Quatrième long-métrage réalisé par Albert Dupontel, Le Vilain est une petite comédie convenable, au synopsis saugrenu à l'image de son cinéaste. L'histoire nous fait suivre le prénommé Sidney, qui recherché par la police va se réfugier chez sa mère qu'il n'a pas vu depuis vingt ans. Cette dernière va alors découvrir que le fils qu'elle pensait exemplaire est en réalité un voyou. Ce scénario donne lieu à un moment sympathique pendant la petite heure vingt que dure le film. Les différentes situations sont amusantes avec cette rivalité mère-fils qui va arracher quelques sourires sans pour autant faire rire à gorge déployée. Le cœur du long-métrage se situe dans ses quelques personnages agréables, campés pas un beau casting. On retrouve en tête Albert Dupontel dans un rôle fait pour lui ainsi que Catherine Frot interprétant une dame à la fois bienveillante et à l’esprit vengeur. A noter aussi la présence de Nicolas Marié incarnant un docteur en manque de confiance. Tous ces protagonistes sont attachants et entretiennent de bonnes relations notamment grâce à des dialogues de bonne facture. La réalisation pour sa part est de qualité même si le cadre vieillot n'est pas très sexy en plus d'être accentué par un étalonnage couleur sépia pas des plus moderne. Cependant la mise scène arrive tout de même à embellir les environnements assez fades qui dénotent avec l'aspect conte qui se dégage par moments du récit, dû au côté théâtrale de celui-ci. Reste une b.o. plaisante qui accompagne très bien l'ensemble ainsi qu'une fin appropriée venant mettre un terme à cette histoire atypique. Au final, Le Vilain n'est pas un film indispensable mais cette comédie assure l'essentiel en faisant passer un moment divertissant avec les moyens limités dont elle semble souffrir.