Long de 46 jours, le tournage de La Guerre des miss s'est déroulé en France-Comté (dans les environs de Besançon) et en région parisienne.
La Guerre des Miss est le vingt-cinquième long métrage réalisé par Patrice Leconte, et, en théorie, son avant-avant-dernier.
L'une des principales difficultés du casting a été de trouver celle qui incarnerait Camille, la fille de Cécile (Olivia Bonamy). Et c'est après avoir auditionné plusieurs jeunes comédiennes que Patrice Leconte, sur les conseils de l'amie d'une amie, a rencontré Cynthia Groggia, qui l'a immédiatement séduit par sa personnalité, sa gaieté, sa photogénie et son air de famille d'avec Olivia Bonamy.
Si La Guerre des Miss marque la première collaboration de Patrice Leconte et Benoît Poelvoorde, la donne est différente en ce qui concerne Jacques Mathou, puisque le comédien est déjà apparu dans quatre des films du réalisateur (Le Mari de la coiffeuse, Les Grands ducs, Ridicule et Mon meilleur ami).
La Guerre des Miss donne à Patrice Leconte l'opportunité de diriger Benoît Poelvoorde pour la première fois de sa carrière. Une rencontre qui aurait pu se faire il y a quelques années, mais qui n'a pas abouti, jusqu'à ce que le réalisateur reçoive le scénario de ce film : "Quand j'ai eu ce projet entre les mains, je savais que Benoît [Poelvoorde] était intéressé. Il était prêt à dire oui, à condition que le réalisateur lui plaise. Et moi, j'étais prêt à dire oui à partir du moment où c'était lui. Donc, on s'est retrouvés très facilement !" Une rencontre dont Patrice Leconte ne garde que des bons souvenirs : "Je suis assez rieur, et j'ai rarement autant ri sur un tournage. Benoît est un type qui adore faire rire, et pas seulement lorsqu'il joue. C'est sa nature. C'est une question de générosité. Il adore donner, faire rire les gens qui sont là. C'est son plaisir à lui. Cette manière qu'il a de donner du plaisir aux autres rend le tournage léger, heureux et joyeux. C'est quelque chose qui n'a pas de prix."
"J'ai toujours aimé faire des films différents les uns des autres, différents par les thèmes qu'ils abordent et par leur environnement. C'est vrai qu'emprunter toujours le même chemin est ennuyeux", explique le réalisateur Patrice Leconte. "Mon film précédent, Mon meilleur ami, était totalement parisien. Alors j'ai été très heureux lorsque l'on m'a proposé de réaliser La Guerre des Miss parce que cela m'entraînait en province. Etant moi-même provincial, j'ai un grand attachement pour les régions et j'ai eu beaucoup de plaisir à me retrouver dans un petit village avec des gens normaux, simples, attachants. C'est sans doute un de mes films les plus provinciaux, et j'en suis fier."
Bien que purement fictifs, les villages de Charmoussey et Super Charmoussey n'en illustrent pas moins une réalité qu'ont connu bon nombre de cantons de montagne depuis le début du 20ème siècle. La révolution industrielle a d'abord provoqué un essor dans les vallées grâce aux avancées en matière de métallurgie et d'hydro-électricité, alors que les alpages demeuraient territoires d'élevage et de pâturages. Il fallut attendre l'après seconde guerre mondiale pour voir émerger une culture des loisirs et du tourisme qui par les vertus de l'or blanc vit ces terres escarpées et éloignées se transformer en stations de sports d'hiver prisées par un nombre croissant de citadins, faisant ainsi la fortune de certains propriétaires terriens, alors que dans les vallées les industries traditionnelles périclitaient.Certains prétendent ainsi le nom d'Avoriaz, qui en patois savoyard signifiait "avorea" = ne vaut rien... On connaît la suite...