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betty63
21 abonnés
428 critiques
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4,0
Publiée le 14 juillet 2010
J'ai beaucoup aimé ce film dans lequel j'ai trouvé une influence kurosawaienne. Il faut souligner le lien magnifique qui unit une mère qui se sacrifie pour le bien (qu'elle pense faire) à sa famille et son fils ainé. Mais cela n'est pas du fait d'Imamura puisque ce film est un remake. Bien filmé toutefois ; l'émotion est présente.
Dans un petit village perdu dans la montagne existe une tradition qui veut quà lâge de 69 ans, les personnes âgées soient transportés sur le dos de leur propre fils jusquà la montagne Narayama pour y être abandonnés et ainsi supprimer une bouche à nourrir devenue improductive et inutile. Face à ce terrible drame vers lequel le film avance inévitablement, Imamura choisit de concentrer son attention sur la rude vie des villageois et de leur réalité quotidienne. La communion avec la nature na jamais été aussi bien décrites, mais bien loin de limage utopique de lhomme vivant damour et deau fraîche en osmose avec le monde qui lentoure, ici la nature est montrée telle quelle est : froide, violente, implacable, insensible et les hommes qui la peuplent sont à son images, prêts à tout pour leur propre survie. La bestialité de cette communauté se retrouve également dans les nombreuses scènes de coït, rappelant que le désir sexuel résulte de pulsions animales difficilement contrôlables, quittes à se taper la chienne du voisin. La vie toute crue comme aime à la montrer Imamura, sans doute gênante voir choquante pour certains, mais certainement très réaliste et très proche de ce quelle devait être à cette époque en des lieux reculés. Ici personne nest tout blanc, y compris Tatsuhei, le personnage principal, qui semble plus sensé que les autres mais qui nhésite pas une seule seconde à tuer son prochain si cela est nécessaire à son propre bien être. Et ce nest quune demi-heure avant la fin du film quest entrepris la longue marche funèbre, nous entraînant dans un monde des morts glaçant que lon a envie de fuir le plus rapidement possible tant sa représentation est terrifiante. Mais tout comme pour Tatsuhei qui a accomplit ce voyage, sa mère sur le dos, et qui en est revenu seul, il reste laffreuse promesse dy retourner encore une fois, pour un aller simple (+de critiques sur http://www.guillaumetauveron.com/Textes/chroniques_films.htm)
Un peitit chef-d'oeuvre comme le cinéma japonais sait si bien en faire. Une chronique poignante et réaliste de la vie rurale au 19ème siècle.Acteurs excellents, mise en scène splendide, et surtout, un scénnario cru et réaliste, sans concession aucune.
Manger ou être mangé, tel semble être la moralité de ce film. J’ai aimé le cadet qui pue mais qui chante. La disparition de La maison où il pleut : tous enterré vivants parce qu’ils avaient volé les villageois. Et toujours pieds nus sur des semelles de cordes. Omniprésence des petits animaux (rongeurs, serpents) Le vent, signe de la présence des esprits. Le dernier quart d’heure du film, tout en silence, est magnifique.
Description de la vie d'un petit village japonais paumé dans les temps médiévaux et menacé par la famine. Beauté et Cruauté de la nature. Scènes de paricide, d'abandon de sa propre mère, de gérontophilie, de zoophilie. Et pourtant, c'est époustouflant de justesse et de beauté. Palme d'or. Vraiment un grand film.
Je ne sais pas pourquoi on a appelé ça ballade en français mais en tout cas le film est tout sauf une ballade ! Shohei Imamura nous présente là un film sans artifices dans lequel l'homme est un élément de la nature comme un autre et d'ailleurs il ne se prive pas de nous rappeler que par certains côtés nous ne sommes que des animaux, certes sophistiqués mais des animaux comme même ! Et les idées de notre bon Rousseau sur la bonté humaine à l'origine n'ont pas prise ici ! L'homme est un élément comme un autre dans un grand tout qui s'appelle la nature et dans lequel les hommes luttent contre les éléments, contre les animaux, contre les autres hommes. On a là à l'oeuvre le panthéïsme asiatique et il n'est pas question de jugement de nature, l'homme est la Nature ! Perspective intéressante !
(...) Lun des plus beaux films dImamura. Oeuvre dure mais poétique qui, à souligner si précisément les caractères humains finit par témoigner dune profonde envie de vivre.
Excellent film. C'est cru/sale (l'hygiène !😱😱😱), mais bien fait. Ça montre un village de paysans japonais au 19 ième siècle. Le réa semble adorer les serpents entre autres. Moi j'aime pas les serpents...
Palme d'or à Cannes en 1983 pour cette ballade de Narayama, récompense largement méritée au vu du spectacle magistral qui nous est proposé. Juste magnifique.
Excellent film, oui. Mais, de grâce!!!! Renseignez-vous deux minutes avant de gribouiller vos critiques! Japon médiéval?? Le film se passe au XIXeme siècle! d'ailleurs, pas besoin d'être un puits de science pour s'en rendre compte:vous avez déjà vu des fusils au moyen-âge? Bref...