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Cinéphiles 44
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1,0
Publiée le 3 décembre 2018
Pour ses 35 ans, la Palme d’Or de 1983 se voit offrir une réédition en version restaurée. A soixante-dix ans, Orin doit accomplir le rite funéraire traditionnel, gravir le mont Narayama sur les épaules de son fils aîné, pour y finir ses jours livrée aux éléments et à la divinité des lieux. « La ballade de Narayama » est une réflexion assez froide de la vieillesse. Shohei Imamura expose les faits sans les valoriser. Les personnages sont tous plus cruels que les autres et le jeu poussé des comédiens n’aide pas à l’appréciation. Peut-être sommes-nous passé à côté de quelque chose, mais même les paysages ne nous ont pas suffi à prendre goût à cette pseudo leçon de vie. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Le réalisateur met au même niveau les animaux et les hommes. Les animaux font l'amour, ils se mangent entre eux. La nature est omniprésente. Et le film traite des hommes comme d'un clan animal qui punit les méchants, protège les faibles et ainsi protège la lignée. Il n'y a pas de compromis dans la manière de filmer âpre et sans chercher à flatter. En cela la fin du film où l'émotion domine enfin rehausse avec grandeur le sort humain.
Si « La ballade de Narayama » a emballé le jury cannois qui lui a remis la palme d’or, j’ai pour ma part détesté ce film. Je reconnais bien entendu certaines qualités au film notamment le remarquable travail du cadre effectué par Shohei Imamura, la superbe bande originale et l’excellente séquence dans la montagne mais, malgré cela, je ne suis pas parvenu à entrer dans ce film. Je l’ai trouvé tout simplement sans intérêt car dénué de propos, mise à part un vague questionnement sur l’animalité contenu de l’homme apporté par des métaphores peu subtiles, pour ne pas dire grossières. J’ai eu tout simplement du mal à me passionner pour cette histoire se déroulant dans un Japon médiéval rural ni pour les personnages tous plus ignobles les uns que les autres. Il faut dire que le jeu des acteurs n’a pas arrangé les choses, ces derniers ne cessant de crier et de surjouer les émotions au point que ça en devienne insupportable. Je veux bien croire que ce long-métrage est une grande œuvre de cinéma mais je pense ce n’est pas tout simplement pas ma came.
Un des plus beaux films que j'aie vu de ma vie, rude, émouvant, deux heures et demi qui passent à une vitesse incroyable jusqu'au final dans la montagne immaculée d'une beauté incroyable, et cette relation mère / fils poignante, touchée par des moments de grâce quasi-fantastiques quand vient s'y mêler l'ombre d'un père disparu. Le tout saupoudré d'un humour typiquement Japonais qui humanise encore un peu plus les personnages affreux, sales et méchants de ce village traditionnel du Japon du moyen-âge, et ses coutumes atroces. Une réussite totale.
Shohei Imamura réalise le remake de la version homonyme de 1958, réalisée quant à elle par Keisuke Kinoshita. La Ballade de Narayama (1983) est un drame puissant car il évoque une règle ancestrale présent dans le Japon médiéval, « toute personne de 70 ans se doit d’accomplir un pèlerinage en atteignant le sommet d’une montagne et d’y passer le reste de sa vie » ! Une règle sans merci et sans cœur, que l’on revit ici à travers cette œuvre, entièrement tournée en décors naturel, de façon documentaire et réaliste. La trame s’avérait intéressante mais son traitement pose problème, en effet, il faut patienter plus de deux heures avant d’atteindre le point ultime du film, trop lent et à la qualité photo des plus déplorable, les acteurs sont à peu près correctes mais l’ensemble est bien trop mou pour convaincre. Une question reste en suspend, pourquoi lui avoir attribué la Palme d’Or en 1983 ? (Shohei Imamura obtiendra une seconde Palme avec L' Anguille - 1997).
Allez, une étoile et encore je suis gentil... L'intérêt de la dernière demi-heure ne sauve pas le film. Le réalisme de la première partie est tout juste bon à émoustiller le bourgeois occidental mais ça ne suffit pas pour faire du bon cinéma.
Un film difficile d'approche dira-t-on pour rester diplomatique. En, effet, il faut déjà parvenir à franchir l'obstacle formel. Je passe sur les japonaiseries habituelles, telle la musique fort désagréable pour nos oreilles occidentales. Je ne m'appesantirai pas plus sur le jeu théâtral voire grotesque des acteurs, après tout cette particularité fait aussi le charme du cinéma asiatique. Mais j'ai déjà plus de mal avec le décor en carton-pâte. On a l'impression d'un film pour pauvres, fruit d'un réalisateur qui aurait tout dépensé dans le saké et les geishas. Regrettable, d'autant que les transitions offrent une esthétique aussi rare qu'admirable. En outre, le rythme de l'intrigue s'avère mortellement lent. On passe des heures à bavasser ou à bouffer du riz, le tout émaillé de chants aussi désagréables que monotones. Franchement, même Derrick à côté fait figure de série dynamique. Une fois passé la barrière de la forme, il reste le fonds, et là-encore on est pas déçu. De quoi parle "La ballade de Narayama" ? D'une vieille qui se lamente sur sa bonne dentition, cherchant même à s'exploser la tronche contre des rochers, et dont le but ultime est de finir abandonnée au sommet d'une montagne. Avouez qu'il y a de quoi se demander si les mecs ayant imaginé ce scénario ne prenaient pas des stupéfiants. Pour moi, ce fut la goutte qui fit déborder le verre de saké.
Le réalisme poussé à l'extrême de la vie de ce p'tit village médiéval m'a estomaqué. Un film incroyable qui mérite amplement sa palme même s'il était en compétition avec "Nostalghia" de Tarkovsky, un de mes réalisateurs préférés. Par contre, dommage pour les nombreuses séquences de nuit, on n'y voit vraiment rien...
"La Ballade de Narayama" est de ces films qui vous marque au fer rouge tant par la haute qualité de sa mise en scène que par les thèmes abordés et la manière dont ils sont traités. De ce coté, Shohei Imamura frappe fort et développe, avec une rare maitrise, une histoire poignante dans laquelle la mort et ce qui l'entoure occupent une large place. Un traitement de sujet qui passe par la violence (certaines scènes pourraient choquer certaines pers) mais aussi par la tradition, les supersititions, de la poésie et de la philosophie. En plus d'être un chef d'oeuvre du cinéma, "La Ballade de Narayama" est une expèrience à vivre.
Le film de Shōhei Imamura « La Ballade de Narayama » adapté d’une nouvelle de Shichirō Fukazawa, a obtenu la Palme d'Or à Cannes en 1983 et ce réalisateur japonais en obtiendra une seconde en 1997 avec « L'Anguille ». Nous sommes au 19ème siècle dans un village très pauvre et isolé dans les hauteurs du Shinshū. La coutume veut que les sujets de plus de 70 ans soient portés par leur fils aîné au sommet de Narayama - « la montagne aux chênes » - pour y mourir afin de permettre aux plus jeunes de pouvoir survivre en termes de nourriture. Orin-Yan a 69 ans et reste alerte mais par respect de la tradition, elle imposera à son fils Tatsuhei ce voyage vers la mort qui doit être débuté la nuit sans que personne ne soit au courant, et durant lequel personne ne peut parler et ne peut revenir en arrière sous peine de « honte » pour la famille. Toutefois elle va auparavant mettre de l'ordre dans ses affaires : trouver via le marchand de sel une bru capable de tenir le ménage de Tatsuhei (veuf et père de 3) ; assurer le dépucelage de son benjamin qui pue de la gueule et marier son petit-fils tout en punissant la belle-famille d’un village voisin qui a pillé les réserves du village. Le début de ce film qui dure plus de 2 h est un peu lent avec une certaine confusion entre les différents personnages (et nombre de scènes de nuit) et des notions ébauchées d’inceste, d'infanticide et même de zoophilie et de très nombreux animaux dont le symbolisme nous échappe. Ce début montre surtout l’âpreté de la vie de ces villageois où une bouche à nourrir représente tant d’efforts. En revanche la « ballade funeste » qui se termine sous la neige tombante est superbement réalisée et on ressent pleinement la tristesse du fils et inversement la volonté de la mère de ne pas enfreindre à cette loi ubasute sous peine de honte !
Mis à part les 30 dernières minutes, j'ai eu l'impression de regarder un documentaire très exhaustif de la vie de ce village. J'ai bien senti le temps passer malheureusement... Malgré tout on s'attache à ce village, et la fin arrivera à rattraper suffisamment le film.
bon.. soyons clair : vous ne passerez pas un bon moment en regardant ce film. Je m'attendais à une grande lecon de vie, poignante, et on se retrouve avec une espèce de faux documentaire, pas intéressant, cru pour etre cru (zoophilie), mal filmé (des images dégueu, des plans moches au possible), et une lenteur incroyable... Il faut couper des scènes et en venir à l'essentiel ! Cet ultime pélerinage ! Passez votre chemin et économisez 2h20 de votre temps. Je suis désolé, mais vous vous extasiez devant cet "ultime film sur le courage" mais faut arréter de se masturber les gars! la vie est belle, voilà une grande lecon sur l'amour et le don de soi! Une palme d'or...
Je ne l'ai vu qu'une fois, à sa sortie, et c'est l'un des films (ils sont rares) qui m'a laissé un goût de malaise indéfinissable.
Les miens (famille) ont été tous emballés et ont même acquis dès sa sortie la K7 VHS à l'époque et le DVD ensuite !...
Je reconnais que l'ensemble est réussi, visuellement, et l'histoire est surtout propre au Japon avec ses coutumes ancestrales qui ne sont pas les nôtres.
Pour moi, l'image de cette vieille femme abandonnée dans la neige qui, peu à peu, est entourée de corbeaux qui attendent sa fin m'a marquée au fer rouge. Je sais pourtant qu'il ne s'agit "que" de cinéma mais je ne suis pas parvenue à avoir le recul nécessaire pour l'apprécier.
Je ne l'ai jamais revu depuis 33 ans... ne voulant même jamais le revoir.
Il faudrait que je m'y emploie un jour ou l'autre, j'en suis sûre... peut être qu'avec l'âge aidant je ressortirais d'un second visionnage plus emballée, par l'ensemble, que traumatisée...
Donc affaire à suivre.... Je reprendrai peut être ma critique dans quelques temps pour lui attribuer une note bien supérieure à celle de mon souvenir.
Film qui obtiendra la Palme d'Or au Festival de Cannes en 1983, ce drame de Shohei Imamura se distingue par une très belle histoire, une mise en scène d'une grande beauté et d'une interprétation touchante de son casting. Une oeuvre qui diffuse une certaine poésie et qui s'avère assez marquante dans son genre.
«Affreux, sales et méchants» dans le Japon profond du XIXe siècle. Un conte inégal à la fois âpre, cruel et pathétique. Si la première partie est assez ennuyeuse, la dernière est bouleversante. Palme d'or en 1983.