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Yfeld
2 abonnés
9 critiques
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4,0
Publiée le 10 juin 2024
Film critique sur la religion et qui fait allusion à la ligature d’ Isaac fils d’ Abraham dans la Bible. Aussi un beau film sur la relation père fils. Pas drôle cela dit.
Découvert à l’époque de sa sortie, ce petit film israélien qui n’a pas rencontré le succès mérite pourtant largement d’être réévalué. Si la réalisation n’est pas nécessairement superbe et que les images paraissent un peu pauvres, le thème développé est magnifiquement servi par un script finement écrit et une interprétation de grande qualité. Cela nous permet de nous plonger dans le milieu très particulier des juifs orthodoxes dont la vie est réglée par les lois de la Torah. Le cinéaste a le mérite de confronter les religieux sûrs d’eux à un gamin qui s’interroge sur la validité des interdits qu’on lui impose. Le film agit comme un révélateur de l’aspect inhumain des écrits religieux quels qu’ils soient. Le tout est filmé avec pudeur et une attention constante en la vérité intérieure des personnages. Le résultat est donc hautement recommandable.
Un film magnifique. Cette plongée dans une famille juive orthodoxe est a la fois magnifique (le rapport mère- fils, la naïveté de l'enfance) et effrayant (ce père qui voit les signes de Dieu dans les plus petits détails du quotidien).
Il s'agit d'un film d'une rare intensité ; les personnages, l'atmosphère pesante et les scènes captivent au point de nous bouleverser. Un film exceptionnel, d'une grande sensibilité.
Avec ce film filmant le milieu ultraorthodoxe juive, on comprend mieux pourquoi les raisons qui ont poussé le réalisateur David Volach a quitté la communauté juive la plus orthodoxe de son pays dans laquelle il a grandi. My Father My Lord montre une famille composé d’une mère aimante, bienveillante et compréhensive envers son fils et son mari, un fils aimant aussi très fort son père et un homme qui réprime ses sentiments aimant sa femme et son fils comme il peut. Sous l’autorité du père, cette famille vit au rythme d’une Loi juive qui détermine dans leur moins détail l’intégralité de la vie de ceux qui s’y soumettent où tout existe par et grâce à la Torah, ainsi que les réponses à toutes questions sont contenus uniquement dans le livre. Ce milieu filmé ainsi de l'intérieur sans manichéisme, permet de faire comprendre au spectateur ou de ressentir le regard que peut porter le petit garçon sur sa famille et sur le monde qu’il découvre alors que la dévotion fanatique du père se heurte à la curiosité naturelle de l’enfant. Et la grande subtilité du film est de montrer que malgré sa rigidité dogmatique, le père aime vraiment son fils mais est complètement incapable de le comprendre. Néanmoins, My Father My Lord peut déconcerter par son côté très répétitive qui devient très pesant à force de constater un père imposer constamment de la discipline , un sens religieux là ou y en pas et de nier toutes les nécessités de l’enfance de son fils pour la profondeur d’un Livre mais le film avec une fin très forte en symbolique, conséquence d’un dénouement tragique rend le témoignage du réalisateur rare et précieux même si l'histoire n'apporte rien de nouveau dans la réflexion de cette thématique.
Au début de ce premier film de David Volach, isrélien de 38 ans, on se demande bien à quoi on assiste : une leçon de judaïsme ? une séance de prosélytisme ? On est dans le quotidien d'une famille israélienne ultra-orthodoxe, avec Menahem, un enfant un peu rêveur, Abraham, son père, rabbin, rigide (interprété par le fils de Moshe Dayan), Esther, sa mère, douce et aimante. Et puis, bien vite, on s'interroge : en montrant le comportement d'une religiosité poussée à l'extrême, le réalisateur ne cherche-t-il pas à montrer que le judaïsme est loin d'avoir perdu dans la compétition que se livrent les religions depuis des siècles, c'est-à-dire savoir laquelle est la plus stupide ? Pour ce faire, pas besoin de forcer le trait, il suffit de montrer objectivement la façon d'aborder l'existence d'un rabbin de la communauté Haredi. Et ça, David Vollach connait bien puisqu'avec ses 19 frères et soeurs, il a grandi dans cette même communauté. Heureusement pour lui, il a réussi à s'en sortir ! Et ça nous donne un film dont on ne sort pas indemne. On notera également la très belle musique de Michaël Hope et de Martin Tillman.
Beau drame familial et religieux, d'un intimisme rugueux et sans concessions. Ce n'est pas seulement une dénonciation de l'intégrisme, c'est avant tout un modèle de cinéma de captation des visages et des émotions, sans dolorisme ni pathos.
Génial!! Je ne sais pas si le milieu juif orthodoxe est bien décrit, ni si les pratiques religieuses sont fidèlement retranscrites (dans qq critiques c'est sujet à controverses), mais en tout cas ce film m'a beaucoup touché.
Ce film est sublime. Il est bouleversant et magnifique. On assite à un drame humain et on partage la douleur d'une mère . tout cela dans l'ambiance pésante d'une communauté d'ultra religieux. C'est un chef d'oeuvre !
My Father, my Lord est un film d'une exigence rare et qui, bien que d'une durée limitée, est d'une extrême densité. La petite musique lancinante du quotidien dans cette famille israélienne ultra religieuse ne peut s'entendre si l'on n'est pas attentif au moindre frémissement. Le père, figure tutélaire et maître du logis, est terrifiant dans son dogmatisme que rien, semble t-il (on peut aussi en douter) ne saurait mettre en doute. La mère, stoïque et aimante ; l'enfant, à l'écoute mais aussi attiré par le monde extérieur sont les autres figures de ce cercle familial où règne une apparente quiétude. Tout le talent de David Volach est de montrer l'intolérance, non dans sa brutalité mais dans son épouvantable répétition. Si l'on n'est pas sensible à cette petite musique, on peut aussi passer complètement au large de ce film étonnant.
Un rabbin ultra orthodoxe tente d'imposer sans trop de réussite sa religion à son petit garçon, jusqu'au jour où un drame le confronte au bien-fondé de ses convictions religieuses. Dès le début on sent qu'on n'est pas là pour rigoler dans ce film très austère d'abord, puis complètement envoutant, et pour finir très très très triste. Violent plaidoyer anti-religieux, un film bouleversant et courageux