Non, tous les garçons n'aiment pas Mandy Lane. Et je fais partie de ceux là ! Durée près d'une heure, le film ne nous épargne guère de poncifs. Si les clichés dans le genre teen-movies horrifiques avaient été une marque déposée, la firme qui en posséderait les droits aurait gagnée beaucoup d'argent grâce à celui-là ! On assiste avec peu d'intérêt à la virée à la campagne d'une poignée de stéréotypes d'adolescents, éduqués à grand coup de télé-réalité , de magazines peoples et de clips MTV. Au programme, tout le monde allume tout le monde, les filles sont plus écervelées les unes que les autres, et leurs compagnons tout aussi ahuris. Alcool, drogue, langage cru, sexe, ambiance libidineuse de colos de vacances, bref rien à se mettre sous la dent. Si l'objectif était de montré une jeunesse américaine sans aucune limite ni morale, c'est raté. Alors qu'on est perdu sous cette montagne de caricatures navrantes, le rythme ne vient pas sauver l'ensemble, et le film tarde cruellement à décoller. Si les personnages sont des clichés ambulants, le scénario et la mise en scène le sont tout autant lorsqu'il s'agit de faire monter la pression, créer le suspense, au moment où ce film d'ados attardés made in US vire au film d'horreur. Si la mort de cette bande de tête à claques, les uns après les autres, devait nous effrayer, c'est encore raté ! Ils sont tellement énervants qu'on prend même du plaisir à se dire qu'au moins, on ne les verra plus jouer leurs partitions avec tant de fausses notes. L'ennui nous guette. En fait il n'y a que dans sa dernière partie, c'est à dire à peu près pendant 25 minutes, que quelque chose de positif semble enfin apparaître. Réveillez-vous les gars y'a peut-être un truc à voir ! La pression monte un peu, notamment grâce à un réalisateur qui semble un peu plus présent, plus inspiré, dont les images sont mieux traités et qui nous gratifie de 2-3 plans ou scènes sympatoches. Un retournement de situation intervient, pas très rocambolesque, mais peu prévisible vu le contenu offert jusqu'ici, et donc porteur d'espoir. Malheureusement, ce final qui semblait pouvoir bien relever le niveau reste confus, approximatif, et ne lève pas le voile sur les mystères qu'il apporte. On se dit "tiens enfin une vraie approche psychologique", re-encore raté. Et c'est bien dommage. En gros, encore bâclé comme un peu tout le reste. C'est bête car par moment, l'ambiance a vraiment quelque chose de très bon, mais elle est plombée par un académisme totale et un gros manque de prises de risque. Dans le fond je suis sûr que ce Jonathan Levine, qui met ici en scène son premier long-métrage, peut nous offrir mieux par la suite. A suivre. Mais je crois que pour moi, le pire dans tout ça, c'est que cette Mandy Lane, ba je ne l'ai pas trouver si mystérieuse et si belle à mourir que ça...
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