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    Slumdog Millionaire
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Slumdog Millionaire" et de son tournage !

    Adaptation

    Slumdog Millionaire est l'adaptation britannique d'un roman indien de Vikas SwarupLes Fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux qui devient milliardaire. Simon Beaufoy, le scénariste, explique les difficultés qu'il a pu rencontrer lors de l'adaption scénaristique :"La principale difficulté était de préserver l'esprit de l'oeuvre originale tout en transformant les personnages littéraires en personnages cinématographiques. Le livre se présente sous la forme de douze nouvelles qui ne suivent pas le personnage de sa naissance à l'âge adulte. C'est plutôt décousu et certaines apparaissent comme de petits contes, discrets, sans aucun lien avec les personnages principaux. Il n'y a pas de fil conducteur continu dans la narration."

    Des thèmes récurrents

    Avec Slumdog Millionnaire, Danny Boyle revient à l'un de ses thèmes de prédilection : l'argent et ses conséquences. Il y avait déjà consacré quatre films (la trilogie Petits meurtres entre amis / Trainspotting / Une vie moins ordinaire, et Millions au titre évocateur).

    Des acteurs confirmés et d'autres non

    Alors que Slumdog Millionaire marque les débuts au cinéma de Dev Patel et Freida Pinto, les autres acteurs sont loin d'être débutants. C'est le cas de Anil Kapoor, qui interprète le présentateur, qui a joué dans un centaine de films hindi et a remporté de nombreux prix ; de Irfan Khan, qui s'est fait remarquer dans des films américains (dont Un coeur invaincu et A bord du Darjeeling Limited) ; et enfin, de Madhur Mittal, qui a lui aussi joué dans de nombreux films hindi (One Two Ka Four) ainsi que dans plusieurs émissions et séries télévisées de son pays.

    La collaboration entre Dev Patel et Danny Boyle

    Pour son premier long-métrage, le jeune Dev Patel a eu besoin du soutien et des instructions du réalisateur :"Je devais jouer des scènes très émouvantes et d'autres plus physiques. Cela a été un travail épuisant. Danny Boyle sait parfaitement tirer de vous l'émotion qu'il recherche. Par exemple, dans la scène où Jamal remporte l'émission, je devais repenser à Latika, dont mon personnage est amoureux. Pour m'aider, l'équipe a diffusé des images d'elle et de l'enfance de Jamal sur un écran devant moi. Se souvenir de cette époque devenait facile et le sourire que j'ai à la fin de la scène n'est pas joué. Danny Boyle encourage l'improvisation. Parfois, après une prise, bien que satisfait, il nous demande de rejouer la scène avec une perspective totalement différente. Il donne des indications comme "imagine que tu ressens cela" ou "il t'est arrivé telle chose". L'histoire prend alors une autre tournure et on obtient quelque chose de beaucoup plus riche."

    Dev Patel

    Il est toujours difficile pour un réalisateur de trouver l'acteur idéal pour interpréter le personnage principal. C'est grâce à sa propre fille que Danny Boyle a pu trouver sa perle rare : "Caitlin est une fan de la série "Skins". Elle a parlé de Dev Patel à sa mère, qui dirigeait le casting au Royaume Uni. Je n'y avais pas pensé mais ce choix nous a ensuite paru évident. Cela nous a conduits à prendre des acteurs plus jeunes. Nous avions d'abord pensé faire jouer les personnages adolescents par des jeunes de 18 ans. A la fin du film, Jamal aurait dû avoir environ 25 ans, mais j'ai réalisé qu'il était important que ce soit à l'âge de 13 ans que tout lui arrive. C'est ce qui rend la situation extrême, inacceptable et très indienne. Nous avons ainsi opté pour trois âges clés : 7 ans, 13 ans et 18 ans. Ce que les personnages vivent durant ces courtes périodes est suffisant pour remplir toute une vie."

    Loveleen Tandan

    C'est grâce à Loveleen Tandan que Danny Boyle a pu trouver son casting. Mais étant indienne, Loveleen Tandan a aussi beaucoup aidé le réalisateur sur de nombreux plans :"Le rôle de Loveleen n'a cessé de croître. On lui a demandé de servir d'interprète et de diriger les enfants avec moi, en m'aidant à y voir plus clair dans les complexités culturelles de la vie dans la rue. On lui a finalement confié la direction de la deuxième équipe qui nous suivait à travers la ville. Par moments, elle a vraiment joué le rôle de coréalisatrice. Je n'aurais jamais pu faire ce film sans elle."

    Salim et Latika jeunes

    Danny Boyle a auditionné de nombreux enfants en anglais pour interpréter les personnes à l'âge de 7 ans, mais il était difficile de trouver des enfants qui puissent évoluer dans des bidonvilles alors qu'ils viennent de classes moyennes. Il y est finalement parvenu grâce -une nouvelle fois- à Loveleen Tandan, qui est allée directement chercher deux jeunes enfants dans la rue et a traduit rapidement le texte pour que la scène soit jouée en Hindi. Le résultat est à la hauteur des espérances de l'équipe, comme l'explique le producteur Christian Colson: "Les personnages ont soudain pris vie et on a continué ainsi. Cette décision prise un peu par hasard a vraiment contribué à donner au film une touche d'authenticité supplémentaire. Elle nous a aussi permis de trouver trois jeunes acteurs incroyables."

    Différentes manières de filmer

    L'Inde est un pays difficile pour les tournages. Danny Boyle et son équipe ont ainsi dû souvent ruser et se mêler aux touristes pour certaines prises de vues. Grâce à la nouvelle caméra numérique SI-2K, ils ont pu capturer des images plus vraies que nature, comme l'explique le réalisateur : "Même équipées de gyroscopes pour les stabiliser, les SI-2K restaient assez petites pour passer partout. Anthony Dod Mantle, le directeur photo, a réussi à capter la vie qui grouillait autour de nous sans que les habitants nous remarquent. On a aussi utilisé ce que nous appelions une CanonCam, qui consistait en un appareil photo Canon capable de prendre 12 images à la seconde, car les gens ne se méfient pas d'un appareil photo. Le film est donc un mélange de différentes technologies. Anthony devait porter un disque dur sur son dos qui enregistrait les images. Ce dispositif lui donnait des airs de touriste danois bien chargé se baladant dans les rues des bidonvilles alors qu'en réalité, il était en train de filmer."

    Unanimité

    Le scénariste Simon Beaufoy, ainsi que les producteurs Christian Colson et Tessa Ross se sont immédiatement mis d'accord sur le nom de Danny Boyle. Selon Colson: "Il nous est apparu comme le réalisateur idéal. Nous lui avons envoyé le scénario, qu'il a lu et tout de suite accepté". "Danny a le sens du rythme pour chaque scène. Tout en restant fidèle à mon travail, il parvient à faire passer sa vision très originale. Le film porte indubitablement la marque de son style, même si on y retrouve chacun des mots que j'ai pu écrire. Il me consultait dès qu'il voulait apporter un changement." ajoute le scénariste.

    Récompenses et Nominations

    Slumdog Millionaire a été récompensé de nombreux prix; aux British Independant Film Award il a reçu le prix du Meilleur Film, du Meilleur réalisateur pour Danny Boyle et du Meilleur Second Rôle pour Dev Patel. Aux Boston Society of Film Critics ainsi qu'aux New-York Film Critics Online le prix du Meilleur Film. Enfin aux Satellite Awards et à LAFCA, respectivement : Meilleur Film et Meilleur Réalisation, et Meilleur Réalisateur. Slumdog Millionaire est nominé aussi aux SAG pour Dev Patel, dans la catégorie Meilleur Second Rôle masculin et Meilleur ensemble d'acteurs; enfin aux Golden Globes 2009 pour le Meilleur Film dramatique et Meilleur Réalisateur.

    Une collaboration qui marche

    C'est la cinquième collaboration entre Danny Boyle et le directeur de la photographie Anthony Dod Mantle. Les deux hommes ont en effet travaillé ensemble sur "Vacuuming Completely Nude in Paradise", "Strumpet", 28 jours plus tard et Millions. Anthony Dod Mantle n'est autre que le directeur-photo de Le Dernier roi d'Ecosse, film pour lequel il a remporté le BIFA de la Meilleure photographie.

    Une nouvelle collaboration

    Sur Slumdog Millionnaire Danny Boyle ne travaille pas avec Alex Garland, son scénariste attitré depuis La Plage. Il fait équipe pour la première fois avec Simon Beaufoy (Full Monty / Le Grand jeu).

    Recyclage musical

    Le compositeur A.R. Rahman, qui a été récompensé par deux Oscars pour son travail sur Slumdog Millionaire (meilleure musique et meilleure chanson originale), n’aura travaillé qu’une vingtaine de jours. En récupérant une chanson composée pour le film Yuvvraaj et finalement rejetée, il gagne une première statuette avec "Jai Ho". Dans le reste de la bande originale, on retrouve des samples puisés chez la Danoise Sys Bjerre ("Ringa Ringa", emprunté à "Alle Mine Veninder") ou même carrément chez les légendaires Clash, puisque "Paper Planes" doit son instrumentalisation à la chanson "Straight To Hell".

    Les Jean-Pierre Foucault indiens

    En Inde, deux acteurs légendaires ont présenté "Qui veut gagner des millions ?" : Amitabh Bachchan et Shah Rukh Khan. Les deux ont évidemment été approchés pour interpréter Prem Kumar, le présentateur de l’émission dans le film, mais ont refusé au profit d’Anil Kapoor. Un autre clin d’œil à Amitabh Bachchan intervient au début du film quand le petit Jamal, fan du comédien, ne recule devant rien pour obtenir un autographe. Là encore, la légende de Bollywood a refusé de faire une apparition dans le film et a finalement été remplacé par une doublure dont on ne voit que la main gauche. Un souci du détail méticuleux : Amitabh Bachchan est effectivement gaucher !

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