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    La Planète des singes
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Planète des singes" et de son tournage !

    Un film-culte

    Dès sa sortie en 1968, La Planète des singes est devenue un grand classique et un film-culte, notamment grâce à sa séquence finale des plus surprenantes (Charlton Heston découvre qu'il est revenu sur Terre, détruite par les guerres humaines et ainsi offerte aux singes). Un long métrage repris, parodié ou copié à de nombreuses reprises, qui a marqué de son empreinte le cinéma de science-fiction et d'anticipation.

    Clin d'oeil aux "Trois singes"

    Lors de la scène du tribunal où Charlton Heston tente d'expliquer l'origine de l'Homme et des primates, les trois juges simiens, choqués par ses propos, se couvrent respectivement les yeux, les oreilles et la bouche. Un clin d'oeil au célèbre proverbe des "Trois singes", qui donne les clés de la sagesse : "Ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire...", représenté par trois singes se couvrant yeux, oreilles et bouche.

    Les singes et le Lake Powell

    Certaines scènes d'extérieur de La Planète des singes furent filmées au Lac Powell, dans l'Utah. Clin d'oeil/hommage, l'équipe de La Planète des singes version Tim Burton retourna sur les lieux pour y filmer une séquence en 2001.

    Une fin alternative coupée au montage

    Une séquence finale mettant en scène une Nova (Linda Harrison) enceinte et annonçant par là-même le renouveau de l'humanité, avait été tournée par l'équipe. Toutefois, les producteurs, peu enchantés par une telle fin ouverte annonçant une inévitable suite, la coupèrent au montage.

    Une extinction de voix salutaire

    Au cours du tournage, Charlton Heston fut touché par la grippe, et eut une terrible extinction de voix. Toutefois, ce mal passa relativement inaperçu (son personnage ne parle pas durant la première moitié du film), et s'avéra même salutaire : en effet, elle aida le comédien à prononcer sa première réplique (le désormais célèbre "Get your stinkin' paws off me, you damn dirty ape !", lorsque son personnage retrouve l'usage de la parole après une blessure à la gorge) avec le ton éraillé souhaité par le réalisateur Franklin J. Schaffner.

    De la nudité tous publics

    La Planète des singes est le premier film comportant de la nudité (des hommes vus nus de dos) à recevoir un classement "G" (tous publics) lors de sa sortie américaine. Depuis, seul Jésus (1979) de John Krish et Peter Sykes y est parvenu.

    Ségrégation simienne

    Etrangement, par le biais d'une ségrégation naturelle et étonnante, les comédiens incarnant les trois espèces de singes du film (chimpanzés, orangs-outangs et gorilles) se divisaient de façon inconsciente et restaient dans leur "groupe" simien entre les prises de vues et en dehors des plateaux de tournage ! Ainsi, l'anecdote veut que Kim Hunter (le chimpanzé Zira) et Maurice Evans (l'orang-outang Zaius), pourtant bons amis, n'aient passé que très peu de temps ensemble hors-tournage...

    Un Oscar d'honneur pour John Chambers

    La Planète des singes fut cité à deux reprises pour les Oscars 1969, obtenant des nominations dans les catégories des Meilleurs costumes (Morton Haack) et de la Meilleure musique (Jerry Goldsmith). Le film empocha finalement un Oscar d'honneur, saluant la contribution de John Chambers à l'art du maquillage.

    Des maquillages révolutionnaires

    John Chambers est assurément l'homme sans qui La Planète des singes n'aurait pu voir le jour. Ce maquilleur de génie mit au point une technique et une substance spéciale à base de mousse de caoutchouc pour transformer les comédiens en singes des plus réalistes, technique qui lui valut un Oscar. Le maquillage nécéssitait de trois à six heures de maquillage et une de démaquillage, et s'avérait dur à porter pour les acteurs : en effet, ces derniers devaient rester dans des caravanes réfrigérées entre les prises pour ne pas abîmer leurs prothèses, et ne pouvaient fumer ou manger qu'avec difficulté. Certaines séquences mettant en scène plus de 200 singes, la production eut parfois recours à près de 80 maquilleurs...

    Edward G. Robinson remplacé

    Partenaire de Charlton Heston dans Les Dix Commandements (puis en 1973 dans Soleil vert), Edward G. Robinson devait incarner le singe Zaius dans La Planète des singes. Il participa même à une séquence test destinée à convaincre les producteurs. Toutefois, en raison d'un état de santé fragile ne lui permettant pas de supporter le maquillage inconfortable, il préféra abandonner le rôle au profit de Maurice Evans.

    Linda Harrison : une sauvageonne inoubliable

    Interprète de l'humaine Nova, Linda Harrison a marqué de son empreinte La Planète des singes (elle joue également dans Le Secret de la planète des singes), malgré le fait qu'elle n'y ait aucun dialogue (son personnage ne maîtrise pas la parole). La comédienne, Miss Maryland 1965, est également la femme du producteur du film Richard D. Zanuck. Abandonnant sa carrière au milieu des années soixante-dix, elle revint vers Hollywood au cours des années quatre-vingt avec un petit rôle dans Cocoon et Cocoon : The return notamment, puis fit une apparition clin d'oeil dans La Planète des singes de Tim Burton en 2001, en... prisonnière humaine mise en cage.

    Roddy McDowall, l'éternel singe

    Vedette simienne de La Planète des singes dans le rôle de Cornélius, Roddy McDowall est intimement lié à la saga. En effet, il reprendra son rôle de singe (Cornélius puis Caesar) dans trois autres films de la série (Les Evadés de la planète des singes, La Conquête de la planète des singes et La Bataille de la planète des singes), laissant sa place à David Watson sur Le Secret de la planète des singes, car attaché à un autre projet. Il apparaîtra toutefois dans ce second volet, à travers un prologue reprenant une séquence de La Planète des singes. Roddy McDowall se glissera une nouvelle fois dans la peau d'un singe (cette fois-ci prénommé Galen) en 1974 dans la série La Planète des singes, puis dans le téléfilm Back to the planet of the apes en 1981.

    Charlton Heston et la planète des singes

    Héros majeur et inoubliable de la saga La Planète des singes, Charlton Heston fera une très courte apparition dans le second volet : Le Secret de la planète des singes. Fermement opposé à une suite, il accepta pourtant de revenir par fidélité envers le producteur Richard D. Zanuck, qui avait pris le risque de faire le premier film. Refusant toutefois de toucher un cachet pour ce petit rôle, il reversera l'argent à l'école de son fils. Pour "boucler la boucle", le comédien fera une autre apparition clin d'oeil, mais cette fois-ci grimé en singe, dans La Planète des singes de Tim Burton en 2001, où il incarne le père mourant de Tim Roth.

    Une scène-test pour convaincre les producteurs

    La Planète des singes était considéré comme un projet ambitieux et risqué par les producteurs hollywoodiens, qui hésitaient à se lancer dans une telle aventure. Pour les convaincre de la qualité des maquillages de John Chambers et du potentiel de cette adaptation, Franklin J. Schaffner (introduit sur le projet par Charlton Heston) filma une scène-test de quelques minutes, mettant en scène un dialogue entre Charlton Heston et le singe Zaius. Ce dernier était alors incarné par Edward G. Robinson, avec qui le comédien avait déjà tourné dans Les Dix Commandements et qu'il retrouvera dans Soleil vert. Linda Harrison (qui hérita finalement du rôle de l'humaine Nova) et James Brolin participèrent également à cette séquence, respectivement maquillés en Zira et Cornélius.

    La scène fit, bien évidemment, son effet, et le film put boucler son financement à hauteur de 6 millions de dollars. Ironiquement, trente ans plus tard, les producteurs de la Fox n'hésitèrent pas une seconde à allouer 100 millions de dollars au projet de remake de Tim Burton...

    Un roman de Pierre Boulle

    La Planète des singes est l'adaptation du roman du Français Pierre Boulle. Plusieurs éléments du long métrage furent modifiés pour alléger le budget (le roman met en scène une civilisation simienne à la technologie très avancée). La Planète des singes est la seconde oeuvre de Pierre Boulle à être transposée sur grand écran après Le Pont de la riviere Kwai en 1957. Le Point de mire, adapté de son roman Le Photographe, suivra en 1977.

    La saga "La Planète des singes"

    La Planète des singes engendra de nombreuses suites et films dérivés. Réalisé en 1968, le film fut suivi du Secret de la planète des singes (1970), Les Evadés de la planète des singes (1971), La Conquête de la planète des singes (1972) et La Bataille de la planète des singes (1973). Deux séries télévisées, en 1974 et en 1975/1976, furent également produites ainsi qu'un téléfilm (Back to the planet of the apes en 1981) . Enfin, en 2001, Tim Burton mit en chantier une nouvelle version du film original, qui se voulait plus comme une nouvelle vision du roman que comme un véritable remake.

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