!! J'ai enfin pu le voir ! 13 ans que j'attendais ça bordel !!! Mon frère était allé le voir, avait détesté, et m'en avait parlé. Depuis, j'attends avec grande envie de pouvoir le voir. Sorti le 3 septembre 2008 en France dans un circuit plus que confidentiel, j'enrage contre les distributeurs et cinémas d'être trop frileux pour nous proposer des œuvres comme celle-ci, pourtant auréolée d'un Ours d'or à Berlin. Bon, je suis peut-être un peu sévère vis à vis de mon cinéma qui avait diffusé Martyrs, sorti le même jour, et que j'avais donc pu aller voir en salle. Ça c'est sympa. Malgré tout, je regrette de ne pas avoir vu ce fameux Tropa de elite dans une belle salle. Car celui-ci dégage une énergie folle, un rythme soutenu, une action brutale, une caméra proche de l'hystérie, des acteurs possédés (Wagner Moura extraordinaire). C'est violent, frontal, sans pitié. Ici il n'y a pas de gentils narcotrafiquants ni de gentils policiers. José Padilha nous plonge dans des favelas rongées par la pourriture, dont le seul remède est une Tropa de elite dont les membres seraient vraisemblablement tous des 00 s'ils travaillaient pour Sa Majesté. C'est à dire qu'ils ont le droit de tuer, exécuter, torturer toutes personnes étant armées, et ayant un lien de près ou de loin avec les narcotrafiquants, qu'elles aient un uniforme ou non. Car José Padilha dépeint une zone de non-droit, où règne des narcotrafiquants souverains, n'hésitant pas à exécuter (eux aussi) quiconque les trahis, femmes ou enfants. Avec une police corrompue jusqu'à la moelle, seule la B.O.P.E. se dresse et agit face aux criminels. Le régime de non-droit établi par les narcotrafiquants dans les favelas se retournent finalement contre eux car la B.O.P.E. n'hésite pas à tirer sans sommation, à exécuter sommairement, à réaliser des interrogatoires musclés (euphémisme), à employer tous les moyens pour arriver à leurs fins. Ce sont Judge, sauf que Dredd paraît être un enfant de cœur comparé au Capitaine de la Tropa (extraordinaire Wagner Moura, comme dit précédemment). C'est une guerre sans merci entre deux camps déterminés. Libre à chacun de cautionner ou non, de s'offusquer ou non, d'approuver ou non ce principe de soigner le mal par le mal. En effet, José Padilha ne fait pas l'apologie de telles méthodes expéditives, mais ne condamne pas non plus. Faut-il envoyer ce genre de Tropa dans les quartiers Nord de Marseille (Gilles Lellouche serait sans doute content d'avoir le Capitão Nascimento et ses hommes pour appuyer sa Bac Nord). Je prends Marseille pour exemple étant donné que Bac Nord sort bientôt sur nos écrans, sans pour autant comparer les deux œuvres, mais cela vaut pour tous les quartiers de France aux mains des trafiquants. En tout cas, les narcotrafiquants de Rio peuvent se plaindre de violences policières... José Padilha tente bien d'humaniser ces policiers militaires de l'extrême, on peut réagir de toutes les façons possibles sur ce final qui m'a estomaqué, toujours est-il qu'il envoie un grand coup de pied dans les couilles de la fourmilière, que ça plaise ou non. C'est la guerre mon Capitão.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 8 avril 2021
Une équipe de police d'élite s'attaque aux gangs de trafiquants de drogue à Rio de Janeiro en tirant d'abord et en posant des questions ensuite. Pour son premier long métrage non documentaire Padilha semble avoir perdu la tête. Il vient de l'école de réalisation de la caméra tremblante une école qui devrait perdre son accréditation. Pour simuler l'urgence la caméra portative bouge continuellement et les coupes sont rapides. Au lieu de l'urgence ou de l'excitation cela crée la confusion et la nausée. Bien que deux des scénaristes aient travaillé sur l'excellent City of God le scénario de ce film est mauvais. Compte tenu du mauvais scénario de la laideur des personnages de la médiocrité des acteurs et de la terrible mise en scène Tropa de Elite (troupe d'élite) est impossible à regarder...
Curieux film qui dénonce autant la corruption policière qu'il glorifie les méthodes quasi-fascistes de la police d'élite?? Le spectateur évolue donc dans un contexte hypertendu de police minée par une corruption généralisée face aux narco-trafiquants qui règnent sur les favelas. L'ultraviolence clipesque et la réalité sociale et politique désastreuse se répondent et donnent un aperçu dénonciateur de la société brésilienne qui détruit les plus honnêtes et valeureux et les pousse vers un radicalisme malsain. Ainsi le film dénonce plus qu'il ne glorifie mais son esthétique de film d'action bourrin écrase le discours et entretien la confusion par sa maladresse.