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gimliamideselfes
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5,0
Publiée le 3 septembre 2008
Un pur petit bijou… il peut prétendre au titre de meilleur film de l'année sans aucun problème (même si ça reste serré avec there will be blood sorti cette année en france), interprétation magistrale, touchant, prenant et surtout très vrai et réaliste… très très beau.
A partir d'un scénario brillant ( et le mot est faible ! ), les frères Dardenne ont, avec Le Silence de Lorna, réalisé leur meilleur film . La mise en scène est méticuleuse, subtile et les acteurs sont impeccables ( Jérémie Rénier n'a jamais été aussi intense et émouvant : son meilleur rôle avec L'Enfant ; Anna Dobroshi crève l'écran...). Le sujet - les mariages blancs arrangés par la mafia - est original et d'actualité. L'agencement tient du génie, même si certains seront déçu par l'apparente froideur de l'ensemble... Mais cette froideur n'est en aucun cas inhérente à l'histoire, elle est plutôt due à l'absence de musique et à la lumière : le cinéma des Dardenne est un cinéma humain, plus chaleureux dans son contenu que dans son style ( rappelons nous de Rosetta, la première Palme d'Or des frères belges ). En définitive, Le Silence de Lorna est un film virtuose, sans pathos ni misérabilisme ( les scènes de manque de Claudy n'ont rien de larmoyant ), dont les qualités d'écriture furent à juste titre récompensées par Le Prix du Scénario au festival de Cannes 2008. Les frères Dardenne ont tenu leur promesse...
Dépouillé de tout effet de style, comme dans tout film des frères Dardenne, Le Silence de Lorna atteint la perfection dans tous les domaines : interprétation, mise en scène, réalisme et dénonciation sans fioriture d'un système d'exploitation de l'Homme par l'Homme. L'intensité dramatique est palpable chaque seconde, et on ressort secoué de cette leçon de cinéma.
Très bon film à la fois très réaliste et onirique. J'aime beaucoup l'actrice principale qui joue toute en finesse et en justesse. La fin enigmatique ajoute selon moi une note fort poétique à l'ensemble et ce film a un côté intimiste très interressant.
Tout est minutieux, rien n’est insignifiant, chaque scène, chaque plan, chaque mouvement d’acteurs, chaque mot à son importance, rien n‘est laissé au hasard. Arta Dobroshi est saisissante, remarquablement talentueuse et doté d‘un charisme inqualifiable, elle offre une composition exceptionnelle en incarnant le rôle d’une femme ambitieuse, à la fois manipulatrice, égoïste, vénale mais très humaine, sensible et compréhensive. Jérémie Rénier, sobre, très amaigri, épate autant qu’il émeut. Bouleversant, beau et révoltant à la fois, LE SILENCE DE LORNA est un magnifique film flanqué d’une palette d’acteurs irréprochables au service d’un scénario dignement récompensé dont les parents de ce chef d’œuvre peuvent être fier.
Les Frères Dardenne frappe encore très fort et en plein cœur avec LE SILENCE DE LORNA, l’histoire d’une jeune immigrée albanaise naïvement idéaliste qui accepte de prendre part à un sombre marché dans lequel elle va très vite se retrouver prise au piège, prisonnière de ses choix et de sa recherche d’un profit qu’elle ne trouvera finalement pas. Les Dardenne livrent alors une cruelle analyse de la noirceur humaine, d’une société pourrie par le seul objectif de la satisfaction personnelle, et ce à n’importe quel prix ; dont la grande maturité et la grande subtilité de l’œuvre se confirment dans un final où la tension tragique prend toute son ampleur et atteint bel et bien son paroxysme. Au final, un nouvel opus très Dardennien, doté de l’intense sobriété qui caractérise leur cinéma et qui en fait l’éclatante puissance : un style épuré, discret et sans fioriture, à l’image d’un cinéma documentaire qui n’a pas jamais besoin d’effet de style visuel ou sonore, car bien mieux, il sait faire naître l’émotion sans la provoquer, seulement avec des personnages d’une véritable profondeur, ainsi qu’avec un scénario d’une sincérité et d’une sensibilité authentiques. Pour ce grand chef d’œuvre - un des meilleurs de 2008 - pas moins d’un Prix du Scénario au 61ème Festival De Cannes, mais surtout, une grande révélation d’interprétation, celle de l’inconnue Arta Dobroshi, bouleversante dans le rôle de l’emblématique Lorna, qui partage l’affiche avec le toujours parfait Jérémie Rénier.
Encore une fois les Dardenne nous livre un film choc et intense sur une réalité méconnu du plus grand nombre à savoir les mariages arrangés afin d'obtenir une nationalité. Très bien filmé, caméra au poing, on a pas l'impression de voir un film. Les acteurs sont excellents.
On retrouve pour notre plus grand bonheur la griffe typique des frères Dardenne : une mise en scène à la fois sobre et puissante au service d’un scénario bouleversant sans pathos. Cette histoire de mariage blanc truqué dont une albanaise en quête d’intégration est le pivot, est d’une brulante actualité dans cette Europe fraichement élargie. C’est aussi l’occasion d’une révélation en la personne d’ Arta Dobroshi qui ne restera pas longtemps dans l’anonymat, et qui donne une dimension étonnante à cette femme au caractère ambigu. A ses côtés, Jérémie Renier confirme sa stature exceptionnelle. Une réflexion pleine de profondeur sur les difficultés qui attendent les déshérités de l’est attirés par le mirage de notre Europe occidentale.
Chef d'œuvre des frères Dardenne, ce "Silence de Lorna" allie l'incroyable force d'une mise en scène branchée sur les mouvements secrets de l'âme et la justesse d'un regard politique porté sur le monde. Sans jamais tomber dans les travers du "film engagé", les frères Dardenne nous livre ici une radiographie terrifiante d'une société où la chosification du vivant transforme tout rapport humain en rapport de dépendance économique (que ce soit le junk en manque ou la clandestine en quête de papiers). Le monde n'est qu'un flux marchand ou chacun se retrouve nié dans son humanité (le film est une succession de dilemmes moraux insoutenables pour son héroïne). Mais rien de démonstratif ni de figé ici, car, comme un pendant à ce geste rageur, il y a l'incroyable empathie du regard porté sur les personnages. Évitant une fois de plus tout sentimentalisme, les Dardenne nous propose peut-être leur plus beau portrait, celui d'une femme qui lutte pour sa dignité. Son opacité est magnifique, étourdissant. Bien que bouleversant, le personnage principal (interprété avec une ferveur rare par l'inconnue Arta Dobroshi) nous échappe en permanence, obligeant le spectateur à se confronter aux mêmes dilemmes moraux que lui. Humanité absolue du geste et virulence de la proposition cinématographique, "Le silence de Lorna" n'est pas un film dont on sort indemne. Il est voué à longtemps nous accompagner. Le final, incroyablement doux et presque onirique, est une nouvelle brèche dans l'univers des cinéastes, preuve d'une vitalité et d'un questionnement permanent. Un film qui tire l'humain vers le haut. Indispensable.
Le Silence de Lorna possède une puissance singulière; plus on avance dans le film et plus on découvre la complexité de l'intrigue et du personnage de Lorna, magnifiquement incarné par Arta Dobroshi. La plus grande puissance déployée par les Dardenne est la sobriété de leur mise en scène qui leur permet de ne jamais sombrer dans des clichés, du déjà-vu, ou des éléments attendus. Pendant la projection, on est hors d'haleine ; nous sommes affamés quand Lorna l'est, angoissés quand elle l'est ... L'apparente distance des images ne fait que ramener le spectateur au plus proche du film, et tant mieux, car c'est un sacré bon film !
Les frères Dardenne accouchent encore d'un film formidable d'intelligence.Toujours surprenant Le Silence de Lorna passionne comme un thriller.Son héroïne est bouleversante et le rôle de Régnier en junkie très émouvant.Un grand film.
Dernier opus des frères. Le ton est le même mais la manière de filmer les personnages dans Seraing, Liège et les environs a changé car le film est plus lisible, plus classique et raconte plus une histoire qu’une situation. Les personnages sont touchants, durs et fragiles à la fois : ils se battent dans notre univers impitoyable  pour se faire une petite place, (même pas au soleil) quitte à en perdre une partie d’eux-mêmes ou la vie tout simplement.4 étoiles parce que le film est belge ! :-)
4 ETOILES pour cette oeuvre des "Frangins "belges qui ici encore, font très fort, avec une mise en scène serrée pour notre plus grand plaisir. une plongée dans une réalité sociale , dure ,avec une héroïne ( formidable Arta ) au jeu intense , et précis et au mutisme courageux; et Jéremie Rénier lui aussi, comme toujours , juste, crédible. Un cinéma un brin plus optimiste que leurs films précédents.A VOIR.
Je suis fière de notre cinéma belge ! voici un film où tout est d'une justesse parfaite : scénario, découpage, acteurs ( fabuleux !), photo. La fin donne lieu a toutes les interprétations possibles, au spectateur de "faire son travail" ! Les conversations sur ce sujet sont très intéressantes : beaucoup de spectateurs ne savent plus qu il s agit de personnages fictifs ! et imaginent après cette fin poétique ( selon moi) des épilogues...logiques... dont ils ont cru détecter les indices.Bravo les frères à tous points de vue !