Avec un titre pareil, voilà qui ne pouvait être qu'un film d'apprentissage.... D'abord pour Guillaume Depardieu (même s'il y a déjà eu "Tous les Matins du monde", et "Cible émouvante" - premier "long" de Salvadori, 2 ans plus tôt) - qui aura, de ce chef, le "César du Meilleur Espoir masculin" en 1996. Et donc aussi pour le metteur en scène - assez peu prolifique, au bilan (9 longs métrages en 25 ans). La forme paraît foutraque, le fond anecdotique (l'art de la débrouille au quotidien pour deux marginaux, coincés en post-ados - le plus dramatique étant pour "Antoine", alias Cluzet, puisque frôlant la quarantaine... la confusion des sentiments en complication.....), mais le charme opère, celui d'un ton, d'un art de conter... Outre le remarquable duo des "Apprentis", notons la présence de "La Discrète" (Judith Henry) en "fil rouge" et de Marie Trintignant (déjà de "Cible émouvante"), dans une épatante scène de fin, en forme de morale. Agréable (re)découverte pour moi, par temps maussade (cinés fermés, pour cause de "crise sanitaire", dont les autorités se plaisent à faire s'éterniser les effets délétères...).