La plupart des rôles principaux masculins de La Tendresse du loup se connaissaient déjà avant le film. C'est d'ailleurs le comédien Muhammad Grayaa qui a présenté son ami albinos au réalisateur . En revanche, le choix d'une actrice qui oserait interpréter une prostituée s'est avéré plus complexe, aucune comédienne tunisienne ne voulant s'y risquer. Jilani Saadi dut finalement se résoudre à engager à Anissa Daoud, qui vit normalement à Paris.
Au-delà d'un drame révélateur d'une certaine violence sociale, c'est celui de la jeunesse tunisienne que le réalisateur voulait raconter : "Saloua et Stoufa représentent une partie de cette jeunesse tunisienne qui vit dans une dualité et même une schizophrénie. De l'extérieur, l'apparence est flatteuse, élégante, sexy, extravertie. Mais dès que l'on gratte cette apparence, on ne trouve que souffrance, contradiction, et culpabilité. Après cette nuit folle, Stoufa retourne à son point de départ, la tête cachée sous les draps, couché dans son petit lit, dans la maison du père contre lequel il s'est révolté en vain. Ce sentiment d'impuissance est partagé par toute la jeunesse en Tunisie et dans le monde arabe. Une jeunesse qui n'a pas appris à tuer le père ..."
L'histoire de La Tendresse du loup est basée sur deux faits divers racontés à Jilani Saadi alors qu'il tournait encore Khorma le crieur de nouvelles, son premier long métrage.
La musique de La Tendresse du loup a été signée par la "diva aux pieds nus", plus connue sous le nom de Cesária Évora. C'est la deuxième fois que la chanteuse capverdienne met sa musique au service du 7eme art, la première remontant au film Les Gens normaux n'ont rien d'exceptionnel.