Un film que l’on aurait voulu aimer et défendre par le choix de son sujet, osé, impertinent et original, avec cette déambulation à caractère érotique de Mathieu Amalric dans le Paris du mois d’aout . Mais malheureusement le film a beaucoup de trop de lacunes. Un scénario complètement approximatif, tiré par les cheveux. On ne comprend pas vraiment qui est le personnage de Mathieu Amalric, il a une copine régulière, mais il recherche des aventures passagères. Il y a des femmes anonymes interviewées dans la rue, qui racontent leur fantasmes, on ne sait pas trop le lien avec le récit principal. . Il y a le meilleur ami de Mathieu Amalric , au physique très atypique, Stéphane Terpereau, qui est-il ? Quelle relation avec Amalric, son alter ego ? l’alter ego du réalisateur ? On ne comprend pas vraiment, il devient d’ailleurs le personnage central du film dans le dernier quart d’heure , sur un nouveau scénario, sans vraiment expliquer pourquoi. Et puis il y a la réalisation, approximative, pas soignée, une image grise, souvent floue, pas très bien cadrée. Il y a beaucoup de sexe, mais filmé très triste, pas érotique du tout, aucune excitation, on est bien loin de Brisseau, ou Noé ou même des frères Larrieu ou excelle souvent Amalric.. Et pourtant tout est explicite Amalric s’en donne à cœur joie . C’est même assez étrange car ses maitresses sont des non professionnelles, anonymes contactées dans la rue, et qui acceptent des relations avec Amalric, qui ne sont pas simulées, Comme si on avait fait un cadeau à Amalric, une partouze géante , mais sans se soucier du spectateur. Une drôle de sensation de voyeur, non invité à la fête. Tant mieux pour lui, (impeccable, il joue très bien et profite avec délectation du scénario ) et tant pis pour nous. Un drôle d’ OVNI dans le cinéma français, mais très frustrant.