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Peter Franckson
53 abonnés
1 154 critiques
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2,5
Publiée le 8 septembre 2017
Melo (dont est originaire Enrique Fernández), capitale du département de Cerro Largo en Uruguay et située à 60 km de la frontière brésilienne, fait l’objet d’une visite du pape Jean-Paul II le 8 mai 1988. C’est l’occasion pour la population (qui vit notamment de la contrebande avec le Brésil) d’en profiter et de vendre différents produits et services aux pèlerins brésiliens qui vont suivre le Pape. L’un d’eux, Beto, qui vivote (en achetant des marchandises au Brésil où il se rend régulièrement en vélo) avec sa femme Carmen et sa fille (qui rêve d’être journaliste et non couturière), décide d’installer des toilettes devant sa maison où passeront les milliers (plusieurs dizaines annoncées par les médias) de pèlerins. spoiler: Très habile pour se mettre dans des situations compliquées et se mettre à dos un douanier qui le surveille, il réussit à construire, tant bien que mal, les toilettes et n’apporte la cuvette qu’au dernier moment, le pape ayant déjà terminé son court discours . Malheureusement, les bonnes idées ne font pas forcément les bons films car celui-ci est brouillon (malgré l’âge des 2 réalisateurs) avec un cadrage médiocre, une caméra qui a la tremblante lorsque les personnages filmés sont en mouvement et une lumière de téléfilm moldave. Bien que tourné en 35 mm, ça ressemble plus à du Super 8. Peinant à démarrer, le film parait long alors qu’il dure 1h35. Un court métrage aurait suffi car la précarité des habitants de la ville est un vrai sujet :spoiler: lors du passage du Pape, les habitants avaient installé 387 stands (essentiellement de nourriture telle que des gâteaux ou de la cochonnaille) alors qu’il n’y eut que 400 pèlerins brésiliens et 300 journalistes accrédités… C’est une sorte de version sud-américaine du film « Le Christ s’est arrêté à Eboli » (1979) mais sans le talent de Francesco Rosi….
L'histoire de "Les Toilettes du Pape" fournit une base pour une comédie mais celle-ci vire rapidement vers un drame social moyen. Le film peine à décoller et, une fois fait, ne s'avère pas aussi poignant et fort qu'attendu. C'est mignon mais anecdotique et dispensable.
Un petit film allègre et sympathique, mais franchement anecdotique. Le fond n'est pas très consistant, l'humour s'avère très léger. Et les quelques tentations esthétisantes viennent un peu contredire l'ambition de réalisme social. Pas déplaisant dans son ensemble, mais rien de mémorable.
Ces toilettes du pape sont un peu ce que le film dénonce, une supercherie! Les réalisateurs laissent trop transparaître leur tics clipesques pour un film qui se veut sur les petites gens, par les petites gens (un peu à la Meirelles). Du coup, c'est joli, il y a des belles lumières, un joli découpages mais on peine à croire à la sincérité de la démarche. Il en reste un message très pertinent et très interpelant... Malgré un personnage principal détestable dès la première seconde du film... jusqu'à la dernière!
Sélectionné à Cannes, mon premier film uruguyain est une bonne surprise. Les 2 réalisateurs mettaient ici en scène leur premier long mètrage, un film très inspiré du néo réalisme italien. Un contrebandier uruguyain passe de la marchandise (alcool, épicerie, piles électriques,...) par les sentiers de la frontière urugayo-brésilienne. L'efferscence monte dans le petit village uruguyain; la venue du pape pour un discours est vécu comme une opportunité pour ces pauvres gens de gagner un peu d'argent avec des ventes de nourriture,... Le personnage principal, lui, met tout en oeuvre pour la construction de toilettes payantes. La suite est faite de situation burlesque, tragi-comique sur les astuces déployés par ces pauvres gens afin d'améliorer l'ordinaire, leurs joies et déceptions. La dureté des vies est bien rendues et la comédie l'emporte souvent sur le mélodrame. Une satire rondemment menée loin des grosses production stéréotypée. Le style quasi documentaire du film n'est pas inapproprié.
Magnifique film qui nous remet à notre place et nous fait méditer. Il y a beaucoup de vie et de générosité, de l'humour aussi. C'est filmé sans fioriture, sans artifice, avec des images superbes. Une tranche de vie telle qu'elle existe pour des milliards d'humains où l'espoir et l'inventivité permettent de survivre. Je ne me suis pas ennuyé un instant.
L'Amérique du Sud à l'honneur dans une comédie qui sonne bon, qui sonne comme si on était nous même désœuvré avec un espoir à la clé. Seul problème, c'est assez lent et cela se répète beaucoup: combien de fois allons nous voir ce maudit poste de frontière ? Par contre il faut aller jusqu'à la fin du film, et voir que même quand il n'y a plus d'espoir il y en a.
Voici une belle image de la difficulté de la vie quotidienne dans un petit village uruguayen dont l'économie ne repose que sur la contrebande et où la venue du pape Jean-Paul II fera exploser les ambitions commerciales des habitants. Peut-on alors pardonner que l'attrait de l'argent passe avant la foi chrétienne quand la survie d'une famille en dépend ? Cette question délicate est ici traitée en jonglant habilement entre un humour proche des comédiees italiennes et le drame social.
Ce premier film d'un pays rare au cinéma: l'Uruguay s'avère être plus que réussit, Les toilettes du pape est une satire amusante, touchante, simpliste et magnifiquement interprété
L'idée est originale et le cinéma uruguayen suffisamment rare pour qu'on salue un tel film. Ceci étant, le rythme est lent, les scènes répétitives et le scénario bien mince. L'humour est maigre, tout comme l'espoir. Certains spectacteurs parlent d'un souffle d'air frais, je n'ai ressenti qu'une tristesse et une misère à pleurer !
Un très beau film, narrant la vie quotidienne des plus pauvres dans un pays pauvre lors de la visite du Pape. Cinéma réaliste, traité avec beaucoup d'humour et de talent. Les acteurs, professionnels et non, (impossible d'ailleurs de les distinguer à l'écran) sont extraordinaires de vérité et de justesse. C'est rapide, aéré, frais et sans aucun pathos. A conseiller vivement. 1h30 de voyage dans un pays très peu connu, à partager le destin de personnages sympathiques et attendrissants. A ne pas rater.
Une tragi-comédie d'une grande fraicheur. Un film "social" à l'instar du meilleur cinéma italien d'après-guerre. Nous suivons la vie quotidienne de cette petite communauté d'Uruguay avec beaucoup d'empathie, de plaisir et de curiosité. La réalisation est de haut niveau, les personnages criant de vérité et le rythme de l'ensemble haletant. Le suspens final, sans rien dévoiler, m'a fait penser au suspens du couscous dans "la graine et le mulet", la tragédie en plus. A ne pas rater !