Ne parlant pas un traître mot de lingala (parlé en République Démocratique du Congo), Jacques Sarasin a d'abord du faire appel à un interprète, pour les interviews. Mais, rebuté par le côté "protocolaire" que sa présence donnait aux entretiens, il a, par la suite, décidé de s'en référer à son chauffeur.
Afin de mettre ses interloucteurs en confiance, pour obtenir d'eux des confessions lors des interviews, Jacques Sarasin les a laissés le jauger pendant toute la durée de son séjour, et ne les a interrogés que la dernière semaine.
"Je trouve qu'aujourd'hui, le cinéma documentaire se rapproche trop souvent du journalisme illustré. On n'attache pas assez d'importance au sens de l'image. Or je pense justement qu'une image doit avoir assez de force pour raconter ce que le réalisateur désire. Sinon elle n'a aucun raison d'être dans le film."
Bien qu'étant un documentaire, On the Rumba River a bénéficié d'un soin esthétique particulier, comme l'explique Jacques Sarasin : "J'attache beaucoup d'importance à la qualité de l'image et comme j'avais décidé de tourner le film en Haute Définition, avec un matériel imposant, nous ne pouvions pas “voler” d'images. Toutes les scènes sont donc cadrées, éclairées, etc."
On the Rumba River est le second long métrage réalisé par Jacques Sarasin, après Je chanterai pour toi, en 2002.