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Ducerceau
14 abonnés
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2,0
Publiée le 31 octobre 2024
L'homme devenu honnête qui retombe sur son passé de criminel, c'est peu crédible. Ensuite les bagarres et les combats, mal filmés le sont encore moins.
La trame principale de "L'homme de l'Ouest" sort pas mal des thématiques traditionnelles du genre avec son histoire de brigand repenti. La forme est aussi assez inhabituelle puisqu'on est quasiment tout du long dans un huis clos où les personnages s'affrontent psychologiquement, ce qui nous éloigne de ce qu'on a l'habitude de voir dans la plupart des autres films du genre. Tout ceci en fait un western solide plutôt singulier et très sympathique à voir si on arrive à outrepasser sa forme forcément désuète - entre autre ses combats mano à mano poussifs -.
Voici un western de facture classique, plutôt bien fait, avec les codes traditionnels : un ancien méchant reconverti en gentil, des méchants, la vengeance, l'attaque du train, la love story ... Rien de neuf sous le soleil, mais les paysages sont beaux, le scénario simple mais efficace, il y a de l'action, Julie London est très agréable à regarder même si son jeu est souvent daté, et enfin mention spéciale à Lee J Cobb qui incarne brillamment un Dock Tobin totalement disjoncté. Malgré quelques invraisemblances mineures, ce film se laisse regarder agréablement.
Un western datant des années 50 et qui dans le jeu des acteurs, la musique, le montage n'a pas très bien vieilli. L'opposition entre l'ancien bandit et son ex mentor est mal exploité, de même ses états d'âme et hésitations sont mal rendues par un Gary coopter qui semble pas très à l'aise dans ce rôle. il y a également des points pas très clairs, notamment cette histoire de sac dérobé dans le train, retrouvé dans la grange, sans qu'on sache trop ce qu'est devenu le voleur (qui ne semble pas faire partie de la bande) et comment l'argent se retrouve dans la poche du "vieux". Un peu de nostalgie quand même des salles obscures de cette époque et du plaisir d'alors re du cinéma d'outre-Atlantique
Pas d’indiens dans ce western mais une sorte de huis-clos dans ce groupe de bandits où seul le héros aura réussi à s’amender. Tout est rugueux ici à commencer par cet écœurement de devenir en quelque sorte un tueur démoniaque pour supprimer ceux qui lui auront rappelé ce passé meurtri. Beaux décors et fin presque romantique.
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4,0
Publiée le 21 octobre 2023
Un ancien hors-la-loi, une chanteuse de saloon, un tricheur professionnel et des bandits de grands chemins se retrouvent embarquer dans ce classique du western des annèes 50! Anthony Mann à la mise en scène, Reginald Rose au scènario (auteur ègalement de "12 Angry Men") et Ernest Haller à la photo, le chef op' de "Gone with the Wind". Autant dire du beau monde! D'un roman de Will C. Brown, Mann rèinvente le genre avec une utilisation du Scope remarquable! C'est dire le niveau de la mise en scène et du rapport à la nature avec cette manière d'intègrer des personnages dans un paysage! spoiler: Epurè, le film, qui s'achève dans une ville dèserte, n'est pas sans rappeler le final èblouissant de "High Noon". il faut d'abord passer par la force physique exubèrante de Lee.J Cobb, le dèshabillage forcè de London ou la bagarre d'anthologie entre Gary Cooper (magnifique et lyrique) et Jack Lord pour se faire une idèe! Brillant de bout en bout...
Western crépusculaire avant l'heure, "L'homme de l'ouest" d'Anthony Mann met en avant non pas James Stewart, mais Gary Cooper, plus stoïque que jamais, qui devra renouer avec son passé afin de se sortir, lui et ses 2 compagnons d'infortune, d'une mauvaise situation. Tourné dans les grandes plaines du Texas et dans des décors tout aussi crépusculaires que l'esprit du film, le rythme est plutôt lent (l'intrigue peinant à avancer) et le jeu des acteurs secondaires est parfois limite, notamment la dernière scène ("l'alcool n'excuse pas tout", pour ceux qui ont la référence...). Un film relativement sombre et violent pour l'époque, pas le meilleur du réalisateur donc, même si le début est plutôt pas mal (jusqu'à l'attaque du train) et qu'à la fin, la morale est sauve...
La difficile rédemption d'un homme rangé face à la crapule qui l'a éduqué, et qu'il avait fui. Cooper excelle dans ce rôle dans un western au scénario habituel. Aucun indien, les blancs suffisent à se massacrer entre eux! L'action démarre doucement avec une attaque de train foireuse et de réalisme. Peu importe, le meilleur est à venir, la tension libidineuse sur la chanteuse ( pourquoi Hollywood pomponnait comme cela ses héroïnes féminines!!!) est à son comble, et le règlement de comptes final a pu inspirer Leone. DVD vo - aout 23
Un western sombre et crépusculaire mais peu trépidant malgré des décors magnifiques, qui enterre le mythe de l’Ouest, à travers le destin d’un ancien hors-la-loi rattrapé par son passé et devant affronter son mentor pour éviter de redevenir lui-même, interprété par le charismatique Gary Cooper.
Du classicisme avec pourtant un avant-goût du futur du western tel qu'en joueront les Sam Peckinpah et bien sûr Sergio Leone. L'éternel Gary Cooper dégage toujours autant de charisme malgré sa retenue, face à Lee J. Cobb presque méconnaissable avec sa barbe et qui livre une opposition de toute beauté. L'histoire n'est pas exempte pour autant de certaines faiblesses et d'un manque d'intérêt pour certains des personnages, mais cet Homme de l'Ouest vaut le détour pour ses scènes magistralement gérées et ses décors grandioses.
Pour l'intrigue, tout est quasiment décrit dans le synopsis. C'est assez lent et l'action est plutôt faible pour un western. Si le début dans le train est prometteur, la suite manque d'ambition. La séquence de combat aux poings est trop simulée et la romance guère crédible. Tout cela donne un film très moyen.
Western surévalué par la critique. Bon, il y a Gary Cooper vieux et fatigué (et surtout trop vieux pour jouer le jeune neveu de Cobb, plus jeune que lui !) et Julie London a un beau décolleté. Mais Lee J. Cobb est grotesque, la fusillade finale ridicule et le scénario tout sauf crédible. Anthony Mann ou pas, grosse déception.
« L’homme de l’Ouest » est un magnifique western qui s’articule en quatre actes (le train, la ferme, la prairie et la ville fantôme) avec, pour chaque partie, un dénominateur commun, la violence qu’elle soit physique (liée à l’action) ou morale (liée à vexation, à l’humiliation ou au sadisme). Il existe deux grands types de westerns : action ou psychologie. Anthony Mann joue constamment sur les deux tableaux. C’est la symbolique de l’Homme tiraillé par un conflit interne et qui doit passer par une violente crise (externe) pour tenter de le résoudre ou du moins s’accepter tel qu’il est (quand les vieux démons du passé, refoulés ou mis de côté, resurgissent !). Gary Cooper est d’une sobriété époustouflante, stoïque, mais vite envahi par des pointes d’inquiétude qui le fragilise. Face à lui, Lee J. Cobb est un patriarche excessif et illuminé, en mode survie. Tous les seconds rôles ont également une place prépondérante dans ce quasi huit-clos. Je ne parlerai pas de la technique d’Anthony Man, de son utilisation des paysages ou du scope. A ce propos, les bonus du DVD proposent trois courts métrages riches d’explications. Dernière remarque, la scène avec les gros plans successifs sur les visages des protagonistes préfigure un des effets favoris du cinéma « spaghetti ». « L’homme de l’Ouest » est un pur chef d’œuvre aux antipodes du cinéma « humaniste » d’un John Ford. Deux visions antagonistes de la nature humaine. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.