Ahlaam a été projetée dans de nombreux festivals internationaux, dont Le Caire, Dubaï, Carthage, Rotterdam, Munich, Moscou, New York, Seattle ou encore Tokyo, remportant notamment le Prix du meilleur film arabe au festival international du film du Caire, en 2005.
Mohammed Al-Daradji vivait en exil en Europe lorsque la guerre a éclaté. Il décide alors de rentrer au pays pour faire un film sur la détresse de son peuple après l'invasion américaine. Il regrette que le cinéma, depuis 2003, soit quasi inexistant en Irak, à l'exception notoire du Kurdistan irakien, une région plus sûre que le reste du pays. "Je suis très content que ce film, qui couvre les évènements d'un jour historique qui restera dans la mémoire des Irakiens, puisse être projeté. Le film a participé à tellement de festivals internationaux. Maintenant, il est enfin arrivé en Irak", a-t-il déclaré à l'AFP, précisant que jusqu'alors, la situation en Irak avait été trop dangereuse pour permettre la diffusion du film.
Mohammed Al-Daradji a tourné son film dans les rues de Bagdad, dans des conditions extrêmement difficiles où lui et des membres de son équipe ont été arrêtés à la fois par des insurgés et l'armée américaine, personne ne croyant qu'ils étaient réellement en tournage.
Signe que le pays est encore en proie aux violences, l'acteur principal de Ahlaam, Mohamed Hashim, n'a pu se rendre à Erbil pour la projection du film. De violents combats opposant des miliciens chiites aux forces irako-américaines à Sadr City, un quartier du nord-est de Bagdad où il vit, l'ont empêché de faire le voyage.