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    Soit je meurs, soit je vais mieux
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Soit je meurs, soit je vais mieux" et de son tournage !

    Mère et fils

    Laurence Ferreira Barbosa précise ses intentions : "J'avais envie de mettre en scène une mère avec son fils, raconter une relation exclusive entre une mère et son fils au moment trouble de l'adolescence. Pour en parler, j'ai choisi d'imaginer une relation qu'on pourrait qualifi er de légèrement tordue. J'ai donc volontairement exagéré le trait, quitte à m'écarter du chemin du réalisme (...) au début, nous sommes (...) dans une relation ambivalente qui se décline sur le motif "dépendance-émancipation". Ils vont, dans un même mouvement, s'accrocher l'un à l'autre et se détacher, chacun ayant l'intuition que leur seul salut est de se séparer pour quelques temps."

    Une paire qui fait peur ?

    Si le film est centré sur la relation mère-fils, deux personnages-clés interviennent dans le récit : des soeurs jumelles au comportement étrange. La réalisatrice a eu cette idée après avoir vu un documentaire sur le sujet. Elle précise : "On pensait qu'elles s'étaient inventé un langage commun - cas très courant chez les jumeaux - mais en fait, elles avaient simplement un défaut de prononciation et personne ne les comprenait vraiment. Un jour, elles se sont dit :"Puisqu'on ne nous comprend pas, on va arrêter de leur parler". Je suis partie de ça (...) Quel est leur monde secret ? C'est sur ce sentiment d'exclusion que se fonde l'association avec Martial (...) A partir du moment où les jumelles sont apparues dans mon récit, elles ont vraiment contaminé toute l'histoire, ce sont des personnages dévorants avec lesquels Martial va devoir se mesurer. Sont-elles la perdition ou l'élan vital, le côté noir ou lumineux de la vie ? Ou les deux ? Martial va devoir expérimenter le danger. Avec elles, il va éprouver le vertige de celui qui explore les abîmes." A noter que la cinéaste a procédé à un casting sauvage pour trouver les deux jeunes interprètes.

    Bienvenue dans l'âge ingrat

    C'est la troisième fois que Laurence Ferreira Barbosa s'intéresse à l'adolescence. Dans Paix et amour (1994), réalisé dans le cadre de la série d'Arte Tous les garçons et les filles, elle décrit le quotidien de lycéens des années 70. Et l'un des trois personnages centraux de La Vie moderne (2000) est une jeune fille tourmentée en pleine crise mystique, interprétée par Lolita Chammah.

    Florence, confiance

    Comme dans Douches froides, Florence Thomassin campe une mère d'ado, un peu dépassée par les événements... Laurence Ferreira Barbosa revient sur son travail avec la comédienne : "J'étais curieuse de voir comment l'alchimie allait se faire entre Florence et le personnage de la mère. Elle a apporté quelque chose qui est irréductiblement elle. J'imagine qu'elle s'est sentie en empathie avec Sabine et qu'elle s'est racontée des choses précises sur son personnage mais elle a gardé ça secret. Elle n'était pas en demande d'explication, elle s'est connectée au personnage sans vraiment m'en faire part et j'aime bien cette autonomie. Florence accorde sa confiance et elle s'abandonne."

    Etats de service de Civil

    Avant d'être l'ado rebelle de Soit je meurs, soit je vais mieux, François Civil avait été choisi pour incarner le personnage de Clovis Cornillac enfant dans Le Cactus et Louis Béjart, à 14 ans dans le Molière de Laurent Tirard. Il est également connu des jeunes téléspectateurs pour avoir été l'un des héros de Trop la classe, une série qui décrit le quotidien d'une dizaine de collégiens, diffusée sur Disney Channel.

    Comment je trouve mes titres

    Laurence Ferreira Barbosa a souvent donné à ses films des titres particulièrement originaux, en forme de phrases. C'est encore le cas avec Soit je meurs, soit je vais mieux. "Comme pour Les Gens normaux n'ont rien d'exceptionnel et J'ai horreur de l'amour, c'est une phrase qui est tombée dans mon oreille au moment où j'écrivais et qui a fait tilt", se souvient-elle. "Dans ces moments-là, je suis une éponge et j'ai le sentiment que tout est signes qu'il me faut déchiffrer. C'est une phrase que Martial pourrait dire. Et sa mère aussi. Cette phrase dit qu'il faut parfois se jeter à l'eau, troubler l'ordre des choses. Car rien n'est immuable et fi gé. On peut choisir "soit je meurs", et le lendemain : "soit je vais mieux."

    La ville rêvée

    Laurence Ferreira Barbosa explique pourquoi elle a désiré situé l'action de son film en banlieue : "Dans mes rêveries, la banlieue m'apparaît toujours comme une terre vierge à explorer, un paysage inconnu et étrange, parfois hostile ou laid mais qui renferme aussi sa part de mystère et de curiosité. Un territoire de fiction. Je voulais que les personnages se déplacent comme des "chats errants", dans des espaces vides à parcourir. J'ai filmé dans des banlieues très différentes et à partir de là, j'ai recréé une ville imaginaire, avec ses différents quartiers, ses différences sociales."

    Clin d'oeil

    L'adolescent regarde à la télévision Je rentre à la maison de Manoel de Oliveira, un film produit, comme Soit je meurs soit je vais mieux par Paulo Branco.

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