Tsui Hark, producteur des deux premiers épisodes, passe pour la première fois derrière la caméra dans cette série des Le Syndicat du Crime. Il signe d'ailleurs son grand retour à la mise en scène puisque, pendant trois ans, obnubilé par son métier de producteur, il n'a pas tourné un seul film. Son dernier film Pekin opera blues remonte à 1986.
Le Syndicat du crime 3 marque la fin de la belle entente entre John Woo et Tsui Hark. Il est impensable pour les deux de travailler ensemble sur ce même projet. Les deux metteurs en scène vont donc mettre en scène chacun leur propre version de l'histoire: Le Syndicat du crime 3 pour Tsui Hark, qui sort sur les écrans en 1989, et Une balle dans la tete pour John Woo qui passe sur les écrans l'année suivante.
Une grande partie de l'impression d'authenticité du film vient du fait que le metteur en scène, Tsui Hark a lui même grandi à Saigon où se déroule une grande partie de l'action du film. Il s'est mis à point d'orgue à retranscrire le plus fidèlement possible les sentiments et les émotions qu'il éprouve vis à vis de la ville et de ses habitants.
Dans ce film, Tsui Hark réalise une performance exceptionnelle dans le cinéma contemporain, en particulier hongkongais. Pour la première fois, il est à la fois producteur, metteur en scène et scénariste. Mais cette expérience sera loin d'être la seule pour lui. Eprouvant le besoin de ne rien laisser échapper, il lui arrivera à maintes occasions à l'avenir de rééditer cette prouesse.