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1,0
Publiée le 14 avril 2021
Les acteurs sont excellents mais l'histoire est terriblement faible. Le Facteur est entravé par une quantité excessive de rencontres racontée alors que si elle avaient été montrées cela aurait été tellement mieux. Et il n'a absolument aucun sens de la clôture de l'histoire. Michael Radford a ridiculement exagéré ce film parce la production avait beaucoup d'argent à dépenser n'ayant pratiquement rien payé pour les droits. Ils savent clairement comment vendre un film mais il s'agit d'un cas où l'on souffre volontiers des imbéciles car le public a été dupé en pensant que c'était quelque chose de fabuleux. Lorsque quelqu'un s'extasie sur ce film vous verrez qu'il n'a pas grand-chose à en dire si ce n'est quelques adjectifs à l'emporte-pièce. C'est parce que ce film en fin de compte n'a pas de réelle substance...
Quel film merveilleux. Le réalisateur prend le temps d'observer les visages, saisir les expressions de chaque acteur. Il dépeint une Italie comme elle n'existe plus, d'après guerre. Peut être le dernier film néo réaliste, en tout cas le beau film testament de Massimo Troisi.
La rencontre improbable entre le poète Pablo Neruda et un facteur d'une petite île italienne. Une fable d'une grande simplicité et pleine de tendresse, ode à l'amitié, à l'amour et à la poésie, desservie par un côté un peu candide. Et quel dommage d'entendre Philippe Noiret, doublé en italien.
Le facteur est peut-être un film qu'on pourrait qualifier aujourd'hui de "film qui fait du bien" mais la poésie prégnante lui rend une force et un poids émouvant. On retrouverait presque un soupçon de Cyrano avec ce partage de la Beauté qui rend l'homme meilleur.
Un très beau film, plein de sensibilité, sur l'exil quelques mois en Italie du poète chilien Pablo Neruda, dans les années 50, et de son amitié pour le facteur, magnifiquement interprété par le regretté Massimo Troisi, venant lui apporter chaque jour son volumineux courrier. Grâce à Naruda et ses conseils, le facteur trouvera l'amour auprès de la très belle Béatrice, interprétée avec sensualité par la "débutante" Maria Grazia Cucinotta. Le personnage de Neruda donne à Philippe Noiret une nouvelle occasion de démontrer son immense talent. Une oeuvre très attachante que j'avais vue il y a longtemps sur un écran cathodique et que je reverrai avec plaisir.
De retour des îles éoliennes, j’ai revu « Le Facteur » de Michael Radford (1994) sensé se dérouler dans la petite île de Salina (27 km²) dans laquelle Pablo Neruda fut assigné dans les années 50 à résidence du fait de ses engagement communistes, je dis sensé car on ne voit que quelques scènes en bord de mer, le bar où travaille la belle Béatrice ayant été construit en studio. L’histoire est simple : Mario (Massimo Troisi) quasi-illettré, rêveur et « allergique à l’humidité » ne veut pas être pécheur et devient le facteur attitré de Pablo Neruda, « une âme noble et généreuse » pour le chef de la poste de l’île, fervent communiste. De jour en jour Mario va apporter en vélo des lettres « essentiellement de femmes » et il va être fasciné par la prestance du poète (cf. la scène de tango) et la poésie, notamment les métaphores qui même si - comme le dit Neruda, « il ne faut pas expliquer la poésie car cela la rend banale » - mais ce sont pour Mario « des vers d’amour qui plaisent aux femmes ». Mario, fasciné par Béatrice, la serveuse du bar du village, va demander l’aide de Neruda pour conquérir celle « dont le sourire se déploie comme les ailes d’un papillon » ce qu’il accepte par jeu et pour passer le temps. Le mandat d’arrêt de Neruda étant levé suite au changement de régime au Chili, le poète va quitter l’île mais Mario reste bercé par une grande nostalgie qui le conduira à s’engager activement dans le parti communiste … et il en mourra lors d’une manifestation contre les démocrates-chrétiens. Plusieurs années plus tard, Neruda reviendra à Salina et comprendra alors l’importance qu’il a eu dans la vie de Mario en revoyant Béatrice et son fils, Pablito. Un film d’émotion et de nostalgie bercé par la musique oscarisée de Luis Bacalov et dominé par l’interprétation de Philippe Noiret. Un film qui vient en quelque sorte en miroir d’un autre film de ce grand acteur également tourné en Italie, « Cinéma Paradisio » de Giuseppe Tornatore (1989) dans lequel le « Mario » fasciné par le projectionniste du petit village est au contraire devenu un grand cinéaste interprété par Jacques Perrin . A noté que « Le Facteur » est dédié à Massimo Troisi mort quelques temps après la fin du tournage d’un problème cardiaque, il avait refusé d’être opéré pour pouvoir tourner ce film !
Un beau film poétique sur la poésie....naïf....une belle fresque sur l'Italie d'après guerre , de belles images , du soleil , de la beauté d'âme....un peu désuet malgré tout...
Un film léger qui vous fait passer un bon moment tout en vous rappelant qu'aujourd'hui, il ne faut pas oublier les valeurs de la poésie. L'histoire est sympa quoiqu'un peu simplette, et voir Philippe Noiret dans le rôle de Pablo Neruda est surprenant mais m'a fait quand même très plaisir. Ce film marque également une colaboration avec Luis Bacalov qui compose une belle musique. Je vous conseille d'aller voir ce film si vous aimez les histoires pleines de bons sentiments aux allures de conte, inclus dans un univers italien.
Tourné par Michael Radford alors que Massimo Troisi était mourant, Le Facteur n’a visiblement pas souffert des contraintes imposées par un acteur plus faible que les autres. Troisi semble jouer le rôle de sa vie – ce qui est d’ailleurs le cas – et tout le casting se donne à fond pour lui donner la réplique avec le plus de justesse possible. Si la réalisation de Radford est très classique, elle a le mérite de s’effacer devant la force de ses acteurs, tous parfaits. Il se dégage donc de cette œuvre une poésie folle, comme un parfum de miracle qui rend chaque scène inoubliable. On aime la nostalgie, mais aussi le désenchantement de la dernière partie, tout en admirant le tact avec lequel tout ceci est raconté. Le facteur a donc rencontré un succès foudroyant, largement mérité, puisqu’il s’agit d’un des meilleurs films italiens des années 90. Vraiment enchanteur.
Un film poétique sur la poésie, un film tendre sur la tendresse. Une justesse dans l'écriture, dans le jeu d'acteurs. Un film tour à tour drôle, sensible, bouleversant qui permet au spectateur de s'évader dans un paysage onirique et dans le monde des mots... Bref, que du bonheur que je ne saurais que vous conseiller !
C’est le nom de Philippe Noiret, monument incontestable du cinéma français, qui m’avait jadis attiré dans ce film. Mais la surprise fut tout autre : l’impressionnant Massimo Troisi dans le rôle d’un facteur fraîchement nommé, Mario Ruoppolo. Un scénario qui puise dans la simplicité réelle, tout simplement dans la vie, dans nos vies. L’histoire, par moment théâtral, avance comme une douce mélodie favorisant la nonchalance. On oublierait presque le poète Pablo Neruda, Mario Ruoppolo faisant vibrer nos cordes engourdies créatrices de bonheur : la vie, l’amitié, la fraternité, la confiance, la franchise, l’espérance. Si poignant, si bouleversant que l’on pardonne Maria Grazia Cucinotta, la Beatrice Russo du film qui a du mal à coller au cadre des années 50. Difficile d’être à l’abri d’une larme furtive.
Tout le charme du cinéma italien, ou inspiré par lui. Quand le cinéma donne du sens, ça fait juste du bien, face au lavage de cerveau des "blockbusters" er films vides.