Micmacs à tire-larigot est le sixième long métrage (et quatrième en solo) réalisé par Jean-Pierre Jeunet.
Selon ses dires, Jean-Pierre Jeunet n'a supprimé qu'une seule séquence du montage final de Micmacs à tire-larigot (certaines ayant juste été raccourcies).
Dany Boon est le quatrième acteur-réalisateur à être dirigé par Jean-Pierre Jeunet, après Mathieu Kassovitz (Le Fabuleux destin...), Jodie Foster et Albert Dupontel (Un long dimanche...). Peuvent aussi être pris en compte Isabelle Nanty, Yolande Moreau, Artus de Penguern, Bouli Lanners et Jean-Paul Rouve, dont le premier passage derrière la caméra est néanmoins postérieur à leur première collaboration avec le metteur en scène.
Après Yann Tiersen (Le Fabuleux destin...) et Angelo Badalamenti (Un long dimanche...), Jean-Pierre Jeunet s'est offert les services d'un autre compositeur : Raphaël Beau, jeune prof qui signe ici sa première bande-originale.
Combat des "petits" contre les "grands", Micmacs à tire-larigot s'inspire entre autres de David contre Goliath, du Petit Poucet, de Toy Story (chaque personnage a une "aptitude" qui fait avancer l'histoire), de Bourvil et de Chaplin... et de l'univers de Jean-Pierre Jeunet, évidemment. A ce titre, les plus observateurs noteront la (très) brève apparition du couple de Delicatessen, joué par Dominique Pinon et Marie-Laure Dougnac.
C'est Jamel Debbouze (inoubliable Lucien du Fabuleux destin d'Amélie Poulain) qui devait initialement tenir le rôle principal de Micmacs à tire-larigot. Son handicap avait même été intégré au scénario du film. Toutefois, il préféra se retirer du projets pour raisons personnelles, laissant Jean-Pierre Jeunet sans héros à deux mois du tournage. le cinéaste parviendra à convaincre Dany Boon de rejoindre la bande à Bazil, repoussant de quelques mois le tournage (d'avril 2008 à août 2008) afin de procéder à quelques ajustements sur le scénario. Autre remplacement de dernière minute : Marie-Julie Baup, qui se substitua à une Marina Foïs enceinte.
Les héros de Micmacs à tire-larigot rassemblent des habitués du cinéma de Jean-Pierre Jeunet (Dominique Pinon, André Dussollier et Yolande Moreau) mais également des nouveaux-venus (Dany Boon, Julie Ferrier, Omar Sy, Jean-Pierre Marielle, Michel Cremades, Marie-Julie Baup et le "méchant" Nicolas Marié).
Sur Micmacs à tire-larigot, Jean-Pierre Jeunet retrouve notamment le scénariste Guillaume Laurant (La Cité des Enfants Perdus, Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain, Un Long dimanche de fiançailles), le chef-monteur Hervé Schneid (qui travaille à ses côtés depuis Delicatessen), la chef-costumière Madeline Fontaine (Le Fabuleux destin..., Un Long dimanche...) et la chef-décoratrice Aline Bonetto (Le Fabuleux destin..., Un Long dimanche...).
Le directeur de la photographie Bruno Delbonnel (Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain et Un Long dimanche de fiançailles) étant retenu sur le tournage de Harry Potter et le Prince de sang mêlé, Jean-Pierre Jeunet a fait appel à un "petit nouveau" pour la lumière de Micmacs à tire-larigot : Tetsuo Nagata, à l'oeuvre sur La Chambre des officiers, Blueberry, Narco et La Môme.
Dans le rôle de Bazil jeune, Jean-Pierre Jeunet a trouvé le comédien idéal en la personne de Noé Boon, le propre fils de Dany Boon qui fait ici ses débuts à l'écran.
Après un Paris "idéalisé" dans Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain et un Paris de début de siècle dans Un Long dimanche de fiançailles, Jean-Pierre Jeunet filme une nouvelle fois Paris dans Micmacs à tire-larigot. Un Paris qui mêle le traditionnel et le moderne, le nouveau et l'ancien, la ville et la banlieue... Du propre aveu du cinéaste, il pourrait s'agir de sa dernière oeuvre "parisienne" tant il a filmé la capitale.
Ne cherchez pas le vidéo-club dans lequel officie Bazil (Dany Boon) au début du film : ce n'en est pas un ! L'équipe de Jean-Pierre Jeunet a en effet entièrement redécoré la boutique d'un fleuriste de Puteaux (rue Charles-Lorilleux) pour en faire un vidéo-club (baptisé Matador Vidéo), le temps de quelques jours de tournage en octobre 2008.
Mise en abîme surprenante : différentes affiches de Micmacs à tire-larigot apparaissent à quatre reprises dans le long métrage, participant ainsi à la création d'un univers 100 % Jeunet.
Au début du film, Dany Boon s'offre dans son vidéoclub une énième projection du Le Grand sommeil de Howard Hawks (1947). Grand cinéphile devant l'éternel, Jean-Pierre Jeunet en profite d'ailleurs pour gratifier son film d'un générique "à l'ancienne" et d'une bande originale reprenant les compositions de Max Steiner, auteur des partitions... du Le Grand sommeil.
La journaliste Christine Kelly, qui joue son propre rôle le temps d'un courts flash info dans le film, a changé de poste depuis la fin du tournage. Elle est désormais membre du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (depuis janvier 2009).
Micmacs à tire-larigot a été tourné du 11 août 2008 à la mi-décembre 2008, entre Paris (au Pont de Crimée notamment) et sa banlieue (à Puteaux, entre autres).