Tempête de boulettes géantes : les secrets du tournage

Tempête de boulettes géantes est d'abord un livre pour enfants datant de 1978 imaginé par Judi Barrett et illustré par Ron Barrett. Son titre original est Cloudy with a chance of meatballs. Paru en France sous le titre Il pleut des hamburgers, ce livre s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires à travers le monde. Chris Miller a expliqué que c'était son livre favori quand il était petit, ainsi que celui de son collègue Phil Lord, qui ajoute tout simplement : " Nous nous sommes dit que ce livre ferait un film d'action génial." L'auteur, quant à elle, est ravie du résultat, qu'elle juge "Absolument extraordinaire".

Tempête de boulettes géantes est le premier long métrage d'animation que réalisent les deux cinéastes Phil Lord et Chris Miller. Les deux hommes se sont rencontrés au Darmouth College et y ont été repérés par la Walt Disney Company qui les a lancé avec quelques épisodes de la série Clone High dont ils ont assuré la création, la réalisation et même la production exécutive.

Rendre crédible un lâcher d'aliments et l'animer pour qu'il ait l'air le plus réel possible fut un vrai défi pour l'équipe du film. Pour créer ces effets visuels, supervisés par Rob Bredow, il a d'abord fallut recréer un véritable lâcher d'aliments et voir comment ils réagissent pour mieux le reproduire. Décomposer la trajectoire d'un cheesburger en plein vol fut au menu de leurs préparatifs, "Nous voulions êtres sûrs que la moindre tranche de cornichon volait correctement!" précise le superviseur des effets numériques Daniel Kramer. Ils eurent également à remplir une baignoire entière de Jell-O, ce dessert à base de gélatine multicolore dont le personnage de Sam Sparks est fan. Ils y ont fait tomber des figurines pour voir comment la matière réagissait. La Jell-O a aussi posé quelques problèmes au niveau de la lumière, qui passe à travers cette matière translucide. Il a fallut étudier les propriétés de ce dessert bien connu des anglais pour les besoins du film.

Plusieurs acteurs principaux de Tempête de boulettes géantes sont habitués à l'art du doublage, pour avoir déjà prêté leur voix à un personnage. Bill Hader, qui donne sa voix au héros Flint Lockwood avait par exemple déjà doublé L'Âge de glace 3 - Le Temps des dinosaures, Neil Patrick Harris alias Steve le singe doublait Peter Parker en personne pour le compte de la série animée Les Nouvelles aventures de Spider-Man (2003) et enfin Bruce Campbell était Fugax dans Lucas, fourmi malgré lui.

Phil Lord et Chris Miller, les scénaristes-réalisateurs du film ont commencé à la télévision. Depuis 2005, ils sont coproducteurs exécutifs de la série How I Met Your Mother. Rien d'étonnant donc à ce qu'ils aient songé à l'acteur Neil Patrick Harris, l'un des rôles principaux de la série américaine à succès, pour donner de la voix au meilleur ami de Flint, Steve le singe.

Les deux scénaristes du film se sont servis du livre de Judi Barrett pour écrire leur scénario, mais surtout du synopsis de départ. "Nous avons écrit le film en prenant pour base la structure générale du livre - une ville où il pleut des aliments, ce qui finit par se révéler problématique pour les habitants - puis nous nous sommes demandé ce qui aurait motivé une telle intention, comment la ville serait devenue Swallow en Gâteau, et nous avons choisi de suivre un groupe de personnages tout au long de cette folle aventure." Le film d'animation a vu son scénario se développer sous les plumes de Chris Miller et Phil Lord. Judi Barrett déclare elle-même que pour être adaptée au cinéma, l'histoire nécessitait d'être développée, rallongée et les personnages approfondis. "Ils ont vu tout le potentiel du livre" a remarqué l'auteur en voyant le résultat du travail des deux hommes.

Arnold, c'est le nom du programme de mise en lumière dont s'est servi la production pour éclairer le film. Il a été développé pour les besoins de Monster House. La particularité d'Arnold est de restituer les lumières indirectes,comme les reflets, pour donner plus de naturel aux images. Arnold a donc été utile tout au long du développement du film, afin de rendre les scènes plus réalistes. Chris Juen, coproducteur du film, précise: "Arnold a permis à nos artistes d'éclairer les scènes comme on le ferait dans la vraie vie. Dans l'ordinateur, l'artiste peut placer la source lumineuse là où il le souhaite, et les ombres se dessinent naturellement. C'est un processus qui colle davantage à la réalité que tout ce qui avait été fait jusqu'à présent."